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La décolonisation

Par   •  26 Octobre 2017  •  5 489 Mots (22 Pages)  •  365 Vues

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- Les sources de ce nationalisme sont au demeurant diverses. : inspiration religieuse :

pris en main par de fortes personnalités comme Gandhi :

Asie : hindouisme, bouddhisme

Islam : indes néerlandaises au Maghreb

Un second courant, activé par la modération économique et la promotion d’une bourgeoise indigène, traduit l’apport culturel de l’Occident dans la formation d’une élite qui a été dans bien des cas le principal maitre d’œuvre de la décolonisation et son principal bénéficiaire. La plupart des « pères » de l’émancipation appartiennent à cette catégorie d’hommes –avocats, médecins, ingénieurs, enseignants, commerçants- qui, éduqués dans le respect des valeurs occidentales les ont habilement retournées contre leurs maitres. Le Parti indien du Congres en est assurément la meilleure illustration.

Pour être inégale, la greffe communiste n’est pas négligeable. A l’anticolonialisme hésitant de la IIe Internationale, Lénine a substitué une condamnation sans appel de l’impérialisme et souligné son rôle dans le renversement du capitalisme.

- La structuration du nationalisme épouse des formes variées. Le progrès des études

historiques qui rappellent le glorieux passé des civilisations déchues est le premier jalon d’une réappropriation. Les cercles associatifs, les syndicats et la presse.

C’est en fait le « parti » qui exprime le mieux l’aspiration nationale en lui conférant un programme et un encadrement. LE plus ancien d’entre eux, le Parti indien du Congres née en 1885 est le modèle du genre par son audience et son organisation, ce qui n’exclut pas les rivalités de personnes et de tendances. La diffusion géographique des nationalismes est très inégale : inexistante en Afrique noire.

Venu des Etats-Unis, le panafricanisme se réclame d’une idéal libérateur racial et continental, on pas national ou étatique.

L’affirmation du nationalisme arabe procède a la fois du réveil islamique de la fin du XIXe siècle et des réactions des populations arabes au choix des impérialismes européens.

Une configuration sociale plus diversifiée, l’affirmation précoce des bourgeoisies urbaines, la diversité des relais culturels et religieux, confèrent aux nationalismes d’Asie une maturité indéniable. Ceux ci pâtissent sans doute de la multiplicité des sources d’inspiration (religieuse, libérale, marxiste, etc.). Mais c’est bien d’Asie que viendra le signal de la décolonisation.

b) Les facteurs cumulatifs de l’émancipation.

- Un ensemble de facteurs interviennent dont l’addition, dans le temps comme dans

l’espace, agit en faveur de l’indépendance jusqu'à rendre celle-ci inéluctable. Les premiers résultent d’une relation de plus en plus conflictuelle entre colonisateurs et colonisés : les secondes s’inscrivent dans un environnement extérieur de moins en moins favorable à la perpétuation du colonialisme, ils interviennent surtout a partir de la seconde guerre mondiale.

- Les puissances coloniales pouvaient choisir entre la répression et les concessions. Or

l’une et l’autre revenaient à activer le processus d’émancipation. Il n’est guère d’exemple où la répression n’ait d’abord sévi. Rassurés par le loyalisme des peuples colonisés pendant le premier conflit mondial, et confortés par une opinion publique acquise au système. Les puissances coloniales dénoncent les leaders nationalistes comme une poignée d’illuminés ou d’agitateur, et les traitent en conséquence. IlIls estiment qu’en tout état de cause, ils sont incapables, et pour longtemps, de prendre en main leur destinée.

Le recours à l’armée comme force de maintien de l’ordre est encore fréquent mais il revient surtout à la police de traquer l’opposition. La gamme des moyens est considérable, allant de l’interdiction (journaux, réunions, associations, partis) aux peines d’amende, de prison ((Gandhi) de bagne et d’exil. La brutalité des répressions montre ses limites. Outre qu’elle confère à ses victimes l’aura des martyrs, elle s’inscrit dans une contradiction trop flagrante avec les principes démocratique dont se réclament les métropoles. Une détente dès lors intervient par l’octroi de quelques concessions, qui nécessairement jugées insuffisante par l’opposition appellent d’autre revendications. A la vieille de la guerre, la plupart des colonies, du moins celles de la Grande-Bretagne, des Pays-Bas et de la France,, sont dotées d’une presse a peu près libre, d’associations et de syndicats, et d’une représentation au moins partielle des populations. C’est à ce prix que les puissances européennes tiennent bien en main leur empire à la veille du second conflit mondial.

- A la différence de sa devancière, la 2nd GM est marquée par tout un ensemble de

reculs impériaux et entraine une contestation radicale du pouvoir colonial. Il s’agit d’abord de la perte de prestige suscitée par la capitulation, en 1940, des Pays-Bas et de la France, et par celle des Britanniques à Singapour en 1942, qui mettent à mal le mythe de l’invulnérabilité des puissances coloniales. Signe de cette réversibilité, un certain nombre de colonies changent de mains et doivent subir l’occupation d’une puissance étrangère plus ou moins appliquée a saper les fondements du colonialisme. C’est le cas de l’occupation américaine en AFN ou Roosevelt donne au sultan marocain de précieux encouragements, et bien davantage encore de l’occupation japonaise en Asie. Celle En 1945 a la veille de sa capitulation, le Japon accorde même des indépendance, qui pour être fictives n’en vont pas moins poser a la France et aux Pays-Bas de redoutables problèmes de réappropriation. En AFN et même En AF noire les tensions sociales et les frustrations politiques accumulées vont conférer au message libérateur de la Charte de l’Atlantique un impact inattendu.

Dans la nouvelle configuration mondiale de l’après guerre deux réalités majeures se dégagent qui vont jouer, séparément ou conjointement, la carte des émancipations coloniales : la bipolarité Est-Ouest et l’Organisation des Nations unies (ONU).L’effacement sur le plan international des pays coloniaux va de pair avec la promotion des deux grands vainqueurs

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