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La politique etrangere du canada

Par   •  21 Septembre 2017  •  2 399 Mots (10 Pages)  •  543 Vues

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d) Le problème :

Selon certains analystes, la souveraineté canadienne serait menacée. Est-ce véritablement le cas? La question de la sécurité de l’Amérique est un bon sujet pour examiner la question. Tout d’abord, la relation qu’entretient le Canada avec les États-Unis quant à la défense du continent a évolué au cours des dernières décennies en raison des nouvelles menaces qui ont cours (par exemple : le terrorisme). « Jamais notre sécurité n’a été aussi étroitement liée à celle des États-Unis, et vice versa »[10]. En effet, le but premier de tout État est d’assurer la protection de son peuple. C’est pourquoi, le Canada travaille en étroite collaboration avec le gouvernement Bush, pour faire face aux nouvelles menaces qui pèsent sur le continent nord-américain. Toutefois, cela a-t-il des répercussions sur la souveraineté canadienne ? Le pays est-il en train de perdre de la souveraineté, particulièrement en matière de sécurité?

DEUXIÈME PARTIE :

a) Analyse réaliste du cas :

Le Canada coopère avec les États-Unis pour demeurer dans les rangs de puissance moyenne. En effet, les deux États coopèrent depuis de nombreuses années en ce qui a trait à la sécurité du continent. Avant les attentats terroristes, les analystes politiques affirmaient-ils que le Canada perdait de sa souveraineté? Non ! Et c’est toujours le cas aujourd’hui. Rien n’a changé. Depuis plus de 60 ans, le Canada collabore avec l’État américain afin de défendre tant le continent que son territoire. Tous les deux comptent sur l’appui de l’autre pour assurer la protection du sol nord-américain. « Si cette collaboration cesse, les États-Unis assureraient à eux seuls la défense du continent et le Canada ne jouirait plus de l’influence que lui procure à l’heure actuelle ce partenariat en matière de défense »[11]. Bref, l’étroite collaboration entre les deux pays ne joue en rien sur la souveraineté canadienne puisque ces derniers ne sont pas obligés d’acquiescer aux demandes de leur allié.

De plus, comme l’a dit le l’ex vice-premier ministre Manley, le fait de collaborer avec notre voisin du Sud en ce qui a trait à la défense de l’Amérique n’a aucune incidence négative sur la souveraineté canadienne. « C’est plutôt pour [le Canada] une façon d’exercer [sa] souve- raineté »[12]. En effet, le fait de pouvoir discuter avec les États-Unis a de nets avantages. L’opinion canadienne est donc prise en compte par les États-Unis et cela peut avoir une portée sur la situation en évolution. Dans divers cas, « le Canada peut déterminer la portée, le moyen et la structure de la collaboration »[13]. En somme, l’alliance canado-américaine pour la sécurité du continent n’a aucun impact négatif en ce qui a trait à la souveraineté canadienne en général.

Finalement, cette collaboration joue un rôle déterminant quant au financement accordé à la sécurité. En effet, le gouvernement canadien a augmenté le budget accordé dans ce secteur d’activité. Le budget de 2006 accordait des crédits supplémentaires (5,3 milliards de dollars sur 5 ans) pour la défense du continent. En 2010, le budget atteindra 20 milliards de dollars. Cela aura un grand impact sur les Forces canadiennes : elles gagneront en force, en souplesse, en efficacité et en pertinence[14]. Toutefois, il faut noter qu’il existe une grande disparité entre le Canada et les États-Unis pour le financement de la défense du continent nord-américain. Le Canada, pourtant plus grand que son État voisin, contribue moins que les États-Unis pour cette activité commune. Il semble que « le budget de la défense du Canada ne représente que 2% de celui des États-Unis. De plus, dans presque tous les secteurs de l’équipement militaire, ces derniers dépassent le Canada par une marge de 10 à 1 »[15]. Toutefois, les relations canado-américaines demeurent solides en matière de défense. Les États-Unis n’ont nul autre choix que d’accepter cette participation (bien qu’elle soit petite) puisqu’il n’est pas en mesure d’assurer la sécurité de tout le continent à lui seul. Finalement, la collaboration et l’interopérabilité du Canada avec les États-Unis permettent de répondre adéquatement « aux exigences de la sécurité continentale et de la souveraineté nationale »[16].

b) Analyse libérale du cas :

Le Canada doit conserver de bonnes relations avec les États-Unis en matière de défense. En effet, l’État américain est la superpuissance par excellence. Par ailleurs, il se peut que celui-ci soit confronté à de nouvelles menaces. L’intérêt pour le Canada quant à la sécurité du continent est grand puisque celui-ci entretient des liens économiques étroits avec les États-Unis. Advenant qu’une menace asymétrique surviendrait aux États-Unis, des effets immédiats se feraient ressentir au Canada. « La fermeture de la frontière après un grave attentat terroriste, par exemple, aurait des conséquences incommensurables au Canada. La restriction de la circulation de personnes et des marchandises aurait une incidence beaucoup plus grande sur l’économie [canadienne] que sur celle des États-Unis »[17]. Bref, le Canada a beaucoup plus à perdre que les Américains si la situation se présente; c’est pourquoi, il est primordial pour le pays de coopérer avec ces derniers. Ce renforcement peut empêcher différentes menaces de se concrétiser en sol américain. Toutefois, ce n’est pas parce que les États-Unis prônent une mesure que le Canada est obligé de s’y conformer aveuglément. Rien ne nous oblige à être d’accord avec les États-Unis sur ce qu’ils font en matière de sécurité. Le Canada peut refuser de se prêter à une décision prise par son allié. Bref, le pays ne perd en rien de sa souveraineté.

Par ailleurs, les institutions et les accords servent généralement bien les intérêts du Canada. « Les institutions canado-américaines permettent de protéger les intérêts canadiens au sein d’un continent désorganisé »[18]. En effet, en établissant des organisations, des traités ou des comités, le Canada s’assure de garder une place importante au niveau de la sécurité continentale. Il est alors allié avec les États-Unis quant à la défense du continent et peut participer aux décisions qui s’apparentent à l’univers militaire. Le fait d’être un partenaire des Américains contribue aux activités économiques entre les deux pays. Cette collaboration a pour résultat plusieurs alliances économiques. Cela montre que le Canada demeure souverain, bien qu’il soit quelque

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