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La Gemma Augustea

Par   •  21 Septembre 2018  •  5 437 Mots (22 Pages)  •  734 Vues

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les artistes n’avaient pas toujours conscience de la signification des motifs qu’on leur imposait, il serait réducteur d’interpréter l’art romain uniquement sous sa forme esthétique sans s’interroger sur sa signification intellectuelle, car il a souvent pour objectif la transmission d’une idée.

La gemma a été probablement fait dans la cour de César Auguste. Il s’est déplacé à Byzance, peut-être après que Constantine I avait officiellement déplacé le capital de l’empire là. Auguste, quoi qu’acceptant entièrement et encourageant l’adoration de culte de l’empereur à l’extérieur de Rome et l’Italie, particulièrement dans des provinces plus éloignées avec les traditions de dirigeants déifiés, ne s’est pas permis d’être adoré comme Dieu à l’intérieur de Rome. Ce qui nous amène à penser également qu’il s’agit d’une œuvre posthume.

Si cette œuvre a été faite pendant sa durée de vie (il est mort dans ap J.-C. 14), il aurait peut-être été donné un cadeau à une famille respectée dans une province romaine ou un royaume de client. Mais si elle a été réalisé après la mort d’Auguste, l’identité d’un ou plus des portraits peut différer de l’identification habituelle.

A la mort d’Auguste, l’espoir que l’Empire recouvre ses forces grâce aux talents militaires de Tibère, la promesse de nouvelles victoires, l’élévation toujours délibérée d’Auguste aux marges du divin et l’émergence d’un nouveau chef de guerre, le prince héritier Germanicus, sont célébrés notamment dans la Gemma Augustea. Il s’agit en tout cas d’une commande privée où l’exaltation du souverain dépasse même les codes de représentation de l’art officiel contemporain. Il est difficile également de savoir qui est le commanditaire de cette œuvre, même si plusieurs sources affirmeraient qu’il s’agit de Livie, épouse d’Auguste et mère de Tibère.

L’emplacement de la gemma Augustea est non documenté, quoique cela reste toujours relativement intact et soit probablement toujours en surface, jusqu’à 1246 quand il est enregistré dans la trésorerie de la Basilique de st. Sernin, Toulouse. Dans 1533, Francis I de la France l’a approprié et l’a déplacé vers Paris, où il disparaît de rapports autour de 1590. Pas longtemps ensuite il a été vendu à 12,000 ducats à Rudolph II, l’Empereur romain Saint. Pendant le 17e siècle, il a été mis dans l’or allemand. Cet arrangement montre que la pierre précieuse doit avoir été endommagée, le côté gauche supérieur étant rompu au moins un autre manque de figure, probablement avant Rudolph II l’a acheté, mais certainement avant 1700. La pierre précieuse est maintenant dans le Musée Kunsthistorisches à Vienne.

Un camée

un art triomphal

Les Camées étaient un moyen populaire dans l’art privé de l’Empire romain. Tandis que les camées sont d’abord apparus dans la période hellénistique, ils sont devenus plus à la mode sous les Romains. La plupart des camées petits étaient comme des pendentifs ou des anneaux. Mais il y a quelques exemples des beaucoup plus grands camées l’empereur a spécifiquement donné pouvoir qui et les membres de son cercle impérial, l’exemple le plus célèbre est Gemma Augustea.le grand camée de France

Les arts décoratifs ont rapidement suscité l’intérêt des romains. Leur goût pour l’ostentation les incitait à commander des objets précieux. Sous l’influence des artistes venus de Grèce ou d’Orient, le travail des orfèvres, des ciseleurs ou des graveurs sur pierre connaît un succès croissant. Avec Auguste, une vigueur nouvelle s’empare des arts mineurs. Les innovations techniques permettent un plus grand choix de motifs. Les arts précieux visent dès lors à imiter des matériaux nobles tels que le marbre inspiré par les princes d’Asie Mineure, que les conquêtes romaines en Orient ont fait découvrir, la mode des dactylothèques semble apparaître dès le début du 1er siècle avant J.-C . La première collection de pierres gravées et d’intailles aurait été celle de Scaurus, beau-fils de Sylla, vers 80 avant J.-C. Depuis, ces collections n’ont cessé de s’accroître. Avec le siècle d’Auguste et son goût pour les figures parfaites coïncide un véritable essor de l’orfèvrerie, de la toreutique et de la verrerie. La représentation du mythe sur ces pierres témoigne bien souvent d’une volonté officielle qui s’inscrit dans le même contexte idéologique que les matériaux plus nobles.

Conscient de l’importance de ce support, le régime impérial va grandement participer au développement de ces formes artistiques variées. Les ateliers des grands fournissent dès lors un art de haute qualité : sous Auguste, le réalisme du modelé, la finesse des tissus, la sérénité des visages n’ont rien à envier à la grande statuaire.

L’engouement pour la glyptique s’explique par la richesse économique apportée par la pax romana, qui permet une diffusion sans précédent de cet art jusque dans les provinces récemment conquises. Parmi la grande diversité de matériaux existant, la pâte de verre, beaucoup plus abordable, se diffuse dans toutes les classes de la population. Les pierres se retrouvent dès lors comme offrande dans des trésors, mais également dans des tombes, dans des habitats urbains ou des sanctuaires. Les principes de composition sont simples : au centre de la composition figure la scène la plus évocatrice avec ses personnages principaux, reléguant les éléments secondaires du mythe sur les côtés.

Matière et techniques de l’œuvre

Le camée est une technique de gravure, voire de sculpture en bas-relief, de la glyptique utilisée essentiellement sur les matériaux présentant des strates de couleurs contrastées (camaïeu). Il s’agit de tirer parti de cette structure en faisant apparaître ces couleurs à des endroits voulus pour créer des formes.

Ici, il s’agit d’une représentation taillée dans une pierre d’onyx à deux couches, l’une blanche, l’autre bleu foncé, se divise en deux séquences superposées dont chaque détail laisse penser qu’elles se rapportent l’une et l’autre à la conjoncture précise de l’automne 9 apr, J,-C, tant du point de vue dynastique qu’au regard de la conjoncture militaire.

Typiquement les camées ont été fait d’une pierre brune qui avait des bandes ou les couches de blanc partout dans, comme sardonyx. Cette pierre feuilletée a été alors taillée de telle façon que les figures se sont détachées dans la compensation

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