La littérature, une arme efficace ?

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colons occidentaux font subir à son peuple. Par le biais de ce discours, le philosophe tente de sensibiliser ces occidentaux à l’injustice de cette colonisation.

De plus, certaines œuvres littéraires touchent un public plutôt varié par ses nombreuses formes par lesquelles elle peut s’exprimer (théâtre, roman, poésie, apologue,…). Au XVIIe siècle, Jean de la Fontaine, au travers de ses fables critiquent de manière souvent piquante des comportements humains en général derrière une histoire divertissante. Les écrivains des Lumières utilisent particulièrement ce processus comme Voltaire et ses contes philosophiques ; comme Beaumarchais dans « le mariage de Figaro » ;… à chaque fois de manières différentes mais toujours touchant un grand nombre de personnes.

Cependant, comme nous l’affirme Sartre, il arrive que la littérature soit impuissante face au monde qui l’entoure. En effet, elle peut rencontrer de nombreux obstacles, comme l’illettrisme ou la censure.

La position pessimiste de Sartre peut s’expliquer par le fait que la littérature est une arme inefficace pour faire évoluer la société. Il explique lui-même que « la littérature pourrait être une épée, mais une épée qui fend seulement l’air ou l’eau : elle est impuissante, car culturelle ».

Avant le XXe siècle, l’un des problèmes majeurs auxquels sont se heurtait les auteurs, était le problème de l’imprimerie. En effet, la diffusion des idées était alors quasi-inefficace puisqu’elle ne rencontrait pas son public.

De plus, les écrivains pouvaient rencontrer un autre problème tout aussi important, celui de la censure. Ce que peut en témoigner Diderot, puisque lors de la publication de son Encyclopédie, tandis qu’elle avait été tout d’abord autorisée, elle fut ensuite interdite car son contenu avait été jugé subversif par les Jésuites en faveur à la cour. Le philosophe a donc été contraint d’aller à l’étranger pour la publier.

La littérature présente un autre obstacle : elle n’est plus, de nos jours, un moyen de communication privilégié, et souffre notamment de la concurrence des supports visuels.

Après l’invention de l’imprimerie par Gutenberg, les textes circulent mais sont confrontés à un nouvel obstacle : celui de l’éducation que pouvait avoir la population. Elle ne permettait pas toujours la compréhension de certaines œuvres. Montesquieu, a, par exemple, été désigné comme raciste suite à la parution de son traité sur l’esclavagisme, dans lesquels il expose les arguments de ces derniers en employant la première personne du singulier. Le langage employé peut aussi se montrer difficile ou même obscur, tout comme les idées voulant être transmises.

A certaines époques et à certains endroits la littérature n’est pas accessible pour à tous, tout le monde ne sait pas lire, ou alors, on ne lit pas parce qu’elle ne plaît pas. La littérature des Lumières, était bien souvent ignorée du peuple, plutôt destinée aux classes pensantes et dirigeantes.

Ainsi, on se rend compte que la littérature semble inefficace et totalement impuissante à agir sur la réalité, comme le soulignait Sartre. Cependant, il arrive parfois que cette position pessimiste ne soit pas aussi incontestable.

On constate que, fréquemment, l’écriture est assez forte pour influer sur la société. Grâce à l’engagement des auteurs, il arrive qu’elle permette des changements réels. Mais sa plus grande efficacité réside dans le fait que cette dernière permet l’éveil des consciences, amorçant par là même des réflexions sur les injustices.

Ainsi, la littérature est, selon le contexte, une arme qui peut s’avérer puissante et redoutablement

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