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Fiche de lecture : Le Meilleur des mondes, Aldous Huxley

Par   •  29 Novembre 2018  •  2 300 Mots (10 Pages)  •  540 Vues

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(d’où les noms des personnages : Lénina, Bernard Marx) et au totalitarisme nazi, apparaît clairement tout au long du récit.

De plus, le fonctionnement du fordisme est répercuté sur l’histoire avec la division du travail qui se répercute par différentes castes composant la société. En appuyant sur l’importance de la consommation et la production de masse auprès de ses personnages, Huxley dénonce aussi le consumérisme (production et consommation de masse).

B. Réflexion sur la nature humaine

Le deuxième thème est donc une grande réflexion sur la nature humaine. En effet, avec son personnage John, Huxley nous dresse un grand portrait de ce qu’est la solitude (il n’est pas aimé par Lénina autant qu’il le souhaiterait et il ne peut pas l’aimer comme il le souhaiterait).

Encore grâce à John, Huxley nous explique que dans notre société il est dur de prouver que la liberté vaut mieux que le confort (John n’arrive pas à convaincre les autres que la liberté est un don dont il faut jouir).

Enfin, le malheur exprimé une nouvelle fois avec John qui préfère se flageller pour s’interdire la consommation du soma dont il juge le bonheur attribué par son usage comme étant factice.

V. Les personnages principaux

1. Bernard Marx :

C’est un Alpha. Il est petit, gros, son physique diffère nettement des Alphas (il ressemble plutôt à un Gamma). Il souffre de sa laideur et de son inadaptation. Ainsi, il a une fâcheuse tendance à s’isoler ce qui est mal vu.

Son entrée dans la réserve faite et ses trafics là-bas pousse son patron à le muter en Irlande. Pour se venger, il ramènera John qui est en fait le fils du patron de Bernard et de sa femme qui est partie vivre dans la réserve sauvage car vivre en couple est prohibé. Une fois avec John dans la civilisation, Bernard humilia son responsable en disant devant tous ses collaborateurs qu’il a eu un enfant par voie naturelle.

Par la suite, il essaiera de tirer profit de John pour se rendre intéressant.

2. Lénina Corwne

C’est une Bêta. Elle est très belle et son conditionnement est parfaitement réussi. Toutefois, elle est sensible aux hommes et a tendance à s’y attacher (ce qui est mal vu). À la fin du roman, bien qu’elle fût éperdument amoureuse de John, elle finira par rentrer dans le rang des citoyens et oubliera John.

3. John, le « Sauvage »

C’est un homme né par voie naturelle. Il a grandi dans la réserve avec sa mère Linda qui a commencé à être souffrante lorsqu’elle n’avait plus de soma (elle était citoyenne de l’état mondial mais a dû le quitter car elle devait cacher son enfant). Lorsque John comprendra plus tard que c’est le manque de soma qui tua sa mère, il deviendra virulent.

John est amoureux de Lénina. Toutefois, une fois qu’il y aura réciprocité, Lénina commencera à se dévêtir devant le sauvage. Ce dernier, surpris par cette habitude qui n’honore en rien le respect que représente sa sexualité, sera déçu du comportement de Lénina. Toutefois, cette dernière agit de la sorte simplement parce que c’est leurs coutumes.

Après une arrestation par la police et que Bernard soit exilé, John se retrouve contraint de partir vivre en ermite dans un phare. Des citoyens curieux viendront le déranger dans son repos paisible ; John les attaquera et par la même occasion, sera virulent avec Lénina, celle qu’il a toujours aimé. Dégoûté de ce qu’il aura fait et ne voyant plus de raison de vivre étant donné qu’il ne peut convaincre les civilisés de renoncer à leur état mondial et de vivre libre, il finira par se pendre le lendemain dans son phare.

VI. Style de l’auteur

Tout au long de son œuvre, Huxley utilise deux procédés pour s’adresser à ses lecteurs et pour pouvoir les toucher.

Dans un premier temps, l’auteur anglais use de la caricature pour dresser une dystopie. Certes, le monde présent dans son œuvre est bien différent du monde que nous pouvons connaître mais il y a des traits identiques. Ces traits sont justement très exagérés ; on peut ainsi parler de caricature. Il essaie donc de convaincre ses lecteurs par la raison en utilisant la dystopie comme un contre-exemple d’utopie.

Dans un second temps, Huxley utilise sa fiction et ses personnages non pas pour convaincre ; mais pour persuader. En effet, avec le suicide de John, il est clair que l’auteur veut purger les passions de ses lecteurs ; utiliser la catharsis par la pitié, la compassion. Le message est d’une part pessimiste et sombre mais il est surtout difficile à comprendre et à accepter.

VII. Message critique, morale

D’un point de vue global, Huxley critique de nombreuses choses : le déterminisme social qui prend le dessus sur l’individu lui-même, le consumérisme qui pousse toujours plus plus à la consommation, l’embrigadement, l’asservissement des masses pour contrôler, réguler une société (il critique donc les expériences sociétales soviétiques et l’idéologie nazisme) ou encore l’eugénisme (via le clonage en fécondation in-vitro). Tout ceci représente le message qu’il essaie de faire passer par la dystopie qu’il a imaginé de toute pièce.

Toutefois, le message critique ou plutôt la morale qui me touche le plus ; c’est ce qu’il se passe autour de John. Jeune homme naïf qui jouissait d’un monde naturel, primitif et beau ; il part à la découverte d’un autre monde un peu à la manière dont nous pouvons petit à petit nous rapprocher d’un système qui menace l’être vivant. En effet, John, être de pureté, n’est pas à sa place et de nombreuses choses l’alarment (utilisation du soma, le clonage, les coutumes à ne pas vivre en couple, en famille, etc). Ainsi, je pense qu’Huxley s’est servi du récit qui s’articule autour de John pour pouvoir alerter ses lecteurs sur ce que le monde peut devenir ; un monde artificiel, où tout est factice, manipulé et régulé.

VIII. Rapport à l’extraordinaire

Tout dans ce livre a un rapport avec l’extraordinaire : l’état mondial, la réserve des « sauvages », les règlementations hors du commun, l’eugénisme, etc. Toutefois, la chose qui est une des plus essentielles dans le roman d’Huxley et qui me donne le plus

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