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Bien gouverner dans l’orient musulman du 10ème au 13ème siècle.

Par   •  5 Juin 2018  •  1 713 Mots (7 Pages)  •  460 Vues

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Ils vont d’ailleurs entreprendre une importante propagande ismaélienne appelée da’wa au sein de l’empire. Ils vont former des da’i dans le but que ces derniers fassent la propagande sur le territoire. Ainsi, par exemple, le Yémen sans même avoir été conquis par la force, vont se mettre à prononcer le nom du calife fatimide lors de la khutba

Ubayd Allâh permet également au fatimide d’étendre leur territoire de domination. En effet il se lance à la conquête du Maghreb, de la Sicile afin d’arriver à Bagdad, capitale du califat Abbasside.

En 969, il s’empare de l’Egypte où ils fondent Kairouan (Le Caire) en 969.

Une nouvelle fois, cette fondation est synonyme de leur pouvoir naissant.

Les fatimides conquièrent également la Syrie Palestine, ainsi que La Mecque, puis enfin Médine.

Les conquêtes semblent donc être un moyen de prouver la capacité à gouverner, à être à la tête du dar al-islam.

A chaque conquête, ils ordonnent la prononciation du calife fatimide lors de la Khutba, afin de marquer une nouvelle fois leur puissance.

Lors des conquêtes de territoires, les fatimides mettent en place une administration fortement solide.

En effet, dès les premières conquêtes, des gouverneurs sont désignés afin de relayer le pouvoir du calife.

Les fatimides ont donc mis la gouvernance du territoire en avant, notamment par la personne de Ibn Killis, vizir, qui va mettre en place l’administration du califat, notamment des diwans (bureaux, plus exactement ministère). Ces diwans sont au Caire et sont gérés par des hommes qui peuvent aussi bien être musulman, juifs ou chrétiens.

Ainsi les Fatimides ont donc eu une forme de gouvernance prônant la doctrine chiite ismaélienne, mais aussi favorisant l’expansion du territoire et la création d’une administration fidèle.

Cependant leur puissance semble n’être qu’éphémère, en effet les fatimides vont devoir faire face également à l’arrivée de nouvelles familles qui les concurrencent directement ainsi que le califat abbasside.

Les Seldjoukides, dynaste turc, puissante militairement, sont appelés par le calife abbasside afin de combattre les Buyides.

Ils sont sunnites comme les abbassides, et ont des armées constituées de turcomans, qui sont de puissants militaires, convertis à l’islam.

En 1055, Tughril Beg, à la tête des Seldjoukides bat les Buyides et rentre dans Bagdad, la capitale.

Les Seldjoukides vont être désignés comme les sauveurs de l’orthodoxie sunnite.

Tughril beg va imposer l’orthodoxie sunnite dans les villes saintes, Médine et La Mecque.

Lors de la bataille de Mantizkert en 1071, qui marque un tournant dans leur accession au pouvoir, les Seldjoukides gagnent contre l’empire byzantin.

Ainsi, Tughril Beg reçoit deux titres, celui de sultan et de roi des émirs, malik umara.

Ces titres sont synonymes de pouvoir suprême, et de légitimation.

Le pouvoir semble donc être désormais entièrement assumé par les Seldjoukides mais en étroite relation avec le calife, qui a peu de pouvoirs mais qui reste en place.

Les Seldjoukides pensent que pour gouverner la religion est un pilier très important, ainsi que le maintien de l’ordre par l’armée.

Les Seldjoukides sont d’origine persane, comme les Buyides. Ainsi cette culture va se développer notamment, de par les Miroirs aux Princes. Ce sont des traités politiques qui donnent des conseils sur la manière de gouverner le territoire.

On peut citer ici Al Harawi qui a la fin du XIIIème siècle a rédigé « Conseils à un Prince » où il explique que les guerriers turcs sont puissants.

De plus, la culture des Seldjoukides s’exprime également dans la construction de madrasas, c’est à dire d’institutions ou l’on étudie les sciences religieuses et juridiques. Ces madrasas se sont développé sous Nizâm al Mulk (1018-1092).

Ces madrasas permettent la diffusion de la doctrine sunnite car les oulémas (hommes qui maîtrisent la doctrine coranique) qui sortent de ces madrasas sont des individus cultivés qui vont promouvoir la connaissance religieuse et juridique.

Cela permet aussi de fidéliser les individus à l’état.

On va retrouver ces oulémas dans l’administration par exemple.

Ainsi, les Seldjoukides tout comme les deux dynasties vues auparavant ont accéder à la tête du dar al-islam par la conquête militaire, et ont favorisé la culture ainsi que la force militaire afin de gouverner le territoire du dar al-islam.

L’Orient musulman du Xème au XIIIème siècle, fait face à de nombreux changements, que ce soit dans la manière de gouverner ou dans l’entité qui le gouverne.

Ainsi, des dynasties se sont combattues, succédées, chacune ayant leurs propres idéaux, et leur propre moyen de gouverner.

La dynastie des Buyides, Fatimides, et Seldjoukides ont toutes les trois eu recours aux conquêtes du territoire, ainsi qu’à la promulgation de la culture, mais surtout à la religion afin de bien gouverner.

L’islam a une place importante et semble primordiale afin de bien diriger le dar al-islam.

Cependant chacune de ses dynasties n’est pas infaillible.

Dans les siècles suivants, l’orient musulman aura-t-il trouver un moyen de gouverner de façon durable ?

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