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Commentaire Paul Scarron « Vous faites voir des os quand vous riez »

Par   •  13 Juin 2018  •  1 085 Mots (5 Pages)  •  3 207 Vues

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En outre, dans le deuxième quatrain nous pouvons voir d'autres aspects d’Hélène pour renforcer le portrait critique comme son « haleine » et sa « toux » v.7, mais aussi ses « pieds » au v.8. De plus, il y a une reprise de la même structure grammaticale entre le v.4 et 8 à la fin des deux quatrains : « entiers ou non, cariés et tremblants. » et « mettre à vos pieds, déchaussés et sanglants. » pour insister sur les adjectifs péjoratifs adresser à Hélène.

Dans un second temps, nous remarquons que Hélène est décrite comme étant vieille et proche de la mort. Cela se montre ici quand Scarron lie le rire morbide de Hélène à la mort, déjà dans le premier quatrain le poète nous évoque non pas la jeunesse de la femme mais son approche de la mort avec la comparaison des dents à des « os » v.1. Le délabrement et la pourriture associés à l’image du cadavre se développent alors, notamment grâce à l'état des dents présenté ici. Scarron insiste sur le rire de Hélène dans le dernier tercet en répétant ce mot dans chaque vers pour conclure sur son rire et la conséquence final qu'est la mort. Nous remarquons aussi une allitération en « r » au v.14 pour évoquer le « crever de rire » au sens vrai de l’expression. D’ailleurs, la totalité du sonnet est organisé de manière à dévaloriser et à exprimer un sentiment négatif. Ainsi, les « os » et le rire initialement évoqués au v.1 se retrouvent ici dans le souhait d’une mort par le rire. Le titre « vous faites voir des os quand vous riez » a laissé place à l’expression claire de la détestation. Xxd z cd De plus, il joue sur le balancement entre « rieuse » v.9 et « pleureuse » v.10 en les mettant notamment à la rime. Scarron dit qu'elle ne doit plus se mêler « du métier de rieuse » v.9 qui représente la jeunesse, et de plutôt devenir « pleureuse » v.10 comme synonyme d'une vieille femme proche de la mort.dcdeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee Puis le dernier vers représente la chute du sonnet avec une tournure de menace : « Pourvu que vous creviez de rire, il me suffit », il s’agit d’un souhait dans lequel la mort et le rire s’associent et nous comprenons enfin le sentiment de haine de celui qui parle.dcd cdccdcdc dcdcdcdccdccddccdccd d c

Ainsi, nous avons démontré sous différents points comment le poète exprime la laideur dans son contre-blason, par l'intermédiaire de la description physique morbide de Hélène et la vieillesse de la femme proche de la mort. Il nous montre ainsi qu'il a respecté les codes formels du sonnet amoureux avec le jeu du blanc et du noir (v.2 et 3), la description physique d'une femme, de multiples effets hyperboliques, l'expression d'un sentiment profond et la pointe finale du sonnet en tant que chute. De plus, il exprime un sentiment contraire et c'est cette parodie du poème lyrique par la moquerie (contre-blason) qui créer le rire chez le lecteur. Si Paul Scarron extrait la laideur d'une image traditionnellement considéré comme belle pour le cacher à nouveau sous un voile de beauté, d'autres plus tard feront devenir la laideur une image poétique. Tel est le cas de Charles Baudelaire dans son poème « Charogne ».

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