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Nouvelle utopie

Par   •  25 Avril 2018  •  3 423 Mots (14 Pages)  •  436 Vues

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gonfla d’une traite, ce qui fit basculer le bateau et faillit me faire passer par dessus bord. Le voilier fila donc à toute vitesse vers le grand large, tandis que le gouvernail tournait dans tous les sens, ce qui m’empêchait d’entreprendre la moindre manoeuvre. La chose qui m’a surtout frappé durant ce moment de panique, c’est surtout le fait que la quille et la direction du navire n’était pas du tout affecté par les mouvements du gouvernail, comme si le bateau était attiré vers un lieu en particulier. Une autre chose qui m’a fortement frappé, c’est la bôme (barre rigide en métal qui permet d’orienter la grand-voile) lorsque j’essayai d’affaler la grand-voile. Je tombai donc dans les pommes après ce grand coup dans les tempes, et ne me réveilla pas avant un bon bout de temps.

Je me réveilla sur une plage de sable fin, sur ce qui me semblait être une île, perdue au milieu de l’océan. Il n’y avait pas de terre en vue et aucun nuage dans le ciel. Le soleil était à peu près là où il devait être à dix heures du matin, et l’eau était d’un bleu éblouissant. Au milieu de l’écume, j’observai les restes du petit voilier qui m’avait amené ici. Je pensa donc à regarder autour de moi afin de savoir où j’étais. Je constata alors que la plage était recouverte de petits coquillages roses tous similaires, et que les algues, qui traînaient d’habitude en quantité astronomique sur les plages bretonnes, étaient bien rangés, et formaient des lignes parallèles qui mettaient en valeur leur couleur verte perroquet. À quelques mètres de là, une mer très calme se brisait sur le sable avec des vaguelettes si minuscules qu’on entendait à peine leur clapotis. Je ne mis pas longtemps à repérer un sentier battu qui s’enfonçait dans la végétation, et qui mènerait à coup sûr, à une civilisation. Avec pas mal de difficultés, au prix de quelques piqûres d’orties et égratignures d’épines, je réussit à me frayer un chemin hors du fourré. Je me retrouva donc à la lisière du bois, où se trouvait un chemin fait de sable, avec des petites barrières en bois, qui menait à une maison, située légèrement en amont.

Je m’approcha donc de cette habitation, qui semblait être composée seulement d’un rez-de-chaussée et d’un étage. Je frappa donc à la porte, dans l’espoir de trouver de l’aide, mais personne ne vint m’ouvrir, je cria “He-Oh” pour qu’on m’entende, mais rien n’y fit, je restais seul. À l’exception d’une mouette qui passait de temps à autre, c’était un endroit extrêmement silencieux. Après avoir fait le tour des lieus, je remarqua une petite porte entrouverte, en haut d’une volée d’escalier. Sans vraiment y réfléchir, je m’engouffra par l’ouverture de cette porte, et constata qu’elle donnait sur une citerne d’eau, qui semblait bloquer le passage à l’autre côté qui devait être l’intérieur de la maison. J’examinai donc la citerne et remarqua un espace au dessus, très sombre dans lequel on pouvait se glisser en grimpant avec précaution. Passé de l’autre côté, je voyais un long tunnel limité par un mur en brique d’un côté et un toit incliné de l’autre, dont les ardoises laissaient passer des rais de lumière. Il n’y avait pas de véritable plancher, il fallait enjamber des poutres une par une car elles n’étaient reliées que par une mince couche de plâtre. En posant le pied dessus on risquait de tomber et de percer le plafond de la pièce inférieure. J’aperçus ensuite une petite porte au milieu du mur en brique sur la droite. Naturellement elle n’avait ni verrou ni poignée, car c’était une porte conçue pour entrer, non pour sortir. En revanche elle avait un loquet que j’étais certain de pouvoir tourner. Je savais que c’était risqué, mais je n’avais plus aucune envie de faire marche arrière. J’eus un peu de mal à tirer et tourner le loquet en même temps mais, brusquement, la porte s’ouvrit et je fut aveuglé par la lumière du jour. Immédiatement, je vis que la maison était habitée, puisque cette pièce était meublée – peu meublée, certes. Un silence de mort régnait. La pièce avait la forme d’un grenier, mais elle était meublée comme un salon. Les murs étaient tapissés d’étagères remplies de livres. En regardant autour de moi, je remarqua un vieil homme entrain de dormir dans une méridienne. Et, avec le bruit que j’avais fait en rentrant dans la pièce et en traversant le couloir de poutres, j’avais tiré cet homme de son sommeil. Lorsqu’il me vit, ce qui fut seulement une fraction de seconde après que le visses. Alors que je m’attendais à ce qu’il hurle au cambrioleur, et à l’infraction, cet homme me souri et me souhaita la bonne journée, et me proposa même un “petit-déjeuner auprès du feu”. J’étais alors totalement surpris par la réaction de ce monsieur, et lui demanda si il avait l’habitude d’accueillir des intrus comme moi. Ce à quoi il répondit qu’il m’avait vu la veille m’échouer dans les rochers, et que c’était lui qui m’avait ramener sur la plage. Après avoir discuter longuement, j’ai appris que cette homme s’appelait Gildord, et que ce dernier faisait partie de la civilisation belle-iloise. J’appris par la même occasion qui furent les belle-ilois, ce sont les habitants de l’île de Belle-Île. Île ayant disparu de la carte il y a plus de 200 ans, englouti sous la mer, suite à une tempête similaire à celle qui m’emmena sur cette île. Il m’expliqua alors que cette île ne fut jamais englouti sous les eaux, mais qu’elle fut juste téléportée en plein milieu du Pacifique. Il m’expliqua aussi que l’île se formait autour d’un noyau d’énergie, qui protégeait l’île. Par exemple, cette téléportation il y a 200 ans était dû à la tentative d’invasion des armées britanniques au XIXème siècle. Le système de protection du noyau d’énergie s’est donc activé. Et alors que je demandais à Gildord quand je pourrai rentrer sur l’île d’Arz, il me répondit que la faille spatio-temporelle, qui relit l’endroit où Belle-Île se situait à l’époque et l’endroit où Belle-Île se situe maintenant, se rouvrira une dernière fois quatre jours plus tard avant de ne plus se rouvrir pour près de sept ans. En attendant ces quatre jours, Gildord me promit de m’accompagner au village le lendemain matin.

Au petit matin, Gildord et moi primes un sentier côtier en terre battu, en direction du hameau de Locmaria. J’étais donc habillé en condition, et avait troqué mon ciré, mon jean, et mes bottes en caoutchouc, pour des bonnes chaussures de marches, assez rustiques, d’un pantalon en lin blanc, et d’une veste en peau de mouton. En plus de tout ça, rajoutez un vieux bâton de marche

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