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Si je mourais là-bas, APOLLINAIRE: un poème -lettre- d'amour

Par   •  20 Novembre 2017  •  1 329 Mots (6 Pages)  •  982 Vues

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Troisièmement, nous pouvons remarquer que Si je mourais là-bas est un poème qui célèbre la femme aimée. En effet, il lui est dédié comme nous avons pu le constater avec le fait que ce poème est également une lettre d'amour et d'adieux avec les hypothèses « si ». On peut aussi reprendre la présence du destinataire dès le titre du recueil dans lequel le poème est classé : Poèmes à Lou. Comme l'indique donc le titre du recueil, un certain nombre de poèmes, dont Si je mourais là-bas sont dédiés à Lou. De plus, on retrouve une répétition de ce prénom aux vers 2 « ô Lou » et 21 « Lou ». Il y a également la marque de la deuxième personne présente dans tout le poème comme au vers 2 « Tu pleurerais » ou encore au vers 14 « Tu ne vieillirais » ainsi que l'adjectif possessif «ma » au vers 2 « ma bien-aimée » qui démontre l'attachement du poète à cette femme.

Pour continuer, nous pouvons analyser un éloge du corps de la femme avec des termes valorisants comme le superlatif « la plus jolie » au vers 25. On retrouve aussi une anaphore au vers 12 et 13 : « Je rougirais » ainsi qu'une négation au vers suivant « Tu ne vieillirais point ». La troisième strophe est dédiée à la description du corps comme on le voit au vers 12 « tes jolis seins roses » ainsi qu'au vers 13 « ta bouche et tes cheveux sanglants».

Enfin, nous pouvons également dire que ce poème est assez intime puisqu'on y retrouve de la sensualité et même de l'érotisme comme aux vers 11 et 12 « Je rougirais le bout de tes jolis seins roses / Je rougirais ta bouche et tes cheveux sanglants ». «Je rougirais » est une anaphore et cela est fait pour insister sur ce verbe et donc sur la sensualité de ces deux vers. Comme cité précédemment on retrouve des images du corps de Lou en fin de vers, les 11 et 12 ci-dessus mais également le vers 20 « ton corps écarté » qui là aussi montre un certain érotisme. L’amour tel que l’évoque Apollinaire est résolument moderne, comme si le contexte de la guerre donnait aux instants passés ou rêvés avec Lou une intensité particulière.

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