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Une charogne, Les Fleurs du Mal, Baudelaire, 1857.

Par   •  25 Mai 2018  •  1 002 Mots (5 Pages)  •  1 254 Vues

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Strophe n°4 : elle se transforme en fleur.

Strophe n°6 : le corps se remet à vivre, car il est en mouvement.

Strophe n°7 : le corps se met en mouvement

Strophe n°8 : la charogne devient une œuvre d’art. « ébauche ; toile ; artiste ». La métamorphose est complète. Plus le poète décrit la charogne, plus elle provoque à la fois le dégout, mais aussi l’admiration.

Baudelaire fait de la charogne une œuvre d’art. =, tout en rappelant la réalité morbide : l’œuvre d’art est abandonnée à une chienne.

- Un apologue

Ce poème est un apologue : récit qui contient une morale (implicite ou explicite)

Ce poème, composé de 12 strophes, comporte tout d’abord un récit descriptif de la charogne, puis crée une rupture forte, via les 3 dernières, séparées par un tiret.

Baudelaire nous rappelle, à travers l’adresse à la femme aimée que nous allons tous mourir. Cela constitue une sorte de morale.

« Souviens-toi que tu vas mourir » : cette morale ancienne imite Ronsard qui, dans ses poèmes, rappelle à la femme qu’il faut profiter de la vie avant qu’il ne soit trop tard.

Le Spleen l’emporterait. Baudelaire y développerait l’angoisse liée à la mort.

Baudelaire mêle l’attirance et le rejet. L’admiration et le dégoût, dans ce poète.

La mort est omniprésente. Elle fait partie du tissu poétique. MAIS, au vers 47, le « je » apparait pour la 1ere fois. Ce qui signifie que Baudelaire gardera la beauté de la femme, son « essence divine », (vers 47), sa jeunesse.

La poésie est plus forte que la mort et le Spleen. Les corps pourrissent, le temps mange la vie, mais la poésie et l’art conservent les amours vivants.

La morale est à la fois marquée par le Spleen et l’idéal. La femme comme la mort, pour Baudelaire, est à la fois dégoutante et fascinante.

Mais en même temps, le message est idéal : grâce à l’art, l’homme est supérieur à la nature et au temps.

CONCLUSION

Ce poème illustre bien le projet poétique de Baudelaire dans les Fleurs du Mal : extraire la beauté du Mal et de l’Horrible. Il démontre ici la force sublimatoire de l’art qui fait sa supériorité, face aux hommes, qui ne font que passer sur terre, pour un temps limité. On peut penser que Baudelaire s’est inspiré du poème de Ronsard « je n’ai que les os », dans lequel ce poète du 16e siècle évoque avec angoisse sa propre mort et la met en scène pour mieux l’accepter.

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