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Lorenzaccio, Alfred de Musset, scène 3 (extrait), 1834

Par   •  6 Décembre 2018  •  1 083 Mots (5 Pages)  •  614 Vues

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une fois la remise en question de la vie de Lorenzo car celui-ci aurait pu choisir une vide solitude dans sa ville natale, plutôt que de chercher à assassiner le Duc de Florence, puisque celui-ci ne serait jamais venu le déloger dans cet endroit.

Toujours dans sa remise en question Lorenzo en vient à se demander s’il est bien un être humain. Par exemple l.13 le nom propre « Dieu » dans « Suis-je le bras de Dieu ? » nous ramène à son questionnement sur qui il est vraiment. Avec le champ lexical du corps l.12-13 « cœur humain », « os », « poitrine », Lorenzo se demande s’il est réellement humain ou juste un envoyé des divinités. La comparaison l.8 « le spectre de mon père me conduisait-il, comme Oreste, vers un nouvel Egisthe ? » exprime également la remise en cause de son humanité puisqu’il fait référence au mythe d’Oreste, mythe mélangeant humain et Dieu.

Pour finir, on peut dire de ce meurtre qu’il signe la fin de la vie de Lorenzo de Médicis.

En effet, l.10 la comparaison « comme un corbeau sinistre », nous ramène à la mort de Lorenzo puisque le corbeau est un animal représentatif de la mort. Lorenzo aura voué sa vie à ce meurtre : l.9 dans « pour cette action, j’ai tout quitté », l’hyperbole nous montre l’importance de ce meurtre dans sa vie, mais ce meurtre aura pris tellement de place qu’il ne l’a pas laissé vivre en le laissant pour mort intérieurement. En fait le passage l.9 à 11n’est fait que de connotations négatives. Ce meurtre qui l.9-10 « a fait tomber en poussières les rêves de ma vie », l’adjectif « ma » renvoie à la vie gâchée de Lorenzo par ce meurtre et qui l’a dénudé de tout autre rêve et une vie sans rêve ou sans objectif est une vie qui ne vaut pas la peine d’être vécue.

Il y a aussi l’opposition entre le début du texte qui parle de l’enfance avec le champ lexical « enceinte », « jeunesse », « prairies », « fleurs » et la fin du texte très sombre avec le champ lexical de la mort « meurtre », « poussière », « ruine », « corbeau », « cendres ». En fait le texte est une antithèse filée exprimant la mort. Et surtout, il commence symboliquement par « enceint » pour parler de la naissance et du début de la vie, et finit tout aussi symboliquement par « cendres » qui est tout ce qui reste de nous après que la vie nous a été ôté.

En conclusion, le meurtre d’Alexandre de Médicis est l’accomplissement de la vie de Lorenzo puisque finalement son seul et unique rêve sera réalisé. Mais ce meurtre tellement important pour Lorenzo lui aura gâché la vie. Ce meurtre aura quand même réussi à faire relativiser Lorenzo sur la vie et lui aura permis une prise de recul et un questionnement sur le but de celle-ci. Questionnement qui intervient tôt dans le texte puisqu’après cette scène il y aura encore deux actes après celui-ci. Le meurtre est donc bien l’accomplissement de la vie de Lorenzo.

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