Appel à la croisade Clermont 1095

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C'est ainsi que les troupes sont mises en place; les chevaliers de Dieu. En effet, lignes 32 à 36: "Qu'ils aillent au combat contre les infidèles - un combat qui vaut d'être engagé et qui mérite de s'achever en victoire - ceux-là qui jusqu'ici s'adonnaient aux guerres privées et abusives, au grand dam des fidèles! Qu'ils soient désormais des chevaliers du Christ, ceux-là qui n'étaient que des brigands! Qu'ils luttent maintenant à bon droit contrer les barbares, ceux-là qui se battaient contre leurs frères et leurs parents!". Cette phrase démontre de la terreur qui circule dans le royaume de France. Envoyer ces hommes si brutaux et avides de guerre et de combats est alors un très bon moyen d'unifier le peuple chrétien pour une cause juste.

Lignes 42 à 44: "Que ceux qui voudront partir ne tardent pas. Qu'ils louent leurs biens, se procurent ce qui sera nécessaire à leurs dépenses et qu'ils se mettent en route sous la conduite de Dieu, aussitôt que l'hiver et le printemps seront passés". Dans cet extrait, le pape comprend les risques d'un départ immédiat, il favorise l'attente plutôt qu'un froid hivernal que les soldats ne pourraient supporter. On retrouve d'abord la croisade populaire, composé de 15 000 pèlerins dont Pierre L'Ermite et Gautier Sans-Avoir. Celle-ci part en Avril 1096 et arrive à Constantinople le 20 Juillet de la même année. L'attente des autres troupes croisées ne leur permit pas de continuer leur marche, ils furent dont tués majoritairement. Leur nombre passa de 15 000 à 3 000 pèlerins. Cette croisade n'est pas la seule, on retrouve notamment quatre autres grandes croisades; la croisade des barons. Leur départ est fixé le 15 Août 1096 mais de villes différentes (Paris, Bordeaux, Toulouse, Rouen, Gand..). On peut les remarquer sur une carte assez explicite démontrant les quatre croisades des barons qui se réunissent ensuite à Constantinople. Le premier à partir avec ces troupes est Hugues de Vermandoise en Août 1096 et presque aussitôt, les troupes de Godefroy de Bouillon. Puis Bohémond de Tarente, qui abandonne son siège à Amalfi pour retrouver les autres troupes à Constantinople. Enfin, Raymond Saint-Gilles réunit la plus grande armée des croisés. Il part en Avril 1097 et arrive dans l'Empire Byzanthin quelques mois plus tard. C'est le 15 Juillet que Jérusalem est prise pas les troupes de croisés qui massacrèrent les infidèles.

Nous arrivons à la troisième partie de ce commentaire, qui porte sur les non-dits du texte, ou plutôt ce qu’il dit de manière implicite. Nous commencerons par parler de la reconquête Jérusalem, puis nous évoquerons la motivation des seigneurs durant les croisades. Nous pouvons trouver la phrase suivante aux lignes 14 et 15: « Ces Turcs détruisent les églises; ils saccagent le royaume de Dieu. ». Par le Royaume de Dieu, le pape Urbain II veut certainement parler des terres chrétiennes, et tout particulièrement de Jérusalem, qui est le centre de la vie terrestre du Christ. Le terme croisade n’apparait qu’au milieu du XIIIe siècle, avant cela, on parle plutôt du « voyage » ou « passage » vers Jérusalem. Cette expédition lancée par le pape Urbain II fut un succès puisque la prise de Jérusalem s’établit en 1099, selon les sources, dans une grande violence. Les pèlerinages se faisaient beaucoup à l’époque médiéval, puisqu’ils étaient accessibles à tous. A partir de la domination Seldjoukide on retrouve de nombreux problèmes pour les pèlerins qui sont massacrés par les pillards. Durant tout le Moyen Age, les croyant étaient dévoués aux saints, par l’intermédiaire des ossements ou d’objets qui étaient entrés en leur contact, les reliques. Le Saint Sépulcre, c’est à dire selon la tradition chrétienne le tombeau du christ, à Jérusalem, était le lieu de pèlerinage par excellence. Certaines reliques qui avaient disparu, telle que la Vraie Croix et la Sainte Lance ont également leur place dans cette première croisade. La Sainte Lance désignerait la lance avec laquelle le légionnaire romain Longinus aurait transpercé le flanc droit du Christ après sa crucifixion. Les croisées l’auraient retrouvé en 1098, lors du siège d’Antioche. Un moine du nom de Pierre Barthélémy aurait eu une vision lui indiquant où se trouvait la Sainte Lance, qu’ils ont effectivement trouvé. Mais l’authenticité de cette Sainte Lance ne fait pas l’unanimité au sein même des croisés. Quant à la vrai croix, elle désigne un ensemble de reliques remontant à la croix découverte par sainte Hélène au début du IVe siècle. Elle aurait été découpée en plusieurs fragments et dispersée entre plusieurs sanctuaires chrétiens, en particulier Jérusalem et Constantinople. Plusieurs sanctuaires se vantaient donc d’en avoir un fragment. Le fragment de la Vraie Croix, caché en 1009, est miraculeusement redécouvert en 1099 lors de la prise de Jérusalem par les croisées.

Lignes 36 à 41: «Ce sont les récompenses éternelles qu'ils vont gagner, ceux qui se faisaient mercenaires pour quelques misérables sous. Ils travailleront pour un double honneur, ceux-là qui se fatiguaient au détriment de leur corps et de leur âme. Ils étaient ici tristes et pauvres; ils seront là-bas joyeux et riche. Ici ils étaient les ennemis du seigneur; là-bas ils seront leurs amis.». Urbain II voulait clairement inciter le peuple, chrétien ou pas, à participer au combat. Il a promis de les laver de leur pécher, et ainsi de leur assurer le Salut. Pendant l’absence des croisées, leurs bien étaient également placés sous la tutelle de l’Eglise, ainsi de l’évêque de l’église en question. Beaucoup sont décédés durant la croisade, que ce soit de faim, de soif, à cause de certaines maladies ou de chaleur. Ceux qui sont parvenus en Terre Sainte sont essentiellement des seigneurs et leurs soldats. Les Etats Latin d’Orient sont créés, et ce sont les grands chefs qui ont conduit la croisade qui sont placés à la tête de ces Etats. Au début de la croisade, le duc Godefroi de Bouillon, qui dirige avec son frère les chevaliers des régions du Rhin et de la Meuse, promet à l'empereur byzantin de lui restituer tous les territoires qui seront repris aux Turcs. Cela signifiait toute l’Anatolie, toute la Syrie du Nord, ainsi que certainement Antioche, Edesse, et peut être même Tripoli et Jérusalem. Mais après la mort du légat pontifical, beaucoup de seigneurs oublient cette promesse et ne résistent pas à la tentation de s’offrir une principauté.

L’appel à la croisade du concile de Clermont, en 1095, fut un succès. Le départ se fit le 15 aout 1096, il y eu plusieurs départs différents

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