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Le Legs Romain

Par   •  4 Septembre 2018  •  1 580 Mots (7 Pages)  •  334 Vues

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là, Aristide souhaite montrer que Rome, en plus d’être une capitale politique et culturelle, sert également de carrefour pour le commerce mondial. C’est le projet « cosmopolite » que les Romains ont mis en place. Ce projet désigne à l’origine une doctrine héritée des stoïciens qui se fonde sur le terme « cosmopolis » (du latin -cosmos « l’univers », basé sur un monde ordonné, uni et soumis aux lois; et -polis « la cité »). Ainsi, cette doctrine politique vise à faire en sorte que les hommes du monde entier soient les citoyens d’une même cité, sans frontière (projet que seul les Romains ont pu réussir). Grâce à cela, Rome est la « capitale du monde », soit un monde qui se confond dans la cité Romaine et où toutes les richesses du monde affluent.

Après avoir vu l’étendu de l’empire Romain, il convient de voir la constitution politique interne de l’Empire Romain.

II - La constitution politique interne de l’Empire Romain

Cette constitution politique est basé sur un régime mixte sans égal (A), s’appuyant sur l’interdépendance de trois piliers fondamentaux, permettant l’affirmation et la diffusion du modèle Romain (B).

Un régime politique mixte sans égal

Ce régime politique est, selon Aristide, bien évidemment le meilleur et n’a pas d’équivalence. Pour démontrer son point de vue, il évoque les trois régimes politiques existants et, en disant que chacun porte deux noms, il cherche à montrer par là, le commencement du régime et son évolution. Pour lui, la Tyrannie évolue bien évidemment vers l’Oligarchie; la Royauté vers l’Aristocratie et la Démocratie qui est « administré en bien ou en mal »; tout trois établis selon « la préférence ou le hasard ». Ces régimes, plus ou moins bien ou mauvais n’égalent pas le régime Romain, qui est une sorte de « mélange » de tous les régimes et ce, « sans la forme mauvaise de chacun » Seulement, Aristide se base ici sur la définition que Polybe a pu donner. Comme Aristide, Polybe définit la constitution politique Romaine comme la meilleure car elle fonde un régime politique mixte, c’est-à-dire qu’elle évite les défauts et travers que présente les régimes politiques purs. Pour lui, la République Romaine n’est ni une Monarchie (qui mènerait à une Tyrannie); ni une Aristocratie (qui mènerait à une Oligarchie); ni une Démocratie (qui mènerait à une Démagogie). Elle emprunte un peu de chacun de ces régimes, ce qui en fait un régime mixte.

Ainsi, l’Empire Romain fonctionne grâce à un régime politique mixte. Seulement, il faut voir que ce régime fonctionne grâce à l’entente de trois instituons qui, séparément ne fonctionnent pas ou moyennement, mais qui ensembles permettent la diffusion du modèle Romain.

L’interdépendance des 3 piliers fondamentaux permettant la diffusion du modèle Romain

Ce régime mixte s’établit grâce à trois institutions, trois « piliers » fondamentaux » qui fonctionnent ensemble. Tout d’abord, il y a le peuple qui « obtient tout ce qu’il veut » et qui fait ainsi allusion à une Démocratie. En effet, c’est à travers les Assemblées du peuples (comme les Comices) que participent tous les citoyens Romains (soit, ceux nés de parents Romains ou affranchis par des citoyens Romains). Cette démocratie est envisagée de manière radicale, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de représentant et les citoyens participent activement (les votes sont individuels et publics). Leurs décisions portent principalement sur les lois (ce qui nous fait comprendre pourquoi Aristide dit que le peuple a tout ce qu’il veut), l’élection des Magistrats et le jugement des crimes punis de mort.

Par la suite, Aristide parle du Conseil des Anciens, désignant par là le Sénat « l’Assemblée des Seniors », qui fait allusion à l’Aristocratie. Il n’y a pas de modèle « plus parfaite que celui-ci » dans la mesure où il délibère et détient les magistratures (seuls les anciens magistrats peuvent y entrer). Cette Assemblée ne peut donner que des conseils (et n’a pas de force contraignante) et est consulté par les Magistrats avant de prendre une décision, ou par l’Assemblée du peuple avant de voter une loi. Seulement, compte tenu de leur ancienneté, elle bénéficie d’une autorité exceptionnelle et son avis est souvent suivie.

Enfin, il fait allusion à « l’homme qui veille et préside tout cela », le Consul qui est le « détenteur de la Monarchie la plus achevée » et est placé au plus haut rang de la magistrature. Les Magistrats sont des citoyens élus par le peuple de Rome tous les ans, à qui sont confiées des charges et missions. Des attributions spécifiques leurs sont données (toutes nécessaires au fonctionnement de la Cité). Par exemple, le Prêteur rend la justice et le Consul exerce l’imperium, le pouvoir suprême et militaire. Ce qu’Aristide apprécie le plus dans cette constitution populaire, c’est l’interdépendance de ces trois institutions (c’est-à-dire que le Sénat, les Magistrats et le peuple agissent ensembles). La perfection de la constitution de la République Romaine a offert une stabilité institutionnelle qui a permit à Rome d’étendre son Empire, diffusant le modèle Romain.

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