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Les Jésuites de Poitiers au XVIIIème siècle

Par   •  19 Mars 2018  •  3 847 Mots (16 Pages)  •  327 Vues

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Les Jésuites exerçaient plusieurs activités comme l'enseignement, la prédication («Annonce de l'Évangile aux non-croyants, et enseignement de la foi aux fidèles.» Dico Larousse), l'engagement missionnaire, aussi aider les malades et les pauvres, etc.,. Nous pouvons voir que la Compagnie exerçait son ministère dans 6 «maisons» différentes:

- Les Maisons professes: lieux destinés à la direction des âmes, la confession, la prédication (= annonce de l’Évangile et enseignement de la Foi aux fidèles), catéchisme, à l'assistance au mourants et à la visite des hôpitaux. Il y en avait un dans chaque grand centres (ex: Bordeaux).

- Les Collèges: lieux d'enseignement (grammaire, humanité, philosophie et parfois théologie). 3 catégories de collèges: -1ère classe: 20 régents (ceux qui dirige une classe) et 40 religieux; 2ème classe: 30 régents et 50 religieux; 3ème classe: appelée aussi «Université» 90 à 100 régents. A Poitiers en 1720: 13 régents pour 800 élèves, le nombre de régents et de religieux fut toujours inférieur à ceux voulue par la Constitution définie par St Ignace de Loyola publiées en juillet 1556. Poitiers est entre la 2ème et 3ème classe car cours de théologie, grand nombre d'élèves mais nombres de classes limitées, et revenus annuel aussi important que le Grand Collège de Bordeaux soit environ 20 000 livres tournois.

- Pensionnat ou Séminaire: lieux de résidences pour les écoliers. 2 types: avec ou sans classes. Poitiers pensionnats sans classe jusqu'en 1687 avec le rattachement avec le collège Puygarreau.

- Noviciat: ou Maison des Épreuves lieux où les aspirants étaient admis

- Les résidences: maisons professe «collèges en germe», Poitiers dans ce cas là de 1604 à 1608.

- Les Maisons: résidences placées dans les régions et les pays infidèles ou hérétiques, dont missionnaires pour éduquer la Foi et par exemple convertir les Protestants.

Nous pouvons en conclure que la Compagnie de Jésus est un organisation hiérarchisée et militaire, vue les critères pour entrer au noviciat et le nom donné au chef suprême de la Compagnie, dont les jésuites sont classés et qui ont chacun leur rôle au sein de l'Ordre. Cependant ils occupent un place importante dans l'enseignement (secondaire) qui est une des activités principales.

II- Priorité à l'instruction de la jeunesse

Les jésuites se sont fixés comme priorité l'instruction de la jeunesse, qui est inscrit dans les Constitutions de la Compagnie. Ils sont à l'origine de nombreux collèges, écoles et universités à travers l'Europe et le Monde. L'enseignement jésuite repose sur des règles de discipline très strictes, avec une éducation morale et religieuse, s'appuyant sur le ratio studiorum, paru en 1598, qui définit le système d'éducatif, et qui a inspiré notre système d'aujourd'hui. Pour illustrer ces propos, nous allons parler du cas du Collège Royal ou Sainte-Marthe de Poitiers en trois points:

A- Organisation des «classes» au Collège Sainte-Marthe (ou Royal)

Nous allons parler l'organisation des cours donner au Collège St-Marthe par les Jésuites. Les cours étaient divisés en 3 parties, en 3 cycles: la grammaire, les arts (humanités et rhétorique) et la philosophie. Le parcours secondaire durait 7 années, dont 3 pour la grammaire, une aux humanités, une autre à la rhétorique, classe par excellence, et deux dernières à la philosophie:

- De la 6ème à 4ème classe, les élèves étudiaient la grammaire latine et les livres de grands auteurs romains comme par exemple les Lettres familières de Cicéron. Il faut savoir que dans les collèges jésuites, les élèves devaient parler en latin. Les professeurs enseignaient le catéchisme, les principes de la religion et l'histoire sainte dans la 6ème classes.

- Dans la 3ème classe, les étudiants étudiaient les «humanités», c'est-à-dire, apprennent les règlent de bien dire, en observant les œuvres de grands auteurs latins comme Tite Live et avaient pour devoir d'écrire, d'imiter ces auteurs. Cette classe est considéré comme le débuts des études rhétoriques.

- Dans la 2nde classe, (apparu qu'au 17ème siècle) c'est la classe de Rhétorique qui est tout simplement la continuation des études de la 3ème classe. Les élèves cultivaient l'art oratoire et l'éloquence.

Quelques élèves s'arrêtaient après 5 ans d'étude au Collège, mais d'autres continuaient leur parcours, qui sont principalement ceux qui aspiraient à étudier la théologie pour rentrer dans les ordres. Les cours de Philosophie (philosophie scolastique) étaient consacrés à l'étude des ouvrages d'Aristote, et divisés en 2 années:

- Première année ou classe de «Logique», les élèves lisaient et faisaient des commentaires des œuvres d'Aristote dont Catégories, les Analytiques, les Topiques, et l’Éthique.

- Deuxième année ou classe de «Physique», les élèves étudiaient la Physique et Métaphysique d'Aristote et des livres d'Euclide.

A Poitiers, la philosophie était accompagnée de l'étude de la logique, de la morale et de la physique, mais n'étudiaient pas l'histoire naturelle, l'histoire et la géographie.

Pour chacun des cours, le premier semestre était consacré à l'étude et le deuxième aux révisions selon les règles du Ratio Studiorum.

En 1761, il y avait dans le Collège Sainte-Marthe 4 professeurs de théologie (1 pour la positive, un autre pour la morale, et les 2 autres enseignaient la scolastique); 2 professeurs de philosophie; 1 professeurs de mathématiques; 2 profs de rhétorique; 5 profs d'humanité ou de grammaire qui étaient de jeunes jésuites sortant du noviciat.

B- Emploi du temps du Collège Sainte-Marthe

Nous allons voir l'emploi du temps du Collège des Jésuites de Poitiers. Tout d'abord la rentrée des classes se faisait le lendemain du Jour des Mort, donc le 2 novembre, mais parfois le 18 octobre le Jour de Saint Luc, où le préfet, qui est chargé de veiller à la discipline et au bon fonctionnement des études, fait publiquement la nomination des élèves qui montent à une classe supérieure. Tous les jours, avant les cours, les élèves de philosophie, de rhétorique et des humanités assistaient,

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