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Femmes et littérature

Par   •  26 Octobre 2017  •  2 421 Mots (10 Pages)  •  570 Vues

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La bourgeoisie commerçante lettrée monte en Italie. Quelle est la norme de comportement pour une société qui est en train de changer ? (Second texte)

Le fait de se gouverner montre que les femmes sont capables d’autant de sagesse que les hommes. Une dame ne doit pas se compoter « comme une bécasse » et s’emballer lorsqu’un homme lui parle d’amour. Il y a sans cesse une idée de bienséance, de convenance lorsque l’on parle des femmes. On peut noter, d’après ce texte, le discernement, la discrétion, c’est à dire chez les femmes une faculté de distinguer les choses, l’apparence de la réalité puisque son objectif est de ne pas se laisser gouverner par la volonté d’autrui mais la sienne. Elle doit chercher un équilibre en l’amabilité et l’amour et doit savoir jouer des apparences, concilier l’honneur et la courtoisie. C’est le début de la Querelles des Amyes. Au début des années 1540 le débat va être très vif à Lyon (qui est l’articulation du commerce d’Allemagne, France, Italie + producteur élite de soie + absence de la Sorbonne et des docteurs en théologie qui pratiquent la censure.). Lyon est dépourvu de grande noblesse et les relations entre les sexes sont plus libres.

Bertrand de la Borderie est un homme d’origine normande, né autour de 1507 et meurt autour de 1559. C’est un lettré qui voyage d’une cour à l’autre et son Amye de Cour est publié en 1541. C’est un poème dans lequel l’amie (passif d’amant donc femme = figure réceptive) parle à la première personne. Elle exprime une idée réaliste de la conception de la place de la femme. Va accentuer le caractère machiavélique de l’amabilité et va montrer comment il est possible de tirer parti de ses courtisans. Une nouvelle querelle va être lancée à partir de cette oeuvre.

Il y a une relation de chasse et de tromperie dans l’amour. La femme est présentée comme un modèle d’action dans le domaine de l’amour. Un autre texte va répondre à ce texte : La Parfaite amie d’Antoine Hérouêt. Est publié, à Lyon, en 1542 et est une réponse directe à la Borderie. Il connait 20 rééditions jusqu’en 1558. C’est également le monologue d’une femme. Dans la parfaite amie la jeune femme a une vision parfaite de l’amour. Elle considère que l’amour est une source de pureté, d’élévation de l’âme et la femme apparait comme le premier acteur. Hérouêt fait de la femme une « bécassine ». Les 4 premiers vers c’est l’amant qui parle. Elle rapporte la théorie néo-platonicienne de l’amour. Chez Rabelais, à travers le personnage de Panurge, qui est cynique et considère que les hommes dominent les femmes, on voit qu’il y a un débat.

Les grands points du débat

-Le caractère élitiste du débat qui s’attache à une couche sociale spécifique, qui a accès aux lettres. Certains faits doivent être interprétés à la lumière du déclin de la noblesse d’épée au profit d’une bourgeoisie lettrée. (La noblesse de robe est lettré à contrario la noblesse d’épée ne l’est pas). Les Précieuses veulent la culture, l’autonomie et veulent réglementer les moeurs et le langage.

-La relativité des privilèges accordés aux femmes. Courtisan en courtisanne. Homme publique = grandeur, femme publique = prostituée.

-L’importance du discours, de la nature culturelle du débat. Ce sont des textes imprimés et ré-imprimé, des échanges culturels, des productions de marché de l’imprimerie. Ces dispositifs énonciatifs invitent à des degrés multiples de compréhension.

Au delà des enjeux réels touchant le statut des femmes, il faut prendre en compte les effets de discours. Ces débats et ces ouvrages sont néanmoins importants dans la mesure où ils entrent en contradiction avec la vision globale de la femme.

Penser la différence entre les sexes. entre politique et galanterie.

Il y a une troisième querelle des femmes au début du XVIIe à cause d’un livre nommé « L’alphabet de l’imperfection et malice des femmes » en 1617 de Jacques Olivier. Les réactions féminines à ce livre sont fermes et violentes. Les femmes ne supportent plus la grivoiserie et d’être prise sur des bécasses. La gauloiserie perd du terrain, de même que les pamphlets contre les femmes. Le débat va s’orienter sur l’éducation des femmes. L’image de la femme inférieure reste quand même présente : les femmes manquent de jugement, ne peuvent accéder aux études solides (comme les mathématiques et la philosophie par exemple). Corneille Agrippa va répondre avec un Traité de l’excellence de la femme d’abord en latin puis traduit en français. Cet ouvrage va longtemps être considéré comme la source de la question féminine.

Dans les années 1630 on va retrouver les Précieuses qui vont ouvrir leur cercle. Le mouvement précieux va se trouver amplifié et va avoir une importance particulière pendant la Fronde (La grande Mademoiselle etc..). L’Académie française a été créée pour que se mette en place une belle langue française qui serait la langue des élites d’une monarchie moderne. Après la Fronde les Précieuses vont ouvrir les salons (Madame Desloges, Madame D’Auchy). L’académicien Chapelain est un personnage intéressant pour les femmes. La plupart des femmes ignorent le latin. Chapelain va alors écrire un petit ouvrage dans lequel il plaide pour une littérature en français, accessible aux femmes.

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