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Synthèse Berlin

Par   •  14 Octobre 2017  •  1 917 Mots (8 Pages)  •  455 Vues

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Après avoir rendu hermétique la frontière avec la RFA, les autorités est-allemandes prennent, à partir de mai 1952, diverses mesures destinées à asphyxier Berlin-Ouest et à enrayer les départs massifs de ses citoyens, désireux d’échapper à la collectivisation forcée de l’agriculture, aux difficultés d’approvisionnement, à un État policier. La RDA barre 200 rues reliant Berlin-Est à Berlin-Ouest et instaure un contrôle policier aux 81 accès restés libres.

Bien sur, les autorités est-allemandes ne pourront pas donner la véritable cause de tout ces bouleversements réalisés. C’est pourquoi, afin de ne pas passer pour les « méchants de l’histoire » et pour garder un minimum d’honneur, le gouvernement de la RDA aura l’idée de mettre toutes ces mesures sous prétexte de « sauver » Berlin Est contre « les activités hostiles des forces revanchardes et militaristes de l’Allemagne de l’Ouest et de Berlin Ouest ». Ainsi, ces stricts mesures établies par les autorités est-allemandes prennent un aspect beaucoup plus protecteur.

Malgré l’instauration en 1957 par la RDA du délit de " fuite de la République " (Republikflucht), sanctionné par 16 mois à 4 ans de prison, la file de " ceux qui votent avec leurs pieds ", selon l’expression du bourgmestre berlinois Ernst Reuter, ne cesse de s’allonger. Il ne reste plus qu’une seule issue vers l’Ouest ; Berlin, où chaque jour 500 000 habitants (frontaliers, étudiants, clandestins) franchissent la frontière.

Sur les 2 700 000 Allemands de l’Est (dont 3 400 médecins, 17 000 enseignants et 17 000 ingénieurs) qui, entre 1949 et 1961, se réfugient en RFA, plus de 1 600 000 empruntent le passage de Berlin-Ouest, soit l’équivalent de la population de Berlin-Est.

Depuis 1958, N. Khrouchtchev dénonce le statut de Berlin et décide que Berlin ouest doit être rattaché à Berlin est ou internationalisé sous l’égide de l’ONU. Une conférence des ministres des affaires étrangères se réunit en 1959 à Genève mais c’est un échec. Le désaccord se prolonge jusqu’en 1958.

Après des négociations infructueuses, les autorités-est allemandes construisent dans la nuit du 12 au 13 août 1961 un mur, long de 113 km, qui met fin à l’hémorragie de la population. (On notera que ce mur matérialise le rideau de fer que Churchill évoquait déjà en 1946.)

Ce « mur de la honte » n’entraînera pas de négociation significative de la part des occidentaux.

Le président américain J.F.KENNEDY lors de sa visite à Berlin Ouest le 26 juin 1963, à l'occasion du quinzième anniversaire du blocus de Berlin va effectuer un message de soutien et de liberté dont la dernière phrase va faire le tour du monde : « Ich bine in Berliner » , qui signifie « Je suis un berlinois », symbole donc de la liberté. Ceci a donc permit aux Etats-Unis de réaffirmer après la première crise, la solidarité occidentale avec Berlin-Ouest.

Ce mur a apporté une séparation "matériels" entres les deux camps et montre une faille du système communiste. C’est la fin de la coexistence pacifique.

En République Démocratique Allemande, à Leipzig puis dans les autres villes du pays, les opposants au communisme manifestent au grand jour. Le pouvoir vacille. Erich Honecker laisse la place à Egon Krenz, mais un million de manifestants à Berlin-Est entraînent la démission collective du gouvernement communiste le 7 novembre. Deux jours plus tard, le gouvernement de RDA autorise les Allemands de l'Est à voyager à l'étranger «sans aucune condition particulière». Le soir même, les douaniers de Berlin, débordés par l'afflux de personnes à la frontière, les laissent simplement passer. Les dizaines de milliers de Berlinois massés près du Mur ouvrent un à un les postes frontière sous le nez des redoutables garde-frontières est-allemands qui, cette fois, gardent l'arme au pied. La chute du Mur, qui a lieu le 9 novembre 1989, met fin à cinquante ans de séparation et d’antagonisme entre les deux parties de l'Allemagne, la République Fédérale Allemande (RFA) et la République Démocratique Allemande (RDA).

Dans l'enthousiasme général, personne ne s'inquiète encore des lendemains difficiles de la réunification.

Ainsi, les crises auront diminués le prestige de l’URSS dans le monde, notamment par l’humiliation militaire qu’elle aura subit, et augmentera parallèlement celui des États-Unis aux yeux des Allemands de l’Ouest et leur statut passent de celui d’occupant à celui de protecteur. Les crises de Berlin résument donc bien, à elles seules, l’affrontement Est Ouest.

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