Commentaire la mort est mon métier incipit

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Enfin, dans cette maison il y a des règles et des interdits des plus stricts, l'interdiction de parler : « on n’avait pas le droit de parler quand on lavait les vitres » (l. 57-58), ne pas se regarder, la mère, les sœurs et le narrateur évitent de se regarder et même se tournent souvent le dos, même en se parlant : « ses yeux pâles glissèrent sur les miens » (l. 38) ; »je ne vis plus que son dos » (l. 43), « Elles me tournaient le dos » (l. 53), « je détournai la tête » (l. 75) « me tourna le dos » (l. 107), « dit sans me regarder » (l. 110), « ma mère dit derrière mon dos » (l.119). On remarque que chacun évite de croiser le regard de celui qui lui est supérieur, la mère évite le regard de Rudolf, Rudolf évite celui de ses sœurs. Mais par contre le Père regarde Rudolf droit dans les yeux. Interdiction de regarder par la fenêtre quand on lave les vitres : « Mon Dieu, faites que je n’aie pas regardé par la fenêtre » (l.65). Et il y a aussi l'interdiction de se laver à l’eau chaude : « Père nous défendait de nous laver à l’eau chaude » (l.101). La ponctualité dois être respectée, peu de paroles échangées, mais par deux fois la phrase « Tu es en retard » est dite au narrateur, par Maria (l. 11) et par la mère (l. 40), la ponctualité présentée comme « une vertu allemande » (l.14) par son père. La mère « regarde l’horloge du buffet » (l.39). Elle incite Rudolf : « dépêche-toi » (l.46). Le ménage fait par les enfants, est fait de manière hebdomadaire et selon un rite immuable : «ta cuvette et tes chiffons » (l.45), « tes affaires » (l. 11) les soeurs ont « leur cuvette à la main » (l. 72), une propreté qui semble d’emblée excessive. Le champ lexical du nettoyage est très présent, « cuvette et … chiffons » (l. 45, 48, 60, 78, 97,105), « laver » (l. 36, 43, 100), « lavait » (l. 59), « frotter » (l. 61).

Pour conclure, nous pouvons dire que c'est un incipit réaliste, avec un cadre historique précis, une famille catholique et rigide. Même si le père n'est pas présent dans cette scène toutes les règles sont suivies à la lettre, tous les personnages sont sous l'effet du Père avec un grand P. Le personnage de Rudolf nous montre à la fois la rigidité, la peur, la honte, le manque d'amour et la soumission. Et donc on peut se poser la question, va t'il reproduire par du mimétisme ce qu'il a subi plus jeune.

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