Les mots et les rythmes du XIXème siècle

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seuil d’un nouveau monde.

1815, première locomotive, 1830, chemin de fer Manchester-Liverpool

La croissance économique de l’Europe au 19ème siècle est de plus en plus importante. 30% en 1820, 40% en 1813. Déclin de l’Asie, phénomène de « grande divergence » entre l’Europe et l’Asie au 19ème siècle. L’Europe détient l’hégémonie du pouvoir économique avant WW1.

Industrialisation qui touche les différentes régions de l’Europe. Donc, urbanisation très marquée au 19ème siècle. Aucune ville millionnaire en 1800, en 1913, 12 villes européennes dépassent le million. La population de Londres multipliée par 7 en un siècle. Beaucoup de villes anglaises dans les plus peuplées. Effets culturel et social. Emergence de la civilisation urbaine ( gares, boulevards, grands magasins, etc…) Question du paupérisme et de précarité très importante, insalubrité importante. Nouvelles classes urbaines et ouvrières.

C) La « modernité désenchantée »

L’autre visage de la modernité, la persistance des structures traditionnelles, l’envers du progrès industriel, le renouveau des croyances. Pouvoir économique et politique maintenus par les aristocraties, notamment de la Terre. Les structures sociales ne disparaissent pas du jour au lendemain.

L’autre manière de présenter le 19ème siècle est l’entrée dans l’Anthropocène. Début d’une tendance qui va exploser dans le 20ème. Nouveaux modes de consommation et de production énergivores.

Guerres, inégalités et impérialismes, un siècle de paix ? le siècle de l’inégalité ?

Les conflits et les insurrections sont nombreux, tout sauf un siècle de paix. Phénomènes guerriers nombreux, nourrissant un imaginaire de la guerre important chez les contemporains, comme guerre de sécession USA 1861-1865.

Plus grande participation politique, ouverture du suffrage universel masculin au 19ème, en France en 1848, les USA en 1830 pour les hommes blancs et libres. Dynamique de plus grande participation de la population, mais soulèvement de ceux qui en sont exclus au long du siècle.

Discordances des temps, dénivellations sociales et résistances au progrès. Evolution du taux d’analphabétisme en Europe au 19ème siècle. Coexistence en Europe, de plusieurs constats, politiques de scolarisation en France, Prusse, Angleterre, peu d’analphabétisation, au contraire du Portugal par exemple.

Siècle façonné par la mobilité, la technologie, avançant vers la modernité, mais aussi l’existence de tension et à la folie très forte, comme Lantier dans La Bête Humaine, où Zola tente de dépeindre ce paradoxe. Film de Jean Renoir ( 938)

Heimat, film de Edgar Reitz (2013) multiples discordances au sein des communautés affectés par ses changements, mobilités et immobilités.

II.

Le siècle des révolutions

Un problème de définitions : révolutions, insurrections, rébellions.

Révolution : changement brusque et complet du système politique, social, culturel. On s’intéresse au situations révolutionnaires, qui n’ont pas forcément ces conséquences sur la société, comme pour le printemps des peuples de 1848. Tentatives de coups d’Etat qui émaillent les Etats européens.

3 grande vagues de révolutions au XIXème siècle :

1770-1830, les révolutions « atlantiques »

1848-1871, du printemps des peuples (1848) à la Commune (1871), convergence entre les envies libérales et démocratiques de plusieurs peuples, représentation des peuples, revendication à l’égalité sociale. Souvent révolutions, souvent échecs, comme en Pologne par exemple, division entre Russie, Prusse, Autriche-Hongrie, mais tentative qui échoue.

1905-1912, les révolutions « constitutionnelles »,Iran, et la révolution jeune Turque, qui rétablit la Constitution Ottomane de 1876.

Trois figures pour trois moments révolutionnaires :

Thomas Paine ( 1737-1809 ), révolutionnaire qui circule en Europe et par delà l’Atlantique, aux Etats-Unis. Sens commun, synthétise la déclaration d’indépendance Américaine. Puis en France, il devient citoyen Français, personnage des révolutions atlantiques.

Giuseppe Garibaldi (1807-1882), valeurs de bravoure et démocratique. Né à Nice, contraint à l’exil en Amérique du Sud après avoir tenté un coup d’Etat en 1834, retour en Italie en 1848 pendant le printemps des peuples. Indépendance Italienne, il circule partout dans l’Europe aussi.

Ismail Enver, dit « Enver Pacha » ( 1881-1922), figure de la révolution jeune turque, formé en Allemagne, ministre de la guerre turc.

B) La transformation des répertoires de l’action collective

La notion de « répertoire de l’action collective » ( Charles Tilly). Il faut regarder de près les formes prises par l’action politique du groupe par les groupe social pour faire valoir leurs revendications.

La tendance à long terme : la politisation des masses et l’émergence de nouvelles formes de mobilisation et d’expression.

Une transition majeure, avant 1850, suffrage censitaire, poids des élites traditionnelles, comme en Angleterre, insurrections populaires, révoltes, MAIS après 1850, vers l’âge des masses et de l’organisation collective, élargissement graduel du suffrage électoral, formation de grands partis politiques nationaux, grèves, manifestations, et syndicalisme ouvrier, essor de la « démocratie d’opinion ». Circulation accrue des imprimés, alphabétisation, nouvelle mobilisation politique.

Des formes d’engagements propres au 19ème siècle :

Les sociétés secrètes à l’époque romantique, car liberté d’association et de réunion interdite. Comme le Carbonarisme en Italie, ou la Charbonnerie en France, déstabiliser les régimes en place secrètement, complots.

L’âge d’or du recours de la barricade.

Suffragisme, pétitions et action directe, pour faire pression sur les pouvoirs publiques.

C) La naissance des cultures politiques contemporaines

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