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La fin de l'ancien régime

Par   •  15 Septembre 2018  •  20 589 Mots (83 Pages)  •  565 Vues

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Le peuple dans la rue

Le 16 août 1788. En attendant la réunion des états, le gouvernement vit d'expédients, puise dans les fonds de secours aux sinistrés, dans la caisse des invalides, et dans les sommes destinées aux paysans victimes de la grêle !.....Le 16 août 1788, on décide que les paiements de l'état seront suspendus pour 6 semaines et s'effectueront moitié en espèces, moitié en billets d'état dépréciés C'est la banqueroute. Le 25 août 1788 on conseille au roi d'abandonner Brienne personne n'ayant plus confiance en lui ni en ses promesses. En compensation il reçoit le chapeau de cardinal pour la perte de son portefeuille. Brienne est regretté du roi et de la reine mais pas des Parisiens. Le 26 août 1788 Necker est nommé directeur général des finances, il compte pour gouverner sur son immense popularité : "Voici bien des années que je n'ai pas eu un instant de bonheur lui dit le roi en l'accueillant. Et Necker de répondre "Encore un peu de temps, Sire, et vous ne me parlerez plus ainsi" Mirabeau ironise et s'exclame "Voici enfin Mr Necker roi de France" Ce même jour, la reine écrit à Mercy-Argenteau : "Je tremble de ce que c'est moi qui l'ai fais revenir. Mon sort est de porter malheur, et si des machinations infernales le font encore manquer ou qu'il fasse reculer l'autorité du roi, on m'en détestera d'avantage" 27 & 28 août 1788 des heurts sanglants opposent les émeutiers aux gardes françaises et suisses. On pille, on incendie, on tue. Une fois l'émeute passée on ramasse les corps pour les soigner ou les enterrer. Ce sont pour la plupart non des ouvriers, mais des artisans, boutiquiers, compagnon apprentis, bref, les futurs acteurs des grandes journées révolutionnaires et les sans-culottes, de l'an II. Le 31 août 1788 le maréchal de Biron permet aux gardes de rendre coup pour coup, en 24heures le calme est rétabli. Fin août le trésor est presque vide. Les gens défilent aux guichets des banques on ne sait comment les rembourser Necker prête au roi 2 millions sur sa fortune personnelle et heureusement trouve quelques autres millions à emprunter, ce qui permettra d'attendre les états généraux. La confiance revient. Mais il aurait fallu que Necker fasse de grandes réformes. Le 3 septembre 1788 Necker qui n'aime pas les parlements, fait repousser à la séance du conseil , le maintien intégral des édits du 8mai. On les modifie quelque peu. Les grands bailliages diminuent mais les parlements ont encore le droit d'enregistrer les édits jusqu'aux états généraux. Le roi annoncerait ces modifications dans un lit de justice. Mais les parlementaires continuent à refuser les édits même modifiés. Et le gouvernement cède. Lamoignon abandonne les sceaux contre d'importantes compensations, au profit de Barentin, célèbre pour sa bêtise. Les magistrats exilés ou emprisonnés à cause des édits de mai sont amnistiés et le projet d'un lit de justice abandonné. Du 16 au 28 septembre 1788 après le départ de Lamoignon les émeutes redoublent de violence autour de la basoche, se groupent cette fois des mendiants, des sans-travail, des gens sans aveu, qui brûlent en effigie le garde des sceaux. Le guet, attaqué à coup de pierres se défend contre les émeutiers à coups de sabre. Le 23 septembre 1788 c'est une nouvelle et très grave capitulation de la monarchie. Sous l'influence de Necker, Louis XVI lance une déclaration rétablissant les parlements dans leurs prérogatives. Necker croit que les états généraux pourront résoudre tous les problèmes, en votant de nouveaux impôts et des emprunts, ce qui fait dire à Camille Desmoulins "Bienheureux déficit, tu es devenu le Trésor de la nation !" Le 24 septembre 1788 les parlementaires émettent le vœu suivant : un même nombre de députés pour chacun des trois ordres, selon la forme ancienne. Le parlement menace les émeutiers de poursuites criminelles. Mais pour ménager sa popularité, il ordonne également une enquête sur les excès de la police. L'automne est pluvieux et les semailles et récoltes pour 1789 sont compromises. En octobre les cloches sonnent , les canons tonnent dans toute la France :les Parlements de province font leur rentrée triomphale "sous une pluie de Fleurs". Le 6 novembre 1788 à Versailles s'ouvre la seconde assemblée des notables. Déception pour Necker, mais contentement de l'opinion publique : les représentants versaillais refusent la double représentation du Tiers et demandent le droit de vote pour les laquais et les domestiques(c'est une façon d'opposer aux classes dites éclairées une masse qui leur obéirait avec passivité)En décembre le gouvernement de plus en plus acculé, se trouve dans l'obligation de faire de grandes économies et le comte de La Luzerne lui présente de très grosses réductions sur le budget de la marine. Suite à une demande de d'Espréménil le parlement de Paris, demande au roi l'égalité devant l'impôt, la périodicité des états et condescend à laisser le pouvoir royal libre de décider de la représentation du tiers état. Le roi prend très mal la chose. Les privilégiés se croient trahis, les nationaux rient de cette déclaration, si bien que la parlement revient à sa position de réaction. Les magistrats interdisent les pétitions du Tiers, mais les patriotes brûlent sans vergogne les arrêts du Parlement, le rôle de ce dernier semble terminé. Les états du Dauphiné se réunissent le 10 décembre 1788 à Romans, près de Grenoble ou la journée des tuiles a laissé une certaine agitation. Ils choisissent leurs députés pour les états généraux, et se prononcent pour le doublement du Tiers, la délibération en commun et le vote par tête. Toute la France se rallie à ce vote. Dans toute la France circulent des pétitions pour le doublement du Tiers l'agitation tourne au désordre et des gentilshommes sont tués ou blessés par des étudiants. Les représentants des privilégiés clôturent leur assemblée le 12 décembre 1788, le comte d'Artois, le prince de Condé et le duc de Bourbon remettent un manifeste au roi dans lequel ils demandent la défense des droits des deux premiers ordres 1er Janvier 1789, le peuple apprend qu'il aura autant de députés que les deux autres ordres réunis ; de nombreux témoignages de reconnaissance parviennent au roi , baptisé père du peuple, restaurateur de la liberté française, tandis que Necker est comparé Sully et à Colbert. En ce début 1789 l'hiver est terrible il fait très froid la Seine est gelée jusqu'au Havre. La misère est atroce et le duc d'Orléans ouvre largement sa bourse,

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