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Rapport sur les pratiques sportives en ville.

Par   •  30 Juin 2018  •  9 383 Mots (38 Pages)  •  460 Vues

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(Int 14) « Donc on ne peut pas avoir le numéro de tout le monde mais il y a des groupes par ville. Par exemple il y a Parkour Paris, ici c’est Parkour Lyon, Parkour Grenoble etc. Donc dans Lyon il y en qui postent des messages : « session à Bellecour à 13h » et les gens y répondent. »

Ces groupes réunissent de nombreuses personnes car les réseaux sociaux sont des moyens de communication qui regroupent jeunes et moins jeunes. La communication est donc facilitée par ces réseaux. Mais ceci n’empêche pas certains groupes de continuer à utiliser des moyens plus usuels.

(Int 2) « on utilise toujours les moyens les plus usuels, le téléphone, les SMS »

Mais toute cette organisation demande une certaine implication dans le projet et n’est pas simple à mettre en place puis par la suite à tenir la page actualisée avec tous les évènements et informations.

(Int 5) « J’ai abandonné, je n’avais plus assez de temps pour gérer la construction d’une association tout seul, et j’ai préféré me consacrer à mes études. »

C’est donc une partie très compliquée à gérer de par le temps que ça prend mais aussi le peu de considération que l’on peut recevoir des autres car le groupe ne se rend pas forcement compte de la masse de travail qu’il faut fournir pour alimenter des groupes de ce genre.

(Int 19) « c’est dur au quotidien, c’est lourd. Le problème c’est que les gens voient que l’aspect événement, la partie émergée de l’iceberg. Mais ça prend beaucoup de temps, la modération du groupe Facebook, etc. »

C’est pour cette raison que dans chaque groupe nous pouvons remarquer certaines lignes qui se dessinent. Effectivement on se rend compte qu’une organisation hiérarchique se met en place au sein des groupes de sportifs. On repère assez facilement le chef de l’évènement qui est aussi souvent le chef de la communication interne du groupe et de l’organisation de chaque entraînement.

(Int 10) « Oui, oui bien sûr, déjà le rôle très important, ce sera celui du chef, le chef il a son rôle de définir les horaires, l’endroit, parce-que l’endroit il change presque toutes les semaines. »

Ce « chef » a une responsabilité proche de celle d’un chef d’entreprise : il doit gérer un groupe de personnes, les organiser, les rassembler dans un objectif commun qui est ici la pratique en groupe d’un sport. Mais à la différence d’un chef d’entreprise qui gère un système plus ou moins organisé ici le « chef » doit s’occuper d’un groupe très hétérogène ne serait-ce que par le nombre de pratiquants dans un premier temps.

(Int 2) « des randonnées qui regroupent parfois selon les occasions jusqu’à 200, 300, 400 riders. »

Ces groupes sont donc déjà très larges et accueillent un très grand nombre de participants. Cependant ce ne sont pas des cercles fermés. Certains acceptent librement de nouvelles personnes alors que d’autres contrôlent l’accès de nouveaux membres même si ce n’est en général qu’à titre d’information et qu’il n’y a pas réellement de sélection.

(Int 10) « Bé si on veut ramener quelqu’un on le signale au chef et en général tout se passe très bien, on dit que, si moi par exemple, si je veux inviter quelqu’un, je dis que ya quelqu’un qui est intéressé etc, je signale ça au chef et puis il publie sur le groupe comme quoi ya un nouveau membre. »

Mais au-delà du nombre de participants ces groupes se démarquent par la diversité des catégories chez les participants. On y retrouve des jeunes qui découvrent parfois ces pratiques mais aussi des moins jeunes qui sont là par plaisir ou car ils sont dans ce groupe depuis un certain temps.

(Int 18) « Mais ce qui me plaît le plus dans ce collectif, c’est la diversité des membres qui participent aux séances. De 16 à 70 ans, de l’étudiant au retraité, tout le monde peut participer de manière gratuite et sans engagement, et ça, ça fait la différence »

Au-delà de la diversité de génération on constate aussi dans ces groupes une diversité liée au niveau de chacun. Les groupes essaient de s’adapter à chaque niveau et de les intégrer afin de réaliser des séances adaptées à tous et à chacun.

(Int 12) « La majorité des personnes qui ont répondu ne sont pas des sportifs réguliers mais ça peut aussi être pour la balade du dimanche matin en famille, hop il y en a un qui voit les barres de traction et en fait quelques-unes. C’est vraiment l’usage public et facile qui est recherché par la grande majorité. »

Cependant dans certains groupes l’organisation est poussée à son maximum pour pouvoir subvenir aux besoins de chaque participant et ceci dans le but d’homogénéiser les niveaux dans les groupes pour parfaire l’efficacité.

(Int 5) « On ne peut pas faire courir quelqu’un habitué à courir depuis trois ans avec quelqu’un qui se décide à courir aujourd’hui. Il faut créer un Doodle, avec les disponibilités de chacun, le fait que les gens n’aient pas le même niveau et adapter. »

Ces groupes qui paraissent donc « banals » en apparence cachent donc une organisation sans faille. La pratique du sport en ville est à la merci de nombreux contre temps (météo, planning, disponibilité…). Pour essayer de pouvoir malgré tout se retrouver, les chefs de groupes rivalisent d’inventivité pour arriver malgré tout à organiser les évènements. Le moyen le plus répandu pour pouvoir communiquer rapidement et massivement sont les réseaux sociaux qui sont aujourd’hui le moyen de communication le plus large et le plus efficace. Ce moyen est très adapté à chaque groupe car il cible des personnes de tout âge, tout niveau, toute classe sociale…

La communication interne du groupe est donc un point essentiel pour pouvoir effectuer ces entraînements collectifs en ville. Mais la communication extérieure n’en a pas pour autant délaissée par les groupes.

Une communication travaillée

La pratique du sport en ville et en groupe est aujourd’hui devenue une pratique de plus en plus répandue tout le monde en parle, tout le monde veut essayer et elle fait même l’objet d’une étude dans une école de commerce de Lyon. C’est un phénomène qui prend de plus en plus d’ampleur depuis 10 ans. Mais les initiateurs et les groupes qui ont initié ou qui aujourd’hui continuent leur pratique n’y sont pas étrangers. Autour de ces groupes une communication sans faille a été mise en place pour

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