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La croissance économique.

Par   •  7 Novembre 2018  •  2 978 Mots (12 Pages)  •  350 Vues

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a) L'économie-monde britannique (1850-1914) :

Berceau de la révolution industrielle, le Royaume-Uni préservé par les guerres de la fin du XVIIIe siècle affiche en 1850 le niveau de vie le plus élevé au monde. A compter de 1846, la multiplication des accords de libre-échange avec des partenaires commerciaux (la France en 1860) favorise ses exportations. Par ailleurs, la puissante Royal Navy lui assure le contrôle des routes commerciales et son vaste empire colonial des bases arrière de premier plan.

Cette domination des marchés repose sur une division internationale du travail. Le Royaume-Uni joue le rôle d'entrepôt de redistribution en important des matières premières en provenance notamment de ses colonies (par exemple, le thé des Indes) qu'elle revend aux autres pays sous forme de biens manufacturés. Les banques de la City à Londres financent dans le monde entier le développement du chemin de fer et des nouvelles infrastructures. La livre sterling est la monnaie d'échange internationale.

La croissance britannique, entame à compter de la Grande Dépression un déclin progressif dont elle se ne se remettra pas, victime de la montée des protectionnismes et la concurrence venue d'Allemagne ou des Etats-Unis. En 1913, elle n'est plus la première puissance industrielle mondiale.

b) Un 20e siècle dominé par les Etats-Unis.

Passés devant le Royaume-Uni au moment de la seconde révolution industrielle, les Etats-Unis sortent enrichis des deux guerres mondiales. Entre 1939 et 1945, le pays a vu ses richesses doubler, et en 1950 elle assure 51 % de la production mondiale. Les Etats-Unis qui jouent un rôle moteur dans la reconstruction du monde dominent la finance internationale grâce aux accords de Bretton Woods (1944). Ces derniers organisent un système monétaire fondé sur le dollar qui devient la seule monnaie de réserve (c'est-à-dire la monnaie acceptée par les autres banques centrales) et limitent ainsi les fluctuations entre les devises. Le pays, qui entretient des relations étroites avec ses voisins canadien et sud-américains, où elle s'alimente en matières premières, inonde l'Europe de l'Ouest de ses exportations.

La crise des années 70 révèle la perte de compétitivité de l'industrie américaine concurrencée par le Japon et les « dragons asiatiques » (Corée du Sud, Taïwan, Hong Kong et Singapour). Le pays, de plus ne plus dépendant de l'Asie, voit son endettement et son déficit commercial progresser. Toutefois, le déclin est limité : à ce jour les Etats-Unis restent la première puissance mondiale au sein du G7, et le dollar la principale monnaie internationale !

c) Une « économie-monde » multipolaire :

La fin du XXe siècle voit une accélération de la mondialisation. L'éclatement en 1991 du bloc soviétique ouvre de nouveaux marchés aux flux de marchandises et de capitaux, dont les Américains sont les premiers à profiter. Dans le même temps, l'OMC (Organisation mondiale du commerce) permet de faire baisser les droits de douanes, dopant les échanges mondiaux facilités par la modernisation du transport aérien et des transferts financiers via Internet.

L'économie mondiale est désormais dominée par des multinationales qui raisonnent à l'échelle planétaire, privilégiant les pays à bas coût de production pour la fabrication. L'Inde, la Chine ou le Brésil, qui rentraient encore récemment dans la catégorie des pays du Tiers monde s'imposent désormais grâce au transfert de technologie comme des puissances de premier plan.

La mondialisation reste toutefois incomplète et les échanges régionaux demeurent prépondérants dans un « système-monde » articulé autour de trois pôles majeurs : 1-L'Amérique du Nord sous la férule des Etats-Unis, qui a renforcé ses liens avec le Mexique et le Canada dans le cadre de l'Alena (Accord national de libre-échange nord-américain) entré en vigueur en 1994.

2-L'Union européenne, qui réunit depuis 2007, 27 pays au sein d'un espace marché unique. C'est l'espace qui produit la part la plus importante de richesses (plus de 28,4 % du PIB mondial). Même si elle contribue de manière importante aux échanges internationaux, les échanges intra-européens restent prépondérants.

-L'Asie-Pacifique, deuxième pôle commercial du globe derrière l'UE, commerce d'abord en son sein. Alimentée par les investissements japonais dans les années 80-90, la zone est aujourd'hui contrôlée par la Chine, seconde puissance économique mondiale en 2010.

II. Mutations des sociétés : l’exemple de la France

A) Les transformations de la population active.

a) Le déclin du secteur primaire :

En 1850, la majorité de la population active française est composée d'agriculteurs. A l'exception d'une minorité de pionniers testant batteuses à vapeur et engrais, ces paysans continuent de pratiquer une polyculture familiale. Rapidement, la mécanisation de l'agriculture et l'industrialisation entraînent un exode rural d'abord des ouvriers agricoles, puis des chefs d'exploitation, dont le nombre recule de manière importante entre 1914 et 1945.

Après la Seconde Guerre mondiale, les choses s'accélèrent et les campagnes françaises connaissent une véritable « révolution » marquée par une hausse rapide des rendements agricoles. Dans un ouvrage devenu célèbre, le Résultat : la part des agriculteurs dans la population active passe de 36 % en 1946 à 15 % en 1968 et 4 % seulement en 2000. Aujourd'hui, les agriculteurs sont pour beaucoup de véritables chefs d'entreprises à la tête de vastes exploitations.

b) Naissance et déclin du « prolétariat » :

Parallèlement, révolution industrielle accouche d'une nouvelle classe sociale : l'ouvrier ou prolétaire. En 1926, l'industrie (secteur secondaire) prédomine. Après un reflux dans les années 30 et 40 lié à la crise, puis à la guerre, les ouvriers passent de 30 % à 39 % de la population active entre 1946 et 1968. A la fin de la décennie 70, la crise, puis la robotisation et la concurrence des pays à bas coûts et les délocalisations sonnent le glas de la suprématie ouvrière. En 2008, le secteur secondaire n'occupe plus que 22 % des actifs.

Leur profil a beaucoup évolué au fil du temps. En 1850, beaucoup d'ouvriers

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