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Le mouvement ouvrier de 1875 à 1933

Par   •  19 Décembre 2017  •  2 357 Mots (10 Pages)  •  458 Vues

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du marxisme, pacifiste et internationaliste, hostile à une guerre au profit de la bourgeoisie.Ce choix d’une majorité des socialistes allemands se fait au prix d’une déchirure au sein du mouvement ouvrier. La révolutionnaire du parti, hostile à la stratégie réformiste, dénonce le ralliement à la guerre de la majorité comme une trahison des idéaux révolutionnaires . Rosa Luxembourg et Karl Liebknecht sont exclut du SPD et crée en 1915 la ligue spartakiste. Ils rejoignent les socialistes hostiles à la guerre au sein du parti social-démocrate indépendant fondé en 1917 et sont particulièrement sensible à la propagande pacifiste mené par les Bolchèviques après la révolution d’octobre 1917. La défaite de novembre 1918 entraîne l’abdication de Guillaume II, le SPD est favorable à la mise en place d’une république parlementaire alors que les spartakistes considèrent la situation favorable à une prise de pouvoir révolutionnaire.

La scission avec le parti communiste (KPD), qui entraîne avec lui les militants les plus radicaux, renfonce le courant réformiste au sein du SPD. Le SPD se présente désormais comme un parti socialiste favorable à des réformes politiques et sociales dans le cadre démocratique de la république de Weimar, à laquelle il s’identifie.

En novembre 1918, le SPD arrive au pouvoir. Il est dirigé par par un état-major que dominent les révisionniste et renonce à toute démarche révolutionnaire. Respectueux de la Constitution, il devient gérant d’une république démocratique et parlementaire qu’il entend défendre contre ses ennemis de droite ( monarchiste et nazi) et de gauche (KPD). Durant les années 1920-1930, le SPD est au cœur des coalitions qui dirigent la République de Weimar soit avec le Zentrum soit avec les partis de centre gauche, voire avec la droite modéré.C’est le principale parti de gouvernement, à ce titre, il parvient à la fois à réprimer les grèves révolutionnaires organisée par l’extrême gauche qui peuvent éclater dans tout le pays comme dans la Ruhr en 1920 et à mettre en place une politique social bénéficiant à la classe ouvrière. Il participe également à de nombreuse majorités qui donne à la République son premier président, Elbert, ainsi que plusieurs chanceliers. Dans les années 1920, la République de Weimar met en place des réformes sociales comme la loi sur les 8 heures de travail , l’obligation des conventions collectives et des comité d’entreprises, l’assurance chômage, la hausse de la rémunération des heures supplémentaires ainsi que le droit de vote pour les femmes. Sa puissance électorale est réelle. Grâce à un forte présence dans les Landers (en particulier le Land le plus important , la Prusse) ainsi que dans les municipalités, son ancrage dans le pays est assuré. De plus, le SPD entretient une grande cohésion avec ses militants et sympathisants. En 1932, il regroupe plus de 1 millions de militants et mobilise 8 millions d’électeurs. Le SPD peut également s’appuyer sur la confédération générale syndicale allemande (ADGB), le principale syndicat d’Allemagne qui regroupe 3 millions d’adhérents Allemand. Cependant, le SPD est contesté et extrêmement critiqué que ce soit a droite ou à gauche. A force de réprimer la vague révolutionnaire, il perd près de la moité de ses adhérents même s’il demeure le premier parti de masse en Allemagne dans les années 1930 avec près d’un million d’adhérents. Il est accusé par la droite nationaliste d’avoir précipité la défaite de l’Allemagne durant la première Guerre Mondiale (humiliation du Diktat de Versailles) et par l’extrême gauche d’avoir trahit la classe ouvrière.

En décembre 1918, Rosa Luxembourg et Karl Liebknecht crée le KPD. Membre du Kominterm, l’Internationale communiste crée en 1919 pour soutenir le parti bolchevique en Russie et propager l’idéologie révolutionnaire au plan internationale. Cependant, Rosa Luxembourg et Karl Liebknecht, échouent dans leur tentative de révolution en Allemagne et sont assassinés. Le KPD hésite sur la stratégie a suivre jusqu’en 1923. Tantôt, il accepte une alliance avec les courants radicaux venus du SPD, afin de s’opposer aux forces antidémocratiques et réactionnaires, tantôt il se lance dans une véritable lutte armée révolutionnaire contre le pouvoir et les partis bourgeois. Le KPD est également un parti de masse puisqu’il compte plus de 300 000 adhérents dès le début des années 1920.à partir de 1923 , avec la fin des difficultés économiques et sociales et le retour à la croissance, le KPD tente de se structurer, en, s’appuyant essentiellement sur la classe ouvrière. Il s’agit d’encadrer et de mobiliser le prolétariat de l’intérieur. La bolchevisation de KPD entraîne une division de la gauche allemande face à la montée du parti nazi (NSDAP), dont près de 30% appartiennent à la classe ouvrière. A partir de 1928, le KPD adopte la tactique « classe contre classe » imposé par Moscou, qui empêche toute alliance avec les parties bourgeois.Aux élection de 1932, le KPD refuse toute alliance avec le SPD (considéré comme l’avant garde du fascisme) et contre toute attente, avec 33% des suffrages, le parti nazi devient le premier parti d’Allemagne. Le KPD participe également à l’instabilité politique de l’Allemagne et déstabilise le pays frappé par la crise des années 1930. Le nombre de chômeur explose et atteint plus de 6 millions, alors que la violence politique commence à s’installer. Les militants communistes se livrent à des combats de rue contre les SA nazi, le SPD considère de KPD comme un danger au même titre que le parti nazi. Pour le SPD, le parti nazi au pouvoir il s’agirait d’obtenir la possibilité de débarrasser le pays du danger communiste. Pour le KPD, Le parti nazi au pouvoir signifie peut être la condition d’une situation de révolution qui leur serait propice. La division de la gauche allemande explique donc en parti la prise du pouvoir des nazi en le 30 janvier 1933.

Parce qu’ils prônent la lutte des classes et divisent la nation, les parti politiques de gauche, les syndicats mais également l’ensemble des partis républicains, sont considéré par les nazis comme des ennemies divisant le peuple. Malgré son nom et ses premier programme en parti ouvriéristes, le parti nazi ne défend pas la classe ouvrière. En effet c’est un parti ultranationaliste qui éliminera son coté révolutionnaire en 1934 lors de la nuit des long couteaux et pactisera par la suite avec le milieu de l’industrie. L’incendie du Reichstag en février 1933 est l’occasion pour le parti nazi de dénoncer le complot communiste et donc d’interdire le KPD. Le SPD qui à refuser de voter les pleins pouvoirs à Hitler, les autres partis républicains

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