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Du côté de chez Swann, Marcel Proust

Par   •  17 Août 2018  •  1 101 Mots (5 Pages)  •  685 Vues

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temps à une œuvre unique et monumentale : À la recherche du temps perdu pour laquelle il reçoit le prix Goncourt pour un fragment « à l’ombre des jeunes filles en fleurs » en 1915. Il est surtout reconnu après sa mort. Dans cet extrait le narrateur replonge dans son passé grâce à la redécouverte d’un élément inattendu : un morceau de madeleine trempé dans du thé. À travers cet extrait, nous allons observer comment un élément si anodin pour la plupart des personnes, prend une si grande place dans la vie du narrateur et est synonyme de renouveau. Dans un premier temps, nous allons analyser la place de la madeleine dans la vie du narrateur. Dans un second temps comment le goût est au centre de tout.

« On ne peut pas connaître la vraie valeur d’un moment jusqu’à ce qu’il devienne un souvenir ». Dans cet extrait la madeleine est l’élément déclencheur du souvenir, c’est elle qui valorise les moments du passé, le goût est le sens qui reste au cœur de tout. Tout d’abord, la madeleine est un élément de la mémoire individuelle de l’auteur mais qui pourtant reste, inoubliable. En effet, cette dernière lui fait même oublier le présent à travers un profond plaisir : « il m’avait aussitôt rendu les vicissitudes de la vie indifférentes, ses désastres inoffensifs, sa brièveté illusoire » (l.10-11), « j’avais cessé de me sentir médiocre, contingent, mortel » (l.12). Il compare même la sensation procurée à celle du sentiment amoureux : « de la même façon qu’opère l’amour » (l.11). La gorgée de thé entremêlé de morceaux de madeleine est pour lui comme un renouveau. Ce renouveau est sujet à de nombreuses interrogations : « D’où avait pu venir cette puissante joie ? Je sentais qu’elle était liée au goût du gâteau, mais qu’elle le dépassait infiniment, ne devait pas être de même nature. D’où venait-elle ? Que signifiait-elle ? » (l.13 à 15).

Ensuite, nous comprenons que la madeleine ravive chez le narrateur, le souvenir de ses vacances à Combray, mais surtout le visage de sa tante. Ici, la vue de la madeleine n’a été d’aucune signification pour le narrateur, il a fallu que ce dernier sente le doux mélange de la madeleine et du thé dans sa bouche, pour que l’origine du souvenir devienne évidente. Le goût a donc une place privilégiée dans cet extrait au détriment de la vue : « La vue de la petite madeleine ne m’avait rien rappelé avant que je n’y eusse goûté » (l.20), « seules, plus frêles mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l’odeur et la saveur restent encore longtemps, comme des âmes à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le reste, à porter sans réfléchir, sur leur gouttelette presque impalpable, l’édifice immense du souvenir » (l29 à 31).

Pour conclure, ce simple morceau de madeleine trempé dans du thé est comme une renaissance pour le narrateur, ce souvenir a effacé pour un instant la banalité du quotidien. Et le goût est le sens révélateur du souvenir, ce dernier est donc au centre de tout. Dans de nombreux romans, les souvenirs permettent aux personnages de s’évader, de se rappeler. Comme Emma Bovary dans le roman Madame Bovary de Gustave Flaubert. Le souvenir de son enfance prés de son père, à la ferme lui permet de s’évader,

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