La constitution d'Athènes d'Aristote

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inhumaine se révèle aussi désastreuse sur le plan économique. La concentration des terres entre les mains de quelques grands propriétaires ligne 9 accentue les disparités et prive la cité d’une partie de ses forces vives, contraintes de s’exiler ou vendues notamment aux frontières de l’Attique (région qui entoure Athènes). Cette situation qui est nettement une crise agraire, dure jusqu’à Solon, le premier chef du parti démocratique (dont on parlera par la suite). 
Par conséquent, sous un tel régime, le peuple miséreux, souffrait et craignait plut tout cette mise en esclavage ; si bien que la cité était au bord de l’explosion sociale. Ainsi, afin de remédier à cette situation, des changements vont s’opérer au sein des institutions.

II. Le changement des institutions :

La constitution de Dracon :

C’est à cet état de choses que devait remédier la constitution de Dracon. En effet, afin d’arrêter la crise économique et sociale, la cité fait d’abord appel à Dracon, un eupatride, nommé archonte éponyme en 621-620 av. J.-C. 
Il s’est rendu célèbre par la codification des lois athéniennes. C’est ce que montre le texte à la ligne 69 quand il dit « Dracon établit ses lois ». Ces lois sont considérées comme les premières lois écrites de la cité. Par cet acte fort, on marque d’abord la volonté de rendre le droit intangible et de l’inscrire dans la durée. Cependant, on peut apporter une précision en disant qu’il ne va pas les établir seul. Il apporte une réforme législative importante qui est que les droits politiques vont être « à ceux qui étaient en état de s’armer en hoplites » ligne 71. Avec lui, les droits politiques sont élargis envers tous les citoyens capables de s’armer. En effet, un hoplite est un homme qui est capable de s’équiper d’un équipement couteux comportant un casque, une cuirasse, un bouclier, une lance et une épée courte. Dans l’Antiquité, les personnes qui sont donc capables de s’équiper en hoplite reste des personnes plutôt riches (car l’hoplite était cher) donc le pouvoir restait aux plus riches. En effet, ligne 73 ces citoyens en armes élisaient les neuf archontes et les trésoriers parmi ceux possédant une fortune d’au moins dix mines soit 50 000 euros. Tandis que les stratèges et les hipparques étaient choisis parmi les détenteurs d’une fortune d’au moins cent mines (500 000 euros).
Ensuite, l’auteur aborde la question du conseil de l’aréopage qui avait pour objectif de garder des lois et veillait à ce que les magistrats remplissent leurs fonctions conformément aux lois, lignes 81-82. En effet, Dracon promulgue des lois sur la justice qui étaient d’une grande sévérité par rapport aux temps précédents. Désormais, tout citoyen victime d’une injustice de la part d’un magistrat avait le droit de déposer une accusation devant l’Aréopage, en prononçant la loi violée à son détriment. Mais, comme annoncé au paragraphe 5, les pauvres étaient soumis à la contrainte par corps pour dettes, et la terre était toujours entre les mains d’un petit nombre d’hommes
Par conséquent, ces lois ne règlent en rien les problèmes économiques et les paysans subissent toujours la contrainte des eupatrides, qui détiennent encore un pouvoir fort. Dracon qui a réalisé une tentative de réforme est alors chassé du pouvoir par ses concitoyens et finit ses jours à Égine. Par la suite il est remplacé par Solon.

B. L’époque de Solon :

Comme on vient de l’expliquer, la constitution de Dracon n’a fait qu’accentuer les conflits entre les nobles et le peuple. 
En effet, les troubles sont tellement important que les deux adversaires s’entendent sur le choix d’un arbitre commun afin d’améliorer la situation lignes 94-95. On confie alors à Solon, en 594-593 avant J-C ; l’archontat avec les pleins pouvoirs. Solon, par son origine, appartient aux classes moyennes : il n’a pas la richesse des très grands propriétaires, mais il n’appartient pas non plus au peuple. Sa position sera donc bien celle d’un modéré, et d’un médiateur, entre les deux classes qui s’affrontent violemment. Pour en finir avec la crise économique et sociale, il va procéder à des réformes radicales. Ainsi, pour débuter il supprime l’ensemble des lois de Dracon, jugées trop strictes, et établit un nouveau corpus de lois. Puis, allant d’abord au plus pressé, Solon interdit la contrainte par corps, puis il prononce l’abolition de toutes les dettes par le biais de la seisachteia. L’objectif est évidemment de soulager la misère du peuple. De plus, il instaure une organisation censitaire de la société : 4 classes, dont la dernière, exclue des magistratures, possède malgré tout le droit de siéger à l’assemblée. La société ne fonctionne alors plus en fonction de la naissance de l’individu. Quant à l’Aréopage, il conservait la garde de la constitution, restant la plus haute autorité de la cité, ayant le droit d’infliger des amendes ou d’autres peines. Solon inaugure toutefois pour la désignation des archontes qui sont désormais tirés au sort. 
Solon termina son œuvre par une réforme économique, portant sur une nouvelle valeur de la mine. Selon Aristote la législation de Solon constitue une étape importante sur la voie de la citoyenneté démocratique dont les lois la permettant sont l’abolition de la contrainte par corps et le droit de poursuite et d’appel au peuple donné à tout citoyen athénien.

Conclusion :

Aristote dans ces différents chapitres de la Constitution d’Athènes nous montre comment évolue la politique d’Athènes durant la période du VII-VI qui est marquée par un conflit opposant les nobles possédant tout le pouvoir et le peuple qui n’a aucun droit. Ce conflit tente toutefois d’être résolu dans un premier temps par Dracon qui propose sa propre constitution puis par Solon qui met en place diverses réformes. Ainsi, grâce à ces lois législations et surtout celle de Solon, le climat social s’apaise puisque le pouvoir politique des eupatrides a été durablement affaibli. De plus, par la division des citoyens en nouvelles classes censitaires, les classes non nobles obtiennent davantage de poids dans les prises de décisions de la cité. La politique d’austérité des eupatrides a aussi montré ses limites et l’annulation des dettes permit le retour de la prospérité économique. Cet élan nouveau se poursuivra au siècle suivant et va contribuer à instaurer

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