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Le patrimoine niçois sous la Révolution française (1792 – 1814).

Par   •  26 Avril 2018  •  962 Mots (4 Pages)  •  344 Vues

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Les Niçois pratiquent une religion que M. Vovelle décrit aux accents de « baroquisme », ce sont des pratiques religieuses qui se vivent et qui se voient. La présence à Nice de nombreux religieux réguliers, ainsi que de confréries de pénitents a étonné les révolutionnaires. La ville compte quinze couvents pour une population de vingt mille habitants à la veille de la Révolution, et 20 % de la population masculine adulte est intégrée à une confrérie de pénitents. Le patrimoine religieux et palatial de la ville s’est édifié à la période du XVIIème et XVIIIème siècle. Ce sont donc des constructions récentes, et pour les Niçois, symboles de leur modernité. Face à cela, la France (j’entends par là les révolutionnaires qui mènent la politique française) présente une autre vision de la modernité, où l’église n’a plus la place de premier rang qu’elle avait par le passé. La politique de déchristianisation entreprise à Nice ne donne pas les effets escomptés. Les Niçois continuent de pratiquer leur religion, se rendent aux offices religieux en cachette, sont absents des fêtes révolutionnaires. Les églises ferment à peine quelques mois aux pires heures de la déchristianisation, la ville ne recense que quelques actes de vandalisme, le patrimoine religieux niçois subit quelques ventes de biens nationaux à destination des particuliers, mais dans l’ensemble ne change pas de propriétaire. De même, la vente des biens nationaux de seconde origine ne concerne qu’une faible partie de la population, et ne profite qu’aux personnes les plus aisées. La France développe durant cette période une politique de conservation du patrimoine qu’elle tente d’appliquer à Nice. Elle envisage la constitution d’un musée dont le but est alors d’éduquer des citoyens, à la République et à la Nation française. Des instructions circulent qui demandent des inventaires afin de connaître les richesses dont dispose la ville et dans un deuxième temps de permettre leurs conservations.

Le rôle de l’armée a été déterminant dans l’échec de l’intégration de Nice à la France. Le Génie militaire présent tout au long de la période a mobilisé à son service de nombreux monuments et bâtiments. Des églises, des couvents, ont été transformés en prisons ou casernes, manifestations d’une tentative de désacralisation du sacré, et les habitants ont dû loger des militaires qui parfois pillaient leur maison.

J’ai analysé le patrimoine niçois sous la Révolution française, l’enjeu idéologique dont il a fait l’objet, les affectations de bâtiments aux différents services de l’administration, la politique mise en œuvre pour tenter de le préserver. J’ai tenté de mettre en évidence l’incompréhension mutuelle qui a prévalu et qui a empêché l’intégration de Nice à la nation française, puisqu’en 1814 à la chute de Napoléon Bonaparte, les Niçois demandent le rattachement à la maison de Piémont-Sardaigne.

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