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Chapitre 1 la restauration

Par   •  6 Février 2018  •  4 450 Mots (18 Pages)  •  496 Vues

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Les ministres ne sont responsables que devant le Roi, mais lorsqu’un ministre voit toutes ses lois refusé, il démissionne. Les ministres ne forment pas un collège et lorsqu’un ministre démissionne les autres ne sont pas tenus de le faire.

- Le régime devient une Monarchie constitutionnelle proche de celle d’Angleterre.

B. Débuts du régime 1814-1815

Le roi reçoit les ministres et entreprend une opération séduction qui réussit plutôt bien.

Il va nommer 149 pairs dont les 2/3 de l’Empire et 1/3 de l’Ancien Régime et formera un gouvernement avec des royalistes et des personnes d’autres bords politique. Il fait des réformes et des mesures symboliques mais cela attire l’opinion publique en sa faveur. Plusieurs cérémonies religieuses en hommage aux morts de la Révolution sont organisées. Il s’installera au Tuilerie, où il reconstitue une cours brillante voire luxueuse. Pour des raisons économiques, il dégraisse l’armée en renvoyant chez eux 300 000 soldats sans compensation et place 12 000 officiers à demi-solde. Tous cela fait grimper le mécontentement dans le pays et la peur du retour à l’Ancien Régime est toujours présente. Napoléon profitera de ce mécontentement pour revenir (épisode des 100 jours).

C. 1815-1816

Après Waterloo, Louis XVIII revient sur le trône, c’est la 2ème Restauration. Il revient de Belgique, « dans les fourgons de l’étranger ». Ce sont les armées étrangères qui l’imposent. Louis XVIII promet de respecter la Charte, le 28 Juin 1815. En coulisse on travaille pour refaire un gouvernement.

Le 7 juillet 1815 : le ministère Talleyrand-Fouché est formé. Il est composé de royalistes modérés, anciens serviteurs de l’Empire.

Le roi rentre à Paris le 8 juillet 1815 et trouve une atmosphère bien différente de celle de 1814 lors de son arrivée. En effet, en plus de la colère des Alliés à cause du retour de l’Aigle, les groupes royalistes sèment ce qu’on appelle la « Terreur Blanche » pendant le 2nd semestre 1815. Ils reprennent les exécutions sommaires à leur compte. Cela se déroule surtout dans le Sud où des bandes armées sèment la terreur contre ceux qu’ils tiennent pour adversaires du roi. Dans le Gard cela prend une connotation religieuse et sociale, car le « peuple catholique » s’en prend aux protestants, surtout à la bourgeoisie. Durant tout l’été et l’automne, massacres (plus d’une centaine de morts), violences sadiques (plus d’un millier de blessés), incendies (de temples et de maisons), extorsions de fonds, etc., frappent la communauté protestante. Sans que les autorités civiles et religieuses (catholiques) ne tentent réellement de s’y opposer avant le mois de Novembre. Bien qu’elles ne soient pas organisées, mais plutôt tolérées, par le pouvoir, ces violences colorent d’une lueur beaucoup plus sombre qu’en 1814 le retour de la dynastie.

Une épuration a lieu, les corrompus devront répondre de leur actes : Fouchet doit faire une liste des traîtres, réduits à 54 personnes, il n’a oublié aucun de ses amis. Elles sont soit traduites devant le Conseil de Guerre soit assignées à résidence. Maréchal Ney condamné à mort 29 pairs sont exclus pour avoir siégé sous les 100 Jours, 94 pairs les remplacent. Chambre des députés : les électeurs peuvent voter dès 21 ans et les élus peuvent l’être à 25 ans. Lors des élections, les royalistes sont 350 à être élu sur 398 avec un tiers d’abstention lors du vote : « La chambre introuvable » dixit Louis XVIII. Beaucoup sont jeunes et remuant et trouve que le ministère Talleyrand-Fouché est trop mou, le roi trop modéré. Talleyrand démissionne le 24 Septembre (il espère que le roi le soutienne et la refuse, mais Louis XVII accepte) et Fouché est nommé ambassadeur à Dresde. A leur place, Louis XVIII nomme Le Duc de Richelieu chef du gouvernement, authentique aristocrate ruiné par la Révolution, qui avait émigré en Russie et qui fût Gouverneur d’Odessa entre 1803 et 1814. Il est également un ami du tsar. C’est un homme honnête, modéré, plein de bon sens mais un mauvais orateur. Il sera ministre des affaires étrangères. Dans le gouvernement se trouve Elie Decazes qui est un roturier. En 1815, il est nommé préfet de Police, il devînt très proche du roi en lui racontant des potins. Il est ambitieux, assez lucide pour éviter les excès des ultras mais il sera rapidement jugé trop mou par les députés ultras.

Les ultras royalistes, partisans du droit divin et ennemis du parlementarisme durent devenir parlementaristes afin de peser sur le gouvernement. Ce mouvement est animé par une société secrète : Les Chevaliers de la Foi.

7 octobre : ouverture de la session parlementaire où les ultras demandent de voter des lois répressives.

Le 29 octobre, loi de sûreté générale est votée, elle permet l’arrestation arbitraire de suspects.

Le 9 novembre la loi contre les écrits et cris séditieux, afin de lutter contre les hostilités contre le gouvernement.

Le 12 janvier 1816 : loi d’amnistie, mais elle ne touche pas tout le monde et ceux qui ont voté pour la mort du roi en 1793 doivent s’exiler : Fouché, David… L’ensemble s’accompagne d’une épuration de l’administration, ¼ des fonctionnaires sont viré. Divers incidents éclates entre le gouvernement et la chambre, notamment sur le budget et sur les lois électorales : Le ministre Corvetto prévoit un budget de rigueur, les députés mettent en pièce le budget prévu par le gouvernement. Il veut aussi mettre en gage les biens publics pour payer dettes publics. Le gouvernement veut le maintien du Cens et les royalistes veulent baisser le sens car les payeurs du sens sont les bourgeois (libéraux) et ils sont opposés aux ultras contrairement au peuple.

Decazes mesure vite les dangers de la politique des ultras car elle mécontente la classe moyenne. Le 5 septembre 1816 le roi se laisse convaincre par Decazes et Richelieu de dissoudre la chambre introuvable dans l’espoir de voir une nouvelle chambre plus libérale et plus soumise au roi. Le roi ne s’est pas « converti » au libéralisme, au contraire il agit ainsi afin de conserver l’ensemble du pouvoir. Un pari hasardeux, que Richelieu remporte, et qui lui fait gagner quelques années de gestion plus sereine. 90 ultras sur 238, 150 royalistes modérés, 15aine de libéraux.

D. 1816-1820

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