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Stranger things, analyse

Par   •  13 Juin 2018  •  2 559 Mots (11 Pages)  •  446 Vues

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très sensible agrippé derrière un appareil photo par passion de la photographie, mais aussi pour affronter la réalité de son environnement et entourage qui peuvent par fois lui être très hostile. 

Le second est Steve Harrington, joué par Joe Keery, il fait partie d’une bande qui est toujours la première à commettre des méfaits dans la ville ou a s’en prendre à Jonathan Bayers parce qu’il est trop différent, mal-grès le drame qui s’est abattu sur ça famille.

Si ces personnages sont à peine présents dans les premiers épisodes, et ne font figure que de seconds plans, leurs lignes narratives vont gagner au fil du temps en épaisseur et révéler une grande utilité dans le final de la saison.

Si les plans on tendance à se mêler, il existe cependant un grand fossé entre le monde des adultes et celui des enfants. Will disparaît dans une maison vide, en l’absence de sa mère divorcée, qui avouera elle-même avoir délaissé ses enfants déjà abandonnés par leur père. Trahie par son père qui n’est autre que le Dr.Martin Brenner, pourchassé par des adultes meurtriers du gouvernement, Eleven trouvera refuge auprès de notre trio, qui la cachent dans un sous-sol où ils mènent quasiment une existence parallèle sous le quotidien de la famille. Le policier a de son côté perdu sa fille de la manière la plus réaliste qui soit. Ainsi, la fracture est omniprésente, et Joyce semble d’ailleurs jouer dans un autre film que les enfants : plus mélodramatique, horreur, avec des effets spéciaux plus lourds, déconnectée des petits héros. La science-fiction naît dans cette fissure grandissante entre les générations, qui prend littéralement vie avec une dimension alternative où est enfermé Will. Car au fond, il n’a pas disparu : il continue à vivre sous les yeux de sa mère impuissante, piégée dans le tissu de la morne réalité. Dans les murs, le téléphone, les Guirlandes de Noël qu’il aime. Toutes les réponses semblent être sous les yeux des protagonistes, comme le fameux laboratoire planté dans le décor de Hawkins, sans éveiller les soupçons.

Winona Ryder et David Harbour sont excellents dans Stranger Things, mais pésent bien peu face à Mike, Eleven, Dustin et Lucas, qui restent incontestablement le cœur du show. La série offre bien plus à croire, aux enfants qu’aux adultes. Ce trio qui recueille Eleven, l’écoute et la protège, se lance à la recherche de leur ami, embrasse la magie de cette réalité, et entraîne les adultes dans l’aventure. Et le spectateur, au passage. Il y a une vraie beauté dans la manière crédule dont ces Goonies de Netflix vivent les événements. Retourné, le plateau de jeu de Donjons et dragon permet d’illustrer l’idée de cette dimension parallèle cauchemardesque, avec le Demogorgon pour symboliser la créature de l’upside down. Interrogée, leur professeure explique "théoriquement" la solution pour percer le mystère. Malin derrière sa tête de clown, Dustin utilise les boussoles pour repérer l’origine de l’énigme. Débrouillards, ils construisent une piscine magique dans le gymnase, épaulés par les adultes convertis. 

Mais la série n’est pas que tendresse. La terrifiante vision de Barbara, une amie de lycée de Nancy, rongée et perdue dans les limbes, confirme en quelques instants que la créature est bel et bien une menace. Jusque-là, le monstre était un profond mystère, sans motivation claire, ni preuve que ses victimes étaient tuées. 

Dans le cadre de la réalisation, fidèle à leur époque, les frères Duffer vouent un vrai culte fétichiste à la technologie d’antan : antennes, grésillements, tubes cathodiques, photographie argentique... Elle est le moyen de voir, d’écouter, de comprendre, de se retrouver, de vaincre. Autre que la minutie d’utiliser des objets d’époque, la ville, le lieu en lui-même est un travail très réfléchi, pour nous plonger dans la série et l’atmosphère de celle-ci, tout en nous faisant de nouveau un rappel aux films des années 80 au passage.

Les frères Duffer ont fais de « Stranger Things » un hommage aux films des années 80, comme dit précédemment et à de grands réalisateurs. Mais plus particulièrement celle de Steven Spielberg avec E.T (1982) et Richard Donner avec Les Goonies (1985). 

Les parallèles entre le chef d’œuvre de Steven Spielberg et la série Netflix sont infinis. Et ça commence dès les premières minutes : Will est attiré dans la cabane au fond du jardin, par un curieux phénomène, sous le regard inquiet de son chien. Tout comme Eliott, 34 ans plus tôt en allant chercher les pizzas. La découverte de nuit, éclairer à l’aide de simple lampe torche d’ Eleven, et semblable a celle d’Eliott dans le champs de maïs. Les vélos sont le moyen de transport privilégié des enfants de Stranger Things. Ils vont partout avec leurs bécanes, omniprésentes dans la série (et dans la promo !). Une référence appuyée aux Goonies et aux enfants de E.T. , qui chérissaient particulièrement leurs douces roues. La découverte de la télévision, avec des dessins animés, intriguant E.T tout comme Eleven, lorsque chacun découvraient les lieux de leur refuge durant l’absence de tout autres personnages. Les excursions de policiers dans la foret à travers la nuit noir sont aussi récurant. La cachette de Eleven dans les couettes dans la cave de la maison rappel également E.T dans le dressing cacher par Eliott entre les vêtements et peluche . La relation entre et Eleven aussi intense que Eliott et E.T, au point ou même prétexte d’être malade dans un épisode a ça mère pour surveiller Eleven, tout comme avec notre Extraterrestre d’antan.

Ou comme lorsqu’il la déguise en vraie petite fille, pour qu’elle passe inaperçue.

Enfin l’hommage le plus marquant, c’est cette fuite, dans l’épisode 7. Alors que les forces du gouvernement sont à leurs trousses, les enfants s’échappent à vélo. Ils ont peu de chances d’aller plus vite que les camions qui les poursuivent. Mais Eleven va faire un tour de magie avec ses pouvoirs, comme E.T. Avec le Demogorgon, c’est l’autre star de la série. La jeune Eleven, affectueusement appelée Elfe par le jeune Mike, crève l’écran tout au long des huit épisodes. Dotée de pouvoir de télékinésie, ce personnage semble tout droit sorti d’un roman de Stephen King comme Charlie et joue le même rôle que le gentil extraterrestre dans E.T. : un être différent pris

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