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Culture générale Le Clézio

Par   •  11 Octobre 2017  •  3 408 Mots (14 Pages)  •  555 Vues

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Colette Fellous : 11min 28 : J.M.G. le Clézio il y a une question aussi que vous posé quand vous dites : qu’est-ce qui aurait été le monde si cette pensé n’aurait pas été interrompue si tout cet ordre qu’ils avaient inventé que les indiens avaient inventé toute cette organisation du monde ce déchiffrement, déchiffrage de quoi…, de réel ? Si cela avait continué alors que ça a été complètement détruit qu’il fallait repartir presque à zéro

J.M.G le Clézio : oui c’est vrai que c’est une question angoissante, parce que on n’y peut rien évidement. On a le sentiment qu’on a raté quelque chose que la société humaine a raté cette rencontre qui aurait pu être exceptionnelle si elle n’avait pas eu lieu par la violence. J’ai rêvé de ce qui aurait pu se passer si les Espagnoles, les Portugais, les Français et les Anglais avant de s’opposer à ce monde amérindien, au contraire chercher à s’adapter à lui et au fond lui donner la possibilité de s’inscrire dans le concert des cultures, des nations. […] Le temps sera peut-être en sa faveur.

Colette Fellous :15 min 02 : Il y a aussi toujours cette, cette opposition ou complémentarité entre …. le soleil et la lune, du jour et la nuit et ce ciel qui serait la traduction peut-être de ce qu’on vit ici, en fin, cet équilibre, en fait, entre le ciel et la terre en permanence dans ces sociétés.

J.M.G. le Clézio : Reprend la notion de dualité de la vie, du structuralisme et la leçon du Tao. Il n’y a rien qui soit tout seul, dans la vie il y a une constance ayant comme exemple le côté homme / femme, lumière et nuit. Cette dualité se fait dans le monde et dans le monde amérindien on ne fait rien sans être conscient.

Colette Fellous 18min 25 : Oui j’ai rencontré moi aussi un indien apothèque qui était tout seul avec, dans son sac à dos de petites statuettes, divinités qu’il avait fabriqué lui-même mais on avait vraiment le sentiment qu’il les embrassait, qu’il croyait et il y croyait. Ce n’était pas juste un sentiment, c’était incroyable qu’il soit tout seul dans cette grande étendue et qu’il soit pareil qu’il y a tant d’année.

J.M.G. le Clézio : Ce n’est pas l’image qui comptait pour lui. L’homme n’est pas supérieur aux statues il est une statue lui-même. L’homme est fugitif, fragile. […]

Colette Fellous (lit une citation) « Le mythe de la destruction et aussi celui originaire du monde comme chez les aztèques. Quatrième mouvement – le dernier soleil qu’apportera la destruction finale du monde, le cinquième soleil c’est lui qui porte, le signe du mouvement. Il est appelé soleil du mouvement parce qu’il se noue et poursuit le chemin et selon ce que disent les anciens il portera le mouvement de la terre, la famine et nous nous périrons tous. » […] J.M.G. le Clézio

Colette Fellous 21 min 48 : Même peut- être s’il a eu destruction il y a peut-être aujourd’hui encore quelque chose, je ne sais pas, à attendre, non ? À la fois d’eux et pour eux et eux sont aussi là à attendre, non ?

J.M.G le Clézio dans la 22 min 03 conclu en parlant de la rencontre du monde amérindien qu’ils ont laissé passer la tempête. C’est un monde qui attend beaucoup du monde occidental surtout une amélioration des conditions de vie. Il cite Chiapas, Galero, Yuhata et Michouacan qui sont des mouvements ancestraux et pour ce peuple c’est une nécessité d’affirmer leur identité et nécessité d’améliorer leur minimum vitale et avoir les mêmes avantages que les autres populations du monde. Pour eux la voie de leurs ancêtres est importante et pour cela ils sont à la recherche de leur trace. À Michouacan, ils ont trouvé un texte intitulé « La relation michuacanne », un texte des 15-16 ème siècles écrit en tarasque. Ils traduisent les textes anciens pour comprendre les tasses qui les unissent du passé. Les mexicains rêvent d’être libre.

Analyse :

Le texte présent est un extrait de la rencontre de Colette Fellous et Le Clézio diffusée sur France culture, « Nuits magnétiques ». En écoutant le dialogue entre la journaliste et l’écrivaine, j’ai eu l’impression que cette rencontre a été enregistrée chez Le Clézio puisque on entendait la musique, (un mélange sonore de flute et guitare), les klaxons des voitures et des dialogues dans la rue entre des gens.

L’extrait choisi est la deuxième partie de la rencontre puisque la journaliste ne fait pas une introduction sur le livre ni sur le thème de la rencontre. « Mexique, dernier soleil » est le centre de cette rencontre ou plutôt la rencontre de l’écrivain après la sortie de son essai « Le rêve mexicain ou la pensée interrompue » publié en 1988. L’auteur s’intéresse de la brutale disparition des cultures et des civilisations indiennes de Méso-amérique au 16ème siècle.

Quand j’ai écouté l’extrait de cette rencontre la première image qui m’est apparue c’est l’image du régime communiste soviétique. Pour comprendre le questionnement de cette rencontre j’ai trouvé cela très pertinent et nécessaire. J’ai été touchée par la notion «d’identité » et « affirmer leur identité ». En tant que citoyenne de la Moldavie, pays post-communiste de l’ex- URSS, la notion d’identité nationale reste très sensible même après plus de 20 ans d’indépendance. Le pays reste divisé entre la Russie et la Roumanie et les citoyens s’identifient comme Moldaves d’autres comme Roumains ou Russes. J’ai été touché par la phrase : « Le monde amérindien veut renaitre de ces cendres », d’où mon choix pour cet extrait. D’ici on se rend compte à quel point l’histoire est importante pour chacun d’entre nous et quand on ne connait pas son histoire on se sent perdu, sans origine.

Colette Fellous reçoit un écrivain qu’elle connait bien déjà, elle souvent confirme avec des exemples les arguments de J.M.G. le Clézio. Elle est un témoin et partage ses expériences vécues avec celles de l’écrivain. J’ai eu l’impression qu’ils se complètent et qu’elle ait connu cette civilisation, surtout quand elle dit « j’ai rencontré un indien apothèque». Les questions sont ouvertes et parfois on a l’impression que ce n’est pas une interview mais un partage d’émotion entre l’écrivain et la journaliste suite à la rencontre d’un nouveau monde, d’une nouvelle civilisation.

L’extrait commence par le mot « image » et « la rencontre», c’est la rencontre de J.M.G. le Clézio avec le Mexique et cette nouvelle civilisation (les Amérindiens) qui est caractérisée par une forte cohésion sociale.

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