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La mixité sociale à Grenoble

Par   •  16 Septembre 2018  •  1 581 Mots (7 Pages)  •  423 Vues

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diminuer. C’est le début de la crise du fordisme. Cela a un impact sur les commerçant qui voient leur chiffre d’affaire baisser. Les ouvriers présents partent, laissant des logements vides.

Les commerces se ferment et le développement de l’automobile dans les années 50 – 60 – 70 fait que les industries telles que Lustucru ou CEMOI se délocalisent en périphérie des villes car elles bénéficient désormais de la mobilité des ouvriers.

Le quartier Saint Bruno est un quartier populaire, attractif pour les populations d’Europe et du Magrheb. C’est un quartier multiculturel de Grenoble qui devient un quartier de passage en attendant de trouver un quartier plus « riche » car à cause de la crise, les loyers sont peu chers. …

Dans les années 70 – 80, Hubert Doubedout, ancien Maire socialiste de la ville de Grenoble, mets en place une politique interventionniste. Il est a l’origine d’une rénovation urbaine du quartier, et ira subventionner le développement d’installations collectives comme des centres sportifs, des parcs etc. Hubert Doubedout va chercher à changer l’identité du quartier de Grenoble pour attirer un nouveau public. On va chercher à reconvertir le site industriel en y instaurant des activités culturelles ou tertiaires, et en développant la recherche. Le nouveau maire de droite, Alain Carignon, lance en 1986 un grand site de gestion immobilière à coté du quartier Saint Bruno, Europôle avec l’objectif d’en faire un nouveau centre économique de Grenoble. Ce site contient de nombreux sièges sociaux ainsi que de grandes écoles de commerce.

La création de ce nouveau quartier à la lisière nord du quartier Berriat/Saint-Bruno ainsi que d’une rocade permettant l’accès à l’Est de la ville provoqua l’arrivée massive d’ingénieurs, cadres supérieurs ou techniciens cherchant à habiter sur place.

Cette amélioration nette du niveau de vie et l’arrivant de nouveaux individus qualifiés professionnellement contraste avec le passé du quartier, où la pauvreté et la faible qualification occupaient la majorité des logements du quartiers Berria/Saint Bruno. On assiste à une gentrification (remplacement d’une population par une autre plus « élevée » économiquement et socialement) du quartier en quelques années seulement. On observe alors une diminution de la mixité sociale.

La reconversion culturelle du quartier à l’origine d’une nouvelle mixité sociale

D’autres événements vont bouleverser la vie du quartier. Tout d’abord, le retour en 1987 du tramway qui traverse la principale rue que quartier Berriat jusqu’au pont menant à Fontaine a permis une revalorisation à grande échelle du cours Berriat.

La reconquête du quartier passe par le développement de sites cultuels comme les théâtre, les musées mais aussi les salles de concerts. Ces sites ne génèrent pas énormément de bénéfices mais permettent une amélioration quotidienne du mode de vie, où se côtoient alors habitants, public locaux ou lointains et artistes au seins d’une même rue. Les salles de concert comme La Belle Electrique sont cependant actrices d’un débat où le bruit nocturne dérangerai les voisins, luttant en conséquence contre la fermeture/la réduction des horaires de concert de celles-ci.

Le quartier Berria, stimulée par un nouveau dynamisme du quartier voit s’implanter une multitude de commerces. Les anciens sites industriels tels que Bouchayer-Viallet sont devenus une zone mêlant également habitats, bureaux, et espaces culturels et de loisirs.

Sur cet anciens site, on trouve musée d’art ainsi qu’un haut lieu associatif de Grenoble regroupant plus d’une centaines d’associations en conflit avec d’autres acteurs comme la mairie de Grenoble ou des constructeurs immobilier qui souhaiteraient détruire le bâtiment afin d’en reconstruire des neufs. On voit alors que sur cet ancien site industriel, ce ne sont plus des ouvriers qui se côtoient mais différents acteurs issus de différents domaines : des étudiants, travailleurs, associations, entreprises,

Aujourd’hui, il n’y a presque plus un seul emplacement ne soit occupé par des maisons ; presque toutes sont récentes et presque toutes ont quatre étages. Le vieux village lui aussi se transforme : des petites maisons basses viennent se juxtaposer de grandes bâtisses. Les maisons sont d’une multitude de couleur. La rue s’embellit de constructions récentes, luxueuses mais paradoxalement, prend peu à peu son aspect actuel de rue droite, populeuse et vivante. Ce quartier riche et développé contraste avec les quartiers environnants qui n’ont pas connu un tel développement. Le quartier Berria/Saint Bruno est un quartier modeste de Grenoble où les logements restent relativement elévés et s’adressent essentiellement à des cadres ou famille de classe moyenne.

Pour conclure, le quartier Berria/Saint Bruno à connu plusieurs périodes où la mixité sociale s’est plus ou moins modifiée en fonction des événements et processus présents. L’âge d’or industriel permit au quartier de fortement se développer et de se doter d’une population majoritairement ouvrières, côtoyant à la fois partons, artisans et commerçants. La crise du fordisme marqua durablement cette mixité et les nombreux aménagement collectifs et/ou culturels effectués par les maires ont permis l’arrivée d’une nouvelle population plus riche et plus diversifiée (phénomène de

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