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Maintenir l’ordre dans les sociétés européennes de 1815 à 1830

Par   •  9 Juillet 2018  •  1 317 Mots (6 Pages)  •  357 Vues

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Par ailleurs, les vagues de violences ponctuelles sont également affirmés par des événements plus ou moins spectaculaires de répression. Les régimes européens n’ont pas hésité à faire de véritables massacres afin de légitimer leur pouvoir et de parfaire leur autorité. Le despotisme policier est particulièrement lourd au sein de l’empire autrichien et n’hésite pas à mettre fin à la moindre volonté d’opposition. Ces rappels de l’autorité du pouvoir se font dans une grande violence : pour taire l’agitation libérale suite à la mort d’Alexandre Ier le 1er décembre 1825, Nicolas Ier, alors nouveau tsar annihile les étincelles de révolte des républicains et des partisans d’une monarchie constitutionnelle. Cette intervention fait alors 300 morts. Le phénomène révolutionnaire qui avance jusqu’en Ukraine et lui aussi vivement opprimé avec des condamnations à morts ou au bagne. Ces évènements, particulièrement violents, restent dans la mémoire de la population et par leur caractère éphémère et rare, arrivent à rendre les peuples plus ou moins dociles. Toutefois, l’appel à la violence reste malgré tout plus ou moins contestables : les multiples insurrections et manifestations comme en Allemagne avec la manifestations des étudiants à Wartburg en 1817 devient alors le symbole d’une révolte qui atteindra son apogée partout en Europe, plus particulièrement en France et en Belgique, vers 1830. Dès lors, les appels à la violence vont être plus ou moins modérés par les grandes puissances pour maintenir l’ordre.

Afin de maintenir l’ordre de manière plus efficace, avec une défiance plus faible de la population, les grandes puissances européennes emploient également un usage féroce de la censure, de la surveillance de groupe ciblés pour réprimer les systèmes de pensées différents. Ainsi, les hégémonies européennes s’assurent de l’absence de toute opposition avec un contexte de répression permanente. Les techniques employés d’un pays à un autre se révèlent très similaires : lutte contre la liberté de la pensée, surveillance des étudiants, interdictions des sociétés secrètes, despotisme prégnant au sein de la police… Les intellectuels sont souvent les cibles principales de cette oppression permanente : que ce soit les professeurs, les écrivains ou les étudiants. Comme disait le préfet de police Gisquet en parlant des étudiants : « (ils sont) le point de départ de tous les mouvements qui ont eu lieu ». A cet égard, les étudiants du Pays Latin à Paris sont une cible à surveiller en permanence pour l’Etat. Des mouchards sont présents en permanence au sein des bals ou au théâtre de l’Odéon par exemple. De plus, pour endiguer le flot d’étudiants à tendance révolutionnaire l’état n’hésite pas parfois à limiter le nombre d’étudiants avec des techniques économiques (les frais de scolarité étant exorbitants, les études supérieures n’était alors ouverte qu’à une jeunesse de rang) ou en fermant tout simplement certaines facultés comme la faculté de médecine à Paris. Les sociétés secrètes qui sont très populaires auprès des étudiants (on compte 18,75% d’étudiants à la Société des Amis du Peuple) sont de surcroit un autre problème auquel les souverains européens font face, et à cause de leurs idées progressistes, sont sévèrement opprimées. De plus, proche à la politique du concert contre-révolutionnaire européen, il est quasi impossible pour les citoyens d’un pays de communiquer avec ceux d’un autre : en France on essaye d’interdire les contacts avec les étudiants étrangers, tout comme en Autriche où les voyages sont strictement surveillés. Enfin, l’annihilation des droits fondamentaux se voit alors dans toute l’Europe afin d’endiguer les mouvements libéraux. Néanmoins, on peut voir des degrés différents avec une oppression plus forte à l’est de l’Europe où l’on veut garder une hiérarchie de la société traditionnelle face à l’Europe de l’ouest qui accepte plus ou moins l’importance de la bourgeoisie.

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