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Montaigne, Les Essais « Une dangereuse invention » 1580

Par   •  4 Octobre 2017  •  1 541 Mots (7 Pages)  •  667 Vues

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II) Une pensée philanthropique :

Montaigne est philanthrope c’est-à-dire qu’il s’occupe d’améliorer la condition matérielle et morale des hommes, il est donc animé par une pensée philanthropique.

1) L’inhumanité de la torture :

- Champ lexical de la douleur pour susciter la compassion « grièves douleurs » l.15 « tourmenter et dérompre » l.26 + registre pathétique

- Montaigne établie une hiérarchie → la mort est douce comparée à la torture l.28 « plus pénible que le supplice » l.30

- Synonyme de cruauté « âpreté » l.31

- Capacité à résister : celui qui peut la supporter n’avoue pas mais inversement celui qui ne peut la supporter avoue même si il est innocent → acte absurde et peu fiable

- L.14 et l.15 : une souffrance infligée sans véritable motif

Pour Montaigne la torture est due à la faiblesse humaine, c’est une action inhumaine.

2) La critique de la justice

- Notion de barbarie « barbare » l.25 signe d’un manque de civilisation

- Remise en question directe du juge l.18 → « mille et mille » juges : hyperbole pour renforcer la critique des juges.

- Remise en cause de l’institution judiciaire pour en faire ressortir l’absurdité : les magistrats pensent que la conscience affaiblit le coupable et renforce l’innocent mais d’après Montaigne la faiblesse du corps l’emporte généralement sur la force de l’esprit

- « Condamnation instructive » l.38 faire réfléchir le lecteur sur le fonctionnement de la justice, la dernière phrase est ironique + « êtes-vous pas injustes » l.28

Montaigne dénonce la torture, pratique légale et banale par la justice de son temps pour instruire un procès.

3) Le récit au service de la réflexion morale :

- Pour dénoncer la justice Montaigne conte un récit choc l.32 pour illustrer sa thèse et montrer les conséquences extrêmes d’un mauvais procédé

- Narration au passé : imparfait + passé simple

- Il reporte les circonstances de l’action : Où ? « village » l.32 + Quand ? « cette armée ayant tout ravagé » l.35 + Qui ? Une femme, un homme et un soldat + Pourquoi ? une accusation. La femme accuse le soldat ‘avoir arraché de la bouche de ses petits enfants ( personnes innocentes et fragiles) ce peu de bouille (très peu de nourriture) → elle fait le portrait d’un personnage sans cœur, le général va instruire le procès à sa façon : ironie. La torture ne permet pas de connaître la vérité.

Conclusion :

Montaigne par le biais d’un texte argumentatif dénonce les châtiments corporels. Des innocents meurent à cause de la torture, ils ne peuvent supporter la douleur et avouent donc ce que les juges veulent entendre, c’est pour cela que l’on ne peut pas avoir confiance en ce moyen. Il décrit la torture comme un châtiment injuste et inhumain qui ne garantit pas la vérité. Montaigne remet en cause l’opinion commune à l’aide de sa culture personnelle pour construire une réflexion morale, il fait preuve de courage dans sa façon de remettre en cause l’opinion. Il se réfère ainsi aux valeurs humanistes et aux valeurs du christianisme. Ouverture : Cette pensée humaniste s’est perpétuée au fil des siècles certains auteurs ont fait des discours que l’on peut considérer comme humanistes comme par exemple Voltaire dans l’article torture.

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