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1848 en Europe : l'échec de la révolution le legs nationalitaire

Par   •  14 Novembre 2018  •  3 580 Mots (15 Pages)  •  506 Vues

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accrue avec un lien presque religieux acquis avec le peuple. La République n’a pas l’orientation laïque qu’aura la suivante.

La mission de l’Assemblée Nationale élue est de définir un nouveau gouvernement – son nouveau régime - et d’écrire nouvelle Constitution.

Le premier succès est le calme dans lequel se produisent les élections, les élus sont des bourgeois en grande majorité et se situent plus à gauche que la régime précédent.

b. En Italie

On retrouve cette revendication constitutionnelle mais sous une autre forme. Une demande au souverain d’une Constitution qui apparaitra comme une concession des souverains en place. Le premier à avoir donner exemple est le Pape. À cette époque il est chef spirituel et chef d’État. Ce pape Pie IX est très jeune, élu le 16 juin 1846. Mesures libérales qui ont soulevé grande espérance dans toute l’Europe : formulation d’une Assemblée Consultative, organisation du Conseil des Ministres avec admission de laïques au Ministère.

c. Dans le reste de l’Europe : Allemagne et Empire d’Autriche

Les manifestations prennent un caractère républicain à Karlsruhe. Au même moment, l’avocat Kossuth acteur de la révolution hongroise, fait adopter à la diète de Presbourg (actuelle Bratislava) une adresse revendiquant une Constitution pour la Hongrie.

Les revendications sont semblables à Vienne et la contagion se répand dans d’autres grandes villes allemandes.

2. Les revendications nationales

Important de garder à esprit que ces territoires sont des mosaïques d’états. La Confédération germanique en compte 36 de tailles très variables et sans continuité.

On compte sept états dans la péninsule italienne.

– L’idée nationale dans la Confédération germanique et la péninsule italienne

Dans ces deux espaces l’idée nationale se développe avec un trait commun : avoir pu se développer dans de grandes villes, universitaires, dans des pays qui n’ont pas la centralisation de la France, avec une population étudiante inflammable pour la cause libérale et patriotique et une élite intellectuelle. Avec particularité de la présence du Pape et de ses états en Italie.

Les scénarios pour l’unité ne peuvent pas laisser de coté la présence de l’état et de son chef. Pour ceux qui sont partisans d’une Italie fédérale et unifiée, il faut un président, le pape. Ce scénario paraît encore plus

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crédible avec arrivée de Pie IX puisqu’il semble donner des preuves de libéralisme. Mais, fin de l’espérance quand la réalisation du projet se heurte à l’Autriche.

– La cause hongroise

C’est là que les revendications vont le plus loin. Deux héros : Sandor Petöfi, et Lajos Kossuth.

– Les pays slaves

Deux spécialités savantes : l’étude des langues et l’histoire. Il fallait faire exister les langues nationales face à l’allemand qui est la langue des élites, et raviver le souvenir du passé glorieux.

Pour la bohème et la langue tchèque, Frantisek Palacky, Jan Kollar, et Ljudevit Gaj. Ils travaillent au réveil national dans leur pays, sans qu’ils soient absolument hostiles à l’Empire d’Autriche. Ils sont animés par la volonté de faire exister leur nation face à la nation dominante (Allemagne, la germanité, la langue allemande). Ils sont inquiétés par une unification possible de l’Allemagne.

3. Les ambiguïtés sociales

Il faut prendre la mesure des contrastes entre les pays engagés dans la révolution industrielle et les autres. Partout, la majorité vit à la campagne, travaille la terre. D’autre part, il ne faut pas penser que la majorité est identique partout pour autant. À l’Ouest de l’Elbe, le régime féodal n’existe plus, la classe moyenne est nombreuse, la paysannerie est libre. À l’Est, le servage reste en vigueur, les terres concentrées entre les mains des nobles.

Dans son journal, Kossuth demandait l’abolition servage, l’égalité devant l’impôt.

– Des enjeux similaires, mais seulement momentanément convergents

On a une absence de convergence entre les intérêts des uns et des autres. Des bourgeois peuvent se joindre aux prolétaires pour remporter les premières conquêtes. Mais une fois ces conquêtes obtenues, c’est un malentendu entre ceux qui vont s’en contenter et ceux qui ne veulent pas et qui ont des revendications qui vont beaucoup plus loin.

C. Leprintempsdespeuples

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Les premières révolutions partent de Paris en direction de Vienne et de l’Italie en février 1848, mais à partir de mi-mars (journées révolutionnaires de Vienne), l’épi-centre est à Vienne car elle se trouve confrontée à la fois au 3 revendications (politique, nationale, sociale).

– Des antagonismes nationaux : l’exemple hongrois

Deux figures qui permettent de prendre la mesure des antagonismes nationaux : Avram Iancu (roumains, hostile aux hongrois) et Josip Jelacic (chef des croates est très hostiles aux hongrois)

Pourquoi ces villes et ces dates ont-elles été mises en avant ?

Budapest → revendication nationale hongroise.

Zagreb → les croates s’affirment

Karlowitz → serbes

Blatsch → roumains.

Ces peuples entre eux ne sont pas solidaires. Le premier facteur de transformation de la révolution en conflit armé est l’existence d’aspirations nationales antagonistes. LA tentation du recours aux armes pour remettre en cause l’ordre établi peut engendrer une contre-offensive du pouvoir en place (comme on le voit à Paris) mais aussi la formation de corps armés qui entrent en lutte les uns contre les autres.

II. Laguerre

15 mai 1848 : évènements importants dans 3 espaces différents : à Paris c’est une journée dans la tradition révolutionnaire avec des manifestations (où l’on voit Blanqui et Raspail) ; à Vienne les révolutionnaires reprennent les armes deux mois après la

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