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Corpus peine de mort

Par   •  20 Février 2018  •  972 Mots (4 Pages)  •  573 Vues

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En effet, Voltaire cherche à conquérir le cœur du lecteur en plus de sa raison. C’est pour cela qu’il fait le choix d’une expression catégorique, transmise par des termes hyperboliques comme « combat long et violent » et l’emploi du verbe falloir. Dans son Discours prononcé devant la cour d’assise de la Seine, Victor Hugo utilise le même procédé d’implication à travers la phrase affirmative « Cela n’est pas possible, messieurs les jurés » ligne 29. De la même façon, on retrouve dans les deux textes de multiples procédés destinés à mettre en avant le rejet des peines, par l’émotion qu’ils suscitent auprès du lecteur. Les plus fréquents sont les paradoxes, pointant par exemple l’incohérence des condamnations qui portent atteinte à la vie humaine « un cri d’humanité » dans le texte de Hugo. Par les anaphores des mots « comment » et « sans », l’essaie de Voltaire construit une véritable discréditation du jugement de Pierre Calas en mettant en avant leur manque de logique. Afin de remettre en question les punitions imposées par la loi, l’oxymore « meurtre légal » présente dans le discours place les plus grands au rang de meurtriers, ainsi, c’est eux qui deviennent condamnables. De même, « sainte pitié » fait appelle aux valeurs chrétiennes et suggère une religion bafouée. L’autre élément de persuasion commun à ces deux documents est la mise en scène d’un tableau pathétique. Dans le « Traité sur la tolérance », Voltaire fait appel aux émotions du lecteur. Pour cela, il insiste sur l’âge et les conditions physiques du père soit disant coupable par l’emploi du mot « vieillard », suivi des adjectifs « enflés » et « faibles ». Le discours prononcé par Victor Hugo est quand à lui d’avantage axé sur l’universalité de ses propos. L’auteur s’adresse au peuple entier, au « condamné », aux « bourreaux », à la « foule » puis aux « juges » qu’il interpelle. Il joue aussi sur un effet de rythme d’abord réglé sur une cadence ternaire, puis sur une alternance entre rythme lent et rapide, transcrit par des phrases longues puis courtes. Tous ces procédés forment une dénonciation efficace de la peine de mort, par le biais de la pitié qu’elle suscite au lecteur. De cette façon, elle prend la forme d’une stratégie argumentative qui s’adresse directement aux sentiments du lecteur, celle de la persuasion.

Finalement, ces trois auteurs abordent le sujet de la justice à travers une méthode argumentative. Celle-ci a alors pour but de convaincre, lorsque l’écrivain fait appel à des arguments logiques et incontestables, ou bien est basée sur une technique de persuasion, l’auteur est par conséquent moins direct, mais cherche davantage à toucher et émouvoir le lecteur.

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