Comment le meurtre de Laïos est-il représenté dans les deux œuvres?

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Pasolini

Lorsque Œdipe rencontre Laïos au carrefour Œdipe ne fait déjà plus preuve de raison les révélations de Tirésias l’ont bouleversé, il erre dans le désert en laissant le hasard choisir sa route.

Ensuite s'ensuit la scène du combat où Œdipe et d’abord sur la défensive essayant de sauver sa vie puis emportée dans une folie meurtrière durant laquelle il déchaîne sa rage sur Laïos et ses serviteurs accompagnés de rire et de sourire malsain.

Le regard reflète la folie d’Œdipe lorsqu’il tue son père.

Puis Œdipe fait preuve de déni et de lâcheté lorsque Créon annonce que le meurtre de Laïos a été commis “par un seule homme” à cet instant Œdipe aurait dû se rendre compte qu’il était le meurtrier mais aidé par Jocaste il continuera de se voiler la face.

II. Le déclenchement de la tragédie/prophétie

- Une lecture freudienne

Œdipe, personnage connu pour son destin tragique, est interprété par Sigmund FREUD comme le premier cas du complexe de l’inceste, celui du complexe dit, d’Œdipe. Ce complexe est une notion fondamentale en psychanalyse, pour signifier la représentation inconsciente par laquelle l’enfant exprime son désir amoureux ou sexuel pour le parent du sexe opposé, et son hostilité pour le parent du même sexe que lui.

La lecture freudienne de la pièce se fait pendant le duel, Œdipe tue finalement son père, commet un parricide, il succombe au complexe plus tard nommé après lui.

Dans la scène d’affrontement entre Œdipe et Laïos, Pasolini pourrait laisser entendre qu’Œdipe, reconnaît inconsciemment son père.

Lorsqu’il voit Laïos, Œdipe écarquille les yeux, comme s’il le reconnaissait. Son rire, juste avant de tuer Laïos, rappelle celui de l’oracle quand il lui avait prédit qu’il tuerait son père et épouserait sa mère.

La pièce de Sophocle elle-même, grâce à son ambiguïté, propose la possibilité de la connaissance d'Œdipe face à ses origines. Car Œdipe associe plusieurs fois la figure de Laïos au père et celle de Jocaste à la mère. Par exemple, dans le premier épisode, il dit :

“Je me vois à cette heure en possession du pouvoir qu’il eut avant moi, en possession de son lit, de la femme qu’il avait déjà rendue mère ; des enfants communs seraient aujourd’hui notre lot commun, si le malheur n’avait frappé sa race ; mais il a fallu que le sort vînt s’abattre sur sa tête ! C’est moi dès lors qui lutterai pour lui, comme s’il eût été mon père.”

Cette déclaration est assez ironique: Œdipe ne sait pas à quel point la comparaison qu’il fait est exacte, et le spectateur, en sait plus que le personnage.

b) La destinée en marche

Par définition, la destinée est une détermination préétablie des événements de la vie humaine par une puissance supérieure.

Œdipe en tuant Laïos, accompli sans le savoir, la première partie de la prophétie.

Ce meurtre, re-évoqué des années plus tard est l'événement qui bousculera toute sa vie. Inconscient de son parricide, Œdipe était vénéré par les Thébains après avoir chassé la Sphinge mais quand la Peste tombe sur la Cité et que le meurtre remonte à la surface, celui-ci revient le hanter.

Dans son film, Pasolini démontre le moment de la destinée en marche non seulement quand Œdipe tue son père biologique, mais aussi quand il prend les attributs royaux de celui-ci. Le postiche de la longue barbe que l’on verra plus tard chez Œdipe mais aussi la couronne.

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III. L’omniprésence du meurtre

a) Une enquête menée au fil de la pièce

Toute au long de la pièce, dès l'évocation de la mort de Laïos, il y a une investigation pour trouver le meurtrier. Celle-ci est vraiment abordé comme une enquête car elle suit des étapes et règles. Comme dans la plupart des enquêtes, il y a des témoins dans ce cas, le berger, présent lors de l’assassinat, un calendrier établit du crime, ici, il est bien dit que le crime s'est passé à l'époque où Œdipe est arrivé à Thèbes. On voit aussi des interviews avec Œdipe et Créon dans le prologue; Œdipe et Tirésias dans le premier épisode; Œdipe et Jocaste dans le deuxième et Œdipe avec le serviteur/ berger. Œdipe leur demandant tous toutes informations à propos du régicide. On peut aussi y trouver des commentaires d'ouverture et de clôture

Ouverture: Œdipe dit qu'il trouvera le meurtrier et va le punir, pas seulement pour Laïos, mais aussi pour lui “ Je reprendrai l’affaire à son début et l’éclaircirai, moi (...). Lorsque je défends Laïos, c’est moi-même aussi que je sers.” Il dit aussi: “ Je voue le criminel, qu'il a agi tout seul, sans se trahir, ou avec des complices à user misérablement, comme un misérable, une vie sans joie”

Cette citation est un exemple d’ironie tragique: le personnage va être victime de son ignorance, il prononce ces paroles qui se retourneront contre lui.

Clôture: “ votre père a tué son père; il a fécondé le sein d’où lui-même était sorti; il vous a eues de celle même dont il était déjà issu ”

Sophocle

L'enquête débute lors de la recherche d'une solution contre la Peste. Créon, le premier à soulever la question de la mort de Laïos dès son retour de Delphes dit: “Sire Phoebos nous donne l'ordre exprès “de chasser la souillure que nourrit ce pays et de ne pas l’y laisser croître jusqu’à ce qu’elle soit incurable” ” On apprend plus tard que la souillure et le meurtrier de Laïos.

Les soupçons d’Œdipe commencent dans le premier épisode lors de l’accusation de Tirésias, qui reproche à Œdipe d’être le meurtrier de Laïos “(...) sache-le, c’est toi, c’est toi, le criminel qui souille ce pays!”

S'ensuit la querelle entre Créon et Œdipe, celui-ci accuse Créon d’avoir comploté avec Tirésias contre lui, en quête de son pouvoir.

Jocaste, en essayant de réconforter son époux, donne plus d’informations concernant le meurtre à Œdipe. Elle lui dit qu’il y avait un survivant,

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