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Stanley Kubrick, biographie et oeuvre.

Par   •  29 Mai 2018  •  5 427 Mots (22 Pages)  •  449 Vues

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Stanley Kubrick fait partit de ces rares réalisateurs qui restent intemporel malgré les années. Ces films sont aujourd’hui devenus des classiques. Mais la particularité du réalisateur tient notamment de sa recherche à mêler art et réflexion. La quasi-totalité de la filmographie de Stanley Kubrick possède une moralité et une recherche spirituelle, se basant sur des penseurs tels qu’Aristote ou bien Spengler. Nous étudieront durant ce chapitre, la portée philosophique des œuvres de Stanley Kubrick en se basant sur l’une de ses œuvres les plus connus «2001, L’odyssée de l’espace ».

3.1 Synopsis.

Le film « 2001, l’odyssée de l’espace » étant composé en 3 parties distinctes nous traiteront chacune de ses parties l’une après l’autre.

3.1.1 L’aube de l’humanité.

A l’aube de l’humanité, une tribu de singe subit les assauts d’une tribu rivale se disputant le point d’eau. Suite à cette attaque, le clan des singes se réfugie dans une petite crevasse pour passer la nuit. A leur réveil, un mystérieux monolithe noir est apparu. Les singes sont tout d’abord inquiétés puis intrigués par cet étrange objet. Arrive ensuite un instant décisif de l’évolution de la race Humaine, l’un des singes se sert d’un os en tant qu’arme. L’évolution technologique a débutée. La tribu de singes par donc à la conquête de son ancien territoire, et récupèrent leur ancien point d’eau. Le chef lance son os victorieusement dans les airs et retombe sous la forme d’un vaisseau spatial. Nous assistons alors à une « valse spatiale », accompagnée du morceau « le beau Danube bleu » de Johan Strauss II. A bord du vaisseau se trouve le Dr. Floyd, enquêtant lui et ces associés sur d’étranges signaux envoyés vers Jupiter et provenant d’un monolithe noir.

3.1.2 Mission Jupiter : 18 mois plus tard.

Dix-huit mois plus tard, Les astronautes David Bowman et Franck Poole partent en direction de Jupiter à bord du «Discovery». Les deux astronautes effectuent leurs travaux quotidiens en compagnie du Super Ordinateur HAL 9000, dirigeant chaque fonction du vaisseau. Cependant, HAL, est pris d’inquiétude sur la question du sens de cette mission et les découvertes qu’elle provoquera. N’obtenant pas de réponse satisfaisante de la part des humains, l’ordinateur décide feindre une erreur. Les astronautes ne pouvant se permettre d’autre erreur de la part du super ordinateur émettent l’hypothèse de désactiver HAL et de reprendre le contrôle du vaisseau. HAL 9000 apprenant la volonté des humains, prend les devants, éjecte Franck Poole dans l’espace et désactive les fonctions vitales des autres astronautes placés en hibernation. Bowman pour assurer sa survie est contraint de lobotomiser HAL 9000, tuant ainsi l’ordinateur.

3.1.2 Jupiter et au-delà de l’infini

David Bowman continu son voyage après avoir plongé dans un nouvel espace-temps. Bowman se retrouve confronté à son lui future installé dans une chambre. Au pied du lit se trouve le monolithe Noir veillant sur lui et ses derniers instants. Bowman tend la main vers son lui du futur et se transforme en fœtus astral flottant au-dessus de la terre.

3.2 L’aube de l’humanité, le commencement de l’évolution.

Le commencement du film a pour but de représenter le passage de l’espèce Humaine de proie à prédateur. L’entrée du film est introduite par le morceau de Richard Strauss « also sparch zarathustra, op. 30 (ouverture) ». Ce choix de morceau n’est pas anodin il représente le lever de soleil à travers les montagnes et le réveil de zarathoustra, du poème symphonique composé par Richard Strauss. Cette introduction est donc une manière de symboliser le réveil de la race humain. Race humaine qui au commencement était une espèce herbivore, indifférenciées des autres espèces animales comme le montre les plans de cohabitation des humains avec les phacochères. Durant ce long plan d’ensemble, montrant l’homme au stade d’animal primitif, un léopard surgit du flan d’une montagne et attaque les singes, l’homme est à ce moment une proie.

Un second plan s’ouvre au spectateur, notre tribu de futur humain se trouve désormais autour d’un point d’eau. Mais un clan rival d’autres singes viennent les déloger, les singes se trouvent alors contraint de fuir et de se réfugier dans une crevasse pour passer la nuit.

Notre tribu de singe s’inquiète alors sur leur avenir, mais s’inquiète également d’une peur plus profonde, la peur de l’infini. Le réalisateur exprime cette idée grâce à deux plans successifs, le premier montrant un singe lever les yeux au ciel et le second montrant le ciel. Ce plan peut être comparé au « sentiment océanique » évoqué par l’écrivain et philosophe Romain Rolland.

J’entends par là, tout à fait indépendamment de tout dogme, de tout credo, de toute organisation d’Eglise, de tout livre Saint, de toute espérance en une survie personnelles, etc., le fait simple et direct de la sensation de l’éternel (qui peut très bien n’être pas éternel, mais simplement sans borne perceptible et comme océanique.).1

C’est à ce moment précis que l’homme singe début sa transition à l’état d’humain, l’homme singe prend conscience de sa taille face à un univers qui lui est inconnu, pour la première fois peut être, un animal lève son regard au ciel, pressentant l’immensité de celui-ci et ressentant une réalité plus vaste, passant de la peur de la survie de son espèce à la peur face à un monde infini et cruel.

Au réveil de la tribu des singes-hommes, un curieux monolithe noir opaque fait son apparition. Cet objet au début inquiétant, devient l’objet de la curiosité des singes. Ce Monolithe fait se poser des questions aux spectateurs, d’où vient-il ? Qu’apporte-t-il ? Stanley Kubrick désirait, créer une impression d’objet extraterrestre venu lier le cosmos et l’humain tout en l’instruisant.

[Kubrick] aurait voulu faire apparaitre des images kaléidoscopiques, chatoyantes, dans les profondeurs d’une colonne de cristal translucide – comme si le monolithe montrait à ses « élèves » primitifs, littéralement, le chemin à prendre pour une vie meilleure. (…) Il projette des images dans des blocs de plexiglas transparent, pour essayer de produire des reflets à l’intérieur. (…) Il s’avère malheureusement qu’il n’est pas assez pur. (…) C’est ainsi qu’un bloc quadrangulaire sans traits distinctifs parvient à nous convaincre que nous

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