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La colonisation.

Par   •  16 Juin 2018  •  2 834 Mots (12 Pages)  •  464 Vues

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De même les îles dans l'Océanie et les Antilles sont des colonies.

2°) La France «des cinq parties du monde»

En 1939, l'Empire français couvre 12 millions de km² et compte 70 millions d'habitants → c'est le deuxième empire coloniale du monde. Il se concentre en Afrique de l'Ouest, plus Madagascar et l'Indochine. C'est un empire au statut très varié, d'abord il y a qu'une seule colonie de peuplement → c'est l'Algérie qui est divisé en 3 départements et administré directement par la France. Le Maroc et la Tunisie sont des protectorats → c'est un état placé sous l'autorité d'une puissance européenne mais qui conserve son gouvernement et ses institutions.

Les colonies d'Afrique noires sont regroupés dans 2 vastes ensembles, l'AOF (Afrique Occidentale Française) et l'AEF (Afrique Équatorial Française). Il y a une coexistante de l'administration direct de la France et de la gestion par des chefs indigènes traditionnels.

En Asie, les conquêtes successives de la Cochinchine, du Cambodge, de l'Annam, du Tonkin et du Laos aboutissent à la création de l'Union Indochinoise dont l'administration est centralisée à Hanoï et dirigée par un gouverneur général bien que cette Union juxtapose une colonie (Cochinchine) et 4 protectorats.

3°) Les autres domaines coloniaux : des miettes d'empires

Les autres empires sont de dimensions plus modestes : 2 millions de km² pour les Pays-Bas, pour le Portugal (Angola et Mozambique) et pour la Belgique avec le Congo. Et 3,5 millions de km² pour l'Italie avec la Libye, l’Éthiopie et la Somalie.

III°) Le système colonial

Problématique : Quels bouleversements la domination européenne entraîne-t-elle dans les colonies ?

A) Mise en valeur et exploitation économique

1°) Les investissements dans les colonies

Les européens investissent de plus en plus de capitaux dans les colonies surtout après la 1ère guerre mondial. Les colonies représentent 47% du total des investissements extérieurs du Royaume-Uni en 1913. Dans les années 1920, on atteint 70%.

Les placements de la France dans ses possessions sont moins élevés mais ils augmentent aussi (9% des investissements extérieurs en 1913, 45% en 1939).

A partir de la crise de 1929, les métropoles se replient sur leurs possessions afin d'écouler leurs produits et donc pour atténuer les effets de la crise. La métropole finance la construction d'infrastructures : des réseaux ferrés et des installations portuaires pour acheminer les matières premières (agricoles ou minières) vers l'Europe → ligne Congo-Océan en AEF et la création du port de Dakar, d'Abidjan et Libreville.

Il y a aussi eu la construction de système d'irrigation pour la culture du riz et du coton en Asie et moins connu mais aussi en Égypte et au Mali.

2°) Produire pour l'Europe

La mise en valeur est orientée vers la production de matières premières tropicales que l'Europe consomme en quantité croissante (le thé et le coton vienne d'Inde / le cacao, le café ou l'arachide vienne de Côte d'Ivoire / le caoutchouc vient d'Indonésie et d’Indochine / les diamants viennent du Congo-Belge / le cuivre vient de Rhodésie / le phosphate du Maroc).

En contre partie, les métropoles écoulent leurs produits issus de l'industrie cotonnière (région de Liverpool et de Manchester), automobile ou huilière.

C'est un système inégalitaire. Les européens ne développent pas l'industrie dans les colonies ou les ressources sont pillées.

Les colonies sont des marchés protégés : les produits métropolitains sont admis sans droits de douane dans les colonies qui doivent en revanche imposer des tarifs protecteurs aux marchandises étrangères.

Les échanges se développent : ceux du Royaume-Uni sont multipliés par 5 en 1880 et 1927. Les colonies absorbent ¼ des exportations de la Grande-Bretagne en 1870 et elles absorbent la moitié en 1938. En France, les colonies représentent 1/3 des exportations en 1936.

3°) Des économies et des sociétés locales désorganisées

Les productions destinées aux métropoles sont souvent développés aux détriments des cultures vivrières.

Les indigènes sont parfois spolier de leurs terres sur lesquelles le colonisateur crée des plantations (cultures d'exportations).

Ils peuvent être soumis à des corvées gratuites ou au travail forcé sur les plantations et sur les grands chantiers et doivent payer des impôts en numéraire en lieu du troc.

L'artisanal locale est concurrencée par les produits européens. Le développement se concentre sur le littoral.

Pour assurer leurs dominations, les européens entretiennent aussi les rivalités entre les ethnies et ils contribuent à creuser les inégalités entre une bourgeoisie indigène qui collabore avec eux et le reste de la population.

B) L'impérialisme culturel

1°) Civiliser les indigènes : entre mythe et réalité …

Les états européens prétendent apporter «des bien faits de la civilisation» :

Ils mettent fin au guerre local entre tribus, ils développent l'enseignement et ils ouvrent des dispensaires et des maternités.

Les missions se multiplient et connaissent un important sucée en Afrique Noir (le sucée est plus limitée en Asie).

Partout les missions associent l'évangélisation et l'action sociale : elles ouvrent des écoles et des dispensaires.

Les missions partagent avec leurs métropoles d'origines l'organisation de l'école.

Globalement, l’alphabétisation reste faible surtout dans les campagnes. Néanmoins, les européens mènent une lutte efficace contre les épidémies et contre la mortalité infantile.

Conséquence de cela,

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