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Gides, les Faux Monnayeurs

Par   •  30 Novembre 2018  •  972 Mots (4 Pages)  •  465 Vues

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Question 4 :

Comme nous l’a souligné Pierre Masson, « le roman est semé d’anachronismes ». Or cela n’a pas d’importance pour Gide car celui-ci refuse d’appartenir à n’importe quel mouvement littéraire et donc au réalisme, ce qui explique alors son indifférence vis-à-vis de ces anachronismes. La citation du florilège qui peut étayer cette idée est celle d’aout 1921. En effet, Gide dit alors qu’il veut « sortir le roman de son ornière réaliste ». De plus, il semble évident qu’un trafic de pièce d’or après la guerre est impossible, ce qui confirme alors le fait que Gide n’appartient à aucun mouvement (que ce soit historique ou réaliste).

Question 5 :

Le 24 mai 1924, Gide écrit : « Je veux attirer tour à tour chacun de mes personnages sur le devant du théâtre et lui céder un instant la place d’honneur ». Pour ce faire, il réfute alors ‘idée d’une banale structuration de son roman et surtout du personnage principal : il n’en y aura donc pas un mais plusieurs, tour à tour. De ce fait, aucun des personnages n’est laissé de côté. Chaque personnage connaîtra son heure de gloire à un moment précis, ce qui leur donnera une plus grande place dans le roman. Par exemple, Monsieur Profitendieu dont le portrait fait par Bernard n’était pas valorisant, se retrouve, à la fin du roman, mit en avant, car i fait preuve de beaucoup d’humanité et de pardon. Le lecteur s’attache aussi fortement aux personnages grâce aux dialogues mais aussi aux actions de ceux-ci. Chaque personnage est important car ils sont tous liés les uns aux autres : par exemple, Edouard est l’oncle d’Olivier mais aussi l’employeur de Bernard qui est lui-même le meilleur ami de Bernard.

Question 6 :

Il existe plusieurs personnages avec qui Gide effectue un véritable travail de «vrai romancier », c’est-à-dire un romancier qui « les écoute et les regarde agir ; il les entend parler dès avant que de les connaître, et c’est d’après ce qu’il leur entend dire qu’il comprend peu à peu qui ils sont ». Pour illustrer ces paroles, j’ai choisi le personnage de Monsieur Profitendieu. En effet, il est, au début du roman, décrit comme froid, puis c’est après l’avoir entendu parler avec Edouard, que l’on se rend compte qu’il est en réalité plein d’amour et d’humanité. C’est dans la dernière partie qu’on remarque ces qualités. En effet, on le voit au près d’Edouard. Il signale qu’il a étouffé l’affaire de mœurs dont il était chargeait et où il avait remarqué l‘implication de Georges Molinier, le fils de son collègue Molinier. Gide semble lui-même surpris des réactions qu’a Profitendieu. C’est alors comme s’il n’était pas auteur mais simple lecteur de son roman.

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