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La construction européenne et ses enjeux

Par   •  12 Avril 2018  •  4 822 Mots (20 Pages)  •  317 Vues

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→La CEE devient la première puissance commerciale du monde et dispose de la 2e production industrielle mondiale. Mais la conjoncture se révèle peu favorable à l’Europe élargie. La CEE se trouve confrontée à la crise monétaire puis pétrolière.

Le choc pétrolier montre des divergences énergétiques et les différentes monnaies au sein de la CEE divergent. Le franc est dévalué en août 1969 puis le mark est réévalué. Ceci montre une insuffisance de coopération.

Finalement, le Plan BARRE (69/70) marque soutient monétaire pour les pays en difficulté et le Sommet de Paris en 1972 montre l’ambition d’une entente monétaire, mise en place du Fonds européen de coopération monétaire, du serpent monétaire en 1972 puis SME en 1979. Le rôle de la SME est de garder une stabilité commerciale. La monnaie ECU (european currency unit) est créée, fondée à partir de plusieurs monnaies européennes : le mark allemand 30%, le franc 19%, la livre sterling 13%, la lire italienne 10%. On se débarrasse du dollar, on s’en émancipe. L’Europe se construit alors pour elle-même et profite de la faiblesse de l’économie dominante pour exister.

Finalement, les différences qui s’aggravent montrent des divergences dans les réactions face à la crise et les réponses communes manquent. La Communauté est aussi confronté aux demandes de renégociations britanniques, et notamment avec l’arrivée de Thatcher en 1979. La dame de fer obtient une réduction de la contribution britannique au budget communautaire.

La seule mesure d’avenir est bien la mise en vigueur en 1979 du système monétaire européen (SME), qui vise à réduire les fluctuations entre les monnaies de la zone.

III La construction européenne à partir des années 80A Les avancés des années 1980 : 1981/1986

Le deuxième élargissement de la CEE est marqué par l’entrée de la Grèce en 1981 après plus de 15 ans de dictature militaire, puis de l’Espagne et du Portugal en 1986 après le retour de la démocratie. Leur adhésion permet un rapprochement avec l’Amérique Latine et vers le Moyen Orient (Grèce) et un élargissement de la CEE vers la méditerranée. L’entrée de ces pays dans la communauté se révèle vite bénéfique pour eux : niveau de vie, tourisme, installation de firmes… Leur entrée suscite de nouvelles candidatures. Le début des années 80 : tournant majeur : le doux passage à un marché unique. Après les dévaluations compétitives de la France en 81/82/83, Mitterrand adopte la pensée unique, la pensée néolibérale à partir de 1983 au nom de l’Europe. Le marché unique est fortement désiré par Jacques Delors, président de la Commission européenne de 85 à 95. Il propose l’élimination des obstacles à la libre circulation d’hommes (convention de Schengen), de marchandises et de capitaux pour faire passer le marché commun à un marché unique.

En 1986, l’Acte unique prévoit la disparition des frontières au plus tard en 1993. Cet acte redéfini la politique régionale et aide les régions en sous-développement. Il permet le libre-échange avec les pays de l’AELE. Le marché unique entre en vigueur le 1er novembre 1993.

Enfin, le SME montre des progrès dans les années 1980. Après des débuts difficiles en raison du deuxième choc pétrolier et des différences de politiques (Mitterrand), le SME s’améliore grâce à des politiques communes de lutte contre l’inflation. L’inflation passe de 12 à 1,2% dans les pays de la CEE de 80 à 87. Cependant, le chômage monte et la croissance devient faible.

B La construction communautaire au début des années 90 : intégration des anciens pays communistes et début des problèmes : ces pays regorgent de tensions (Balkans) L’effondrement du bloc communiste a provoqué des mesures de soutien de la part des Douze envers les pays d’Europe centrale. Le programme PHARE est lancé en 1989 pour la Hongrie et la Pologne puis élargie en 1990 à l’ensemble des PECO. La disparition du rideau de fer relance les ambitions d’une communauté englobant tous les pays d’Europe. Les Douze donnent les 3 conditions nécessaires à l’entrer dans l’UE : institutions démocratiques fiables, économie de marché viable et capacité à accepter les contraintes de l’adhésion. Ceci pose problème : tous les pays ne sont pas stables sur le plan politique. L’élargissement de la CEE peut s’avérer problématique : remet en cause certaines institutions comme la PAC, créer des déséquilibres et augmente la concurrence au sein de la communauté.

Face aux évènements de l’Est de l’Europe, le couple Mitterrand-Kohl se doit de renforcer la cohésion de la communauté. En 1990 se prépare un nouveau Traité modifiant ceux de Rome. Le « Traité de l’Union Européenne » est adopté à Maastricht en 1992. Il prévoit :

-une coopération en matière de justice + première étape vers une défense commune

-de renforcer les pouvoirs du parlement et des institutions en général

-de créer une citoyenneté européenne symbolique

- l’union monétaire.

Pour adhérer au principe de la monnaie unique, il faut :

*inflation doit pas excéder un certain taux assez bas

*dette publique moins de 60% du PIB

*maitrise des taux d’intérêts (pas trop élevés pour favoriser l’investissement)

*maintenir la parité de a monnaie

Ces politiques sont très restrictives et doivent permettre une optimisation des relations par la monnaie : pas de dévaluation compétitive (Nixon en 1971) et pas de risques de change (=> confiance dans les échanges). MUNDELL parle de « zone monétaire optimale » (ZMO). La dévaluation était un outil d’ajustement entre les pays mais désormais l’ajustement va se faire par le commerce et le phénomène de convergence économique.

La monnaie unique : avantages et inconvénients:Effets positifs : coopération et approfondissement des relations.

La monnaie unique a permis une maitrise des prix face à l’inflation + réduction des couts d’opération et des longueurs entre les différentes monnaies. Effets Négatifs : perte de souveraineté nationale, politique restrictive « il vaut mieux le chômage que l’inflation », n’optimise pas l’emploi et la croissance.

Toutefois, la ratification du Traité de Maastricht ouvre une crise entre les eurocrates de Bruxelles et les pays de l’union. Londres refuse la monnaie unique.

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