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La plaine Emile verhaeren

Par   •  30 Janvier 2018  •  1 222 Mots (5 Pages)  •  863 Vues

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Le réalisme est introduit dés les premières strophes du poème ont pourrait presque parler d’hallucination.

Le poète transfigure ainsi le réel, un réel qui devient de plus en plus menaçant.

La ville devient monstrueuse sous nous yeux. Emile Verhaeren manipule les énumérations à outrance pour donner ce côté monstrueux ave des hyperboles, de longues phrases et des évocations de mythes et de religion qui sont détournés : « diaboliques »v6 « évangéliques »v7 « au ciel » v9 « l’orde, l’or »v15. Puisque la verticalité est détournée il n’y a aucun espoir à attendre du ciel si ce n’est le diable. La ponctuation du vers 4 marque une pause dans la diction. Ce qui est poétique est cet image en bout de vers ‘anéantissement, de gloutonnerie « et la ville la mange ». Cette personnification va continuer sur les autres strophes : v6, 5,10. Le terme criminelle au vers 5 est plutôt ambigüe on pourrait penser que le crime est de laisser ces « machines diaboliques » v6 travailler. Ce n’est plus du réalisme mais au-delà. La plaine a perdu le combat et Emile Verhaeren ne peut que constater un combat inégal. L’âge de fer à gagner et prend le dessus sur le mythe de l’âge d’or. Dieu a offert à l’Homme selon la Bible un monde fructueux. Cependant, toutes les références de la Bible sont péjoratives, c’est comme si Dieu avait voulu tout cela. Ici chez Emile Verhaeren la nature n’est pas plus forte. Le vers 15 évoque l’épreuve d’Hercule dans le jardin des Hespérides ou il doit cueillir des pommes d’or. Mythe de celui qui veut se faire plus fort que les dieux ; l’homme va subir « l’usure » v15, la « fumée »v10 et la gangrène avec « les pignons vermoulus » v2.

La plaine n’est donc plus un lieu d’habitations mais un lieu infernal. Emile Verhaeren pose tout de suite la question : ou est donc la place de L’Homme ? Il va donc utiliser ses connaissances en art pour peindre ce qu’il voit. Il ne se prive pas de faire choquer en faisant rimer diabolique et évangéliques vers 6 et 7. Le 2e registre utilisé est le naturalisme qui sera surtout évoqué dans la suite du poème. Puis, il emploie l’expressionnisme, pour pouvoir rendre compte de ce qu’il voit sur la poésie et la comparaison. Dans sa description, les progrès de l’industrialisation et les avancés de l’exode rural sont péjoratifs. La ville est souillée, est accusée d’être criminelle vers5 et de méfaits : salissure appauvrissement, avilissement, d’évaporation… Autant d’images violentes suggérées par le poète pour tenter de nous faire réagir.

Grâce à l’étude des premières strophes de La Plaine, nous avons vu qu’Emile Verhaeren constate les changements et la dévastation de ce milieu naturel au profit d’un espace nouveau qui est la ville. C’est en peignant cette dévastation que le poète dénonce la monstruosité et la violence qu’est l’urbanisation à son époque. Il décrit une ville monstre qui dévore les populations. De plus, l’espace urbain est représenté comme un enfer et un lieu de vie insoutenable. En guise d’ouverture nous pouvons donc évoquer le 14e poème de ce recueil qui est La Révolte. Dans ce poème nous assistons à la révolte des ouvriers face à cette industrialisation. Il y montre la violence de l’abolition du passé avec la destruction des infrastructures et une vision de violence collective comparable à celle d’Emile Zola présentant les grévistes et les émeutes dans Germinal.

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