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KIN353 - TP4

Par   •  10 Juin 2018  •  2 428 Mots (10 Pages)  •  465 Vues

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L’éducation de groupe se fait généralement sous forme de conférence auxquelles plusieurs clients sont présents. Elles peuvent porter sur l’aspect psychologique ou physique de la douleur chronique. Il arrive parfois que nous animions des séances de relaxation pour permettre aux gens de bien reconnaitre les sensations dans leur corps, mais également leur donner des outils de gestion de la douleur.

Pour terminer, il y a l’éducation informationnelle qui elle se fait généralement sous la forme d’article à lire à la maison. C’est un moyen efficace d’informer les gens sur les comportements adoptés par les gens en douleur, soit la persistance, l’hypervigilance et le catastrophisme. Les gens ne sont souvent pas conscients qu’ils adoptent ses comportements au quotidien. Ces articles servent également à informer les gens sur les types de douleurs; nociceptive (aiguë) et chronique (persistante). La douleur chronique peut quant à elle être de nature neuropathique ou psychogénique. La douleur neuropathique est réelle et provient du système nerveux central qui exagère le signal de douleur. La douleur psychogénique est due à un phénomène de conversion et basée selon des construits psychologiques (kinésiophobie, catastrophisme).

Comme je viens de l’expliquer, l’éducation joue un grand rôle dans le contrôle de la douleur chronique et fait partie d’un processus de reprise des activités. Toutefois, l’éducation seule n’est pas suffisante. L’entraînement et l’entraide sont aussi importants.

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Entraînement

Notre intervention en lien avec l’entraînement chez Actiforme est basée selon le modèle d’intervention en contexte de douleur chronique de l’Institut de kinésiologie du Québec développé par Yvan Campbell. L’intervention se fait en trois phases. La première est la phase de préparation, la seconde est le réentraînement et finalement le retour au travail en phase trois. [pic 1]

Image 1. le modèle peur-évitement de Vlaeyen

1. Préparation

La première phase de ce modèle est basé en grande partie sur le modèle de peur-évitement proposé par Vlaeyen en 1995. Ce que Vlaeyen explique dans son modèle est la composante psychologique, la peur du mouvement, qu’il a nommée la kinésiophobie. Celle-ci varie d’une personne à l’autre selon les antécédents de blessures, de la personnalité et de la gravité de la blessure.

C’est pourquoi il est primordial de faire une bonne évaluation au départ et recueillir le plus d’informations pertinentes possible. Il y a les données subjectives qui sont souvent déterminées à l’aide d’échelles de perception et les données objectives recueillies à l’aide de questionnaires standardisés. Ces questionnaires nous permettent d’avoir un meilleur portrait de notre client. L’éducation fait également partie de la phase de préparation en entraînement.

2. Réentraînement physique

La deuxième phase du modèle d’intervention est le réentraînement physique qui elle-même se divise en deux parties. La première partie qui se fait en début de programme consiste à établir un lien de confiance avec notre client et lui assurer des conditions de succès assurés. Souvent, les gens en douleur chronique ont beaucoup de difficulté à accomplir les tâches qui peuvent sembler banales, c’est pourquoi nous devons leur donner toutes les chances de réussir la tâche et ainsi augmenter leur niveau de confiance. L’approche cognitivo comportementale est une excellente façon de réussir la partie 1. Il s’agit d’expliquer que le mouvement n’est pas nocif en éduquant la personne, et par la suite, de les exposer graduellement pour leur permettre de diminuer la kinésiophobie et permettre éventuellement de transférer les acquis dans des mouvements de la vie quotidienne.

Lorsque la kinésiophobie est maîtrisée, nous pouvons passer à la deuxième partie. Il y a trois objectifs dans cette partie, le développement, le transfert des gains et finalement la régulation.

2.1 Développement

Le développement des filières énergétiques est prioritaire pour augmenter le niveau d’énergie et améliorer la récupération. Les activités cardiovasculaires cycliques ont un effet sur différents neurotransmetteurs qui ont un rôle sur l’humeur et également un effet analgésique. Les efforts sont d’abord continus et les efforts par intervalles sont progressivement intégrés. L’endurance est également développée avant la puissance. Par la suite, les qualités musculaires sont développées. Puisque le travail musculaire ne joue pas un aussi grand rôle analgésique, les entraînements musculaires sont plus courts et le nombre d’exercices est réduit. Avec un nombre d’exercices réduit, on choisit des exercices qui sollicitent les grosses masses musculaires d’abord. Les exercices de poids du corps ou avec poids libres sont favorisés puisqu’ils permettent un meilleur recrutement des stabilisateurs. En réduisant l’utilisation des machines, qui ne sont pas toujours bien adaptées à la morphologie des gens, on permet une stimulation musculaire optimale. Finalement, il est possible d’ajouter une surcharge proprioceptive qui améliore la posture dynamique (Campbell, 2005). Suite aux gains en force-endurance, il est possible de développer la force-vitesse et ultimement la force maximale, si nécessaire. Notre attention de doit pas être dirigé vers l’intensité de la séance ou le choix des méthodes d’entraînements, mais plutôt sur la perception du client. Sa perception de l’effort, mais également sa satisfaction sur la réussite d’un exercice qu’elle ne croyait pas être capable de réaliser auparavant.

2.2 Transfert des gains

Pour augmenter les chances de transfert dans les activités de la vie quotidienne, il est important d’entraîner des mouvements et non des muscles avec les gens en douleur chronique. On privilégie donc l’entraînement fonctionnel, c’est-à-dire un système d’entraînement qui permet d’optimiser le transfert des adaptations physiologiques en amélioration significative de la fonction que l’on cherche à améliorer (Campbell, 2014). Les étirements ne sont pas une bonne option puisqu’en augmentant la longueur du muscle, on augmente la tension sur ce dernier et les risques de douleur. De plus, il n’y a pas de corrélation avec gains fonctionnels en réadaptation

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