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Le rôle de l'Etat dans une économie ouverte

Par   •  29 Août 2018  •  2 192 Mots (9 Pages)  •  418 Vues

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Malgré cette vision libérale d’un marché autorégulateur et l’ensemble de ces remises en cause, l’Etat n’a jamais réellement disparu du fonctionnement global du marché. De plus, les attentes à son égard n’ont pas vraiment diminué.

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Les fonctions économiques actuelles de l’état

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Les moyens d’actions économiques de l’Etat

La ligne conductrice réside ici dans l’idée qu’il n’existe pas de processus avéré tendant à un équilibre spontané du marché. L’Etat serait alors indéniablement amené à intervenir par divers outils, à un degré toutefois moindre que celui antérieur.

Le premier d’entre eux relève de la correction de certains mécanismes de marché qui ne suffisent pas à assurer une stabilité des marchés. Ce concours étatique est alors de trois ordres : les biens collectifs, les externalités, et les rendements croissants. Les biens publics désignent ceux pour lesquels il n’y a pas d’exclusion possible, ni de rivalité (éducation, santé). L’Etat se doit de garantir ces secteurs exhaustivement limités. Lees externalités reflètent ces phénomènes. Enfin, les rendements croissants sont liés à l’existence de coûts fixes hauts, ce qui empêche d’appliquer le tarif au coût marginal, d’où l’intervention étatique qui peut souvent générer des monopoles naturels.

Ces trois points de défaillance du marché légitiment l’intrusion de l’Etat pour y remédier.

Par ailleurs, l’Etat peut dans certains domaines pratiquer une politique de contrôle des prix, avec des instruments tels que les prix plafonds, ou encore les prix planchers. Ces moyens sont souvent utilisés dans des domaines où les citoyens doivent bénéficier d’une égalité dans l’accès à ces marchés particuliers comme dans les soins hospitaliers.

L’Etat dispose de divers dispositifs pour intervenir, une fois encore, dans l’économie ouverte des marchés.

D’une part, les institutions de l’Etat participent également à la réalisation d’une économie ouverte par la fiscalité en recouvrant les taxes indirectes ou prélèvements obligatoires qu’elles imposent. Ces éléments ne peuvent en effet pas être négligés dans une économie ouverte bien que soumise aux lois du marché, influençant nécessairement les comportements des agents économiques qui, avant d’agir, consommer ou produire, peuvent être amenés à réfléchir en termes de coût fiscal.

D’autre part, la politique monétaire n’est pas sans conséquence sur le fonctionnement du marché. Bien que désormais gérée par les instances de l’Union Européenne dans le cadre de la France, nombreux sont les pays qui régissent eux-mêmes les données monétaires avec notamment la question des taux de change. L’ensemble de ces manœuvres produit évidemment des retombées économiques importantes sur le marché, puisque la quantité de monnaie en circulation influence indéniablement les éléments de l’économie pourtant ouverte, particulièrement au niveau de l’inflation des prix.

L’Etat dans ses participations au marché, n’a pas seulement une vocation économique. Sa fonction peut également tendre vers d’autres objectifs moins mercantiles et davantage axés sur les individus et leurs différences.

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L’immixtion étatique à destination sociale et politique

Dans un premier temps, nous allons voir le but social de l’intervention étatique.

Face à un environnement économique certes libre mais complexe et en constante évolution, les agents économiques demandent à l’Etat de préparer l’avenir, c’est-à-dire d’avoir moins d’incertitudes. Cette attente se retrouve spécifiquement au niveau des politiques d’éducation, de sécurité sociale ou encore de coordination des initiatives privées.

Outre cette préoccupation du futur, les citoyens peuvent également réfléchir à plus court terme. En effet, l’état doit remplir son rôle de garant de l’égalité.

Pour ce faire, les institutions étatiques centrales et locales disposent de moyens ciblés et mettent en œuvre des objectifs qui concourent à un certain sentiment de « justice sociale ». En premier lieu, l’Etat assume la fonction de redistribution des richesses, notamment par le mécanisme des prélèvements obligatoires que les institutions étatiques répartissent entre les individus, particulièrement aux citoyens les plus défavorisés.

C’est ainsi qu’apparaît le second but des interventions étatiques : corriger les inégalités, au travers d’instruments qui permettent d’accorder aux plus démunis une part supplémentaire de la richesse produite pour subvenir à une partie de leurs besoins.

Ainsi, en dépit des contestations dont elle a pu faire l’objet tout au long du XXème siècle, l’intervention de l’état demeure primordiale dans les économies développées ouvertes spécialement par les incitations qu’elle peut créer. L’état moderne est celui qui, par ses dépenses, peut orienter les décisions des agents économiques.

Nous allons désormais étudier les orientations politiques des interventions de l’Etat.

Le cadre étatique peut également permettre de définir et délimiter certaines questions politiques sujettes à de nombreuses difficultés pratiques ne pouvant être solutionnées par les mécanismes naturels du marché.

La politique agricole en est la parfaite illustration. En effet, face au contexte difficile de ce domaine, l’intervention étatique est devenue une nécessité indispensable et fondamentale pour assurer à cette catégorie socioprofessionnelle des revenus minimaux pour subvenir aux besoins primaires. Par ailleurs, l’UE prend également une large part dans cette intervention au titre de la PAC (Politique Agricole Commune). Diverses raisons légitiment cette action, telles que la fluctuation des prix qui suscite de nombreux effets négatifs caractérisés notamment par le fait que les revenus agricoles varient fortement d’une année à l’autre. Par ailleurs, certaines années les prix sont très hauts, ce qui pénalise les consommateurs, qui sont donc également concernés par la politique agricole. Dès lors, outre la baisse du pouvoir d’achat des agriculteurs, les pouvoirs publics sont soucieux de permettre à l’ensemble des acteurs économiques

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