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La contestation des privilèges des villes et des communautés d'habitants

Par   •  10 Septembre 2017  •  1 759 Mots (8 Pages)  •  697 Vues

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Ce sont tous ces avantages et passe-droits qui vont animer la rage du peuple souhaitant une société plus égalitaire ou les privilèges des trois ordres seraient abolis.

- La contestation des privilèges : marqueur de la révolution française

Les privilèges des villes sont très vites contestés dans toute la France. La révolte s'organise et rejoint le mouvement révolutionnaire aboutissant au 4 août 1789 ou l'abolition des privilèges est décrété.

A) La montée des mouvements contestataire et le rôle des États Généraux

En 1789 le siècle des Lumières prend fin et le peuple désire la fin de la monarchie absolue et de l'ordre féodal. Le Tiers État ne supporte plus les privilèges et les impôts lourds. Vingt-cinq millions de Français entretiennent par leur travail une petite minorité de privilégiés. L'inégalité de naissance, de condition sociale et l'inégalité devant l'impôt et la justice contribuent à renforcer le mécontentement du peuple. Les réformes mises en place par les différents ministres ont échouées. Turgot, Necker, Calonne ont essayé de réduire les privilèges accordés à certains, mais se sont heurtés à la haute-bourgeoisie qui garde son influence sur le royaume. Or, la conception traditionnelle restreint le rôle de l'État au maintien des privilèges, aux spécificités de chaque corps et à la défense des coutumes. Toute réforme ou intervention royale ayant pour but de modifier cette société hiérarchisée est immédiatement perçues comme une manifestation du despotisme.

La crise s'amplifie et les deux assemblées de notables qui se sont réunies en 1787 et 1788 ont échouées. La population se rassemble et réclame l'ouverture des états généraux. Pour satisfaire les vœux publics Louis XVI cède et la convocation des États Généraux est programmée pour le début du mois de mai 1789 à Versailles.

A l'annonce de la convocation des États Généraux, chaque ordre se prépare à défendre son point de vue face à la crise qui touche le pays. La noblesse tient à conserver son influence sur le commerce des grandes-industries et se reverse également de nombreuses fonctions dont certaines dans l'armée et la politique. Ainsi elle affirme la volonté de garder sa position dominante au sein de la société française.

Le clergé lui présente moins de souhaits particulier si ce n'est la reconnaissance notable des petits abbés et curés du bas-clergé.

De son côté, la bourgeoisie espère gagner de l'importance dans le monde social et les paysans eux souhaitent acquérir la propriété des terres qui est accordée à un intendant du seigneur, retenu à la cour.

Depuis le 17 juin, les États Généraux s'était constitués en Assemblée nationale. À la suite du Serment du Jeu de paume du 20 juin, l'Assemblée nationale devint constituante, fonction qu'elle exerça à compter du 9 juillet. C'est alors sous ce statut d'assemblée constituante que le 4 aout 1789 marque la fin du système féodale.

B) Le 4 août 1789 : la fin du système féodale et des privilèges

Le 4 août 1789 est incontestablement une date clé de la révolution française. En mettant fin au système féodale et aux privilèges les décrets votés ce soir mythique deviennent le symbole de l'égalité citoyenne.

Depuis la prise de la Bastille le 14 juillet 1789 s'est développée en France, notamment dans les campagnes, une vague de révoltes appelée la Grande Peur. Dans certaines régions, des paysans s'en prennent aux seigneurs, à leurs biens et à leurs archives, en particulier les livres terriers qui servent à établir les droits seigneuriaux. La Nuit du 4 août est une réponse à cette insurrection. L'Assemblée constituante est en train d'élaborer la future constitution ainsi que la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen lorsqu'elle reçoit des récits inquiétants à propos de l'instabilité qui sévit en France. C’est donc pour sortir de ce blocage que naît l’idée de l'abolition des droits seigneuriaux.

On constate encore un fois qu'il est question des droits fondamentaux et de leur respect. Le processus révolutionnaire de contestation des privilèges des villes et un mouvement animé par une profonde volonté d'égalité entre les hommes.

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