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Histoire Ancienne. La Grèce à l'époque archaïque

Par   •  20 Juin 2018  •  13 531 Mots (55 Pages)  •  456 Vues

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Et puisque le terme Polis désigne cet ensemble, c’est à dire la souveraineté est l’indépendance d’un groupe d’hommes. Il faut savoir que cet ensemble se constitue en particulier de citoyens. Autrement dit ce sont les citoyens qui détiennent la souveraineté politique. Par conséquent une partie importante de la population n’est pas concerné, n’est pas active politiquement : les étrangers, les femmes, les esclaves, etc.

L’époque archaïque, en particulier les VIIIème et VIIème siècles représentent une période décisive : les grecques se réorganisent dans le cadre politique de cités (communautés autonomes, inscrites chacune sur un territoire). C’est le moment où les grecques prennent une place particulière dans l’histoire de la méditerranée, dans la mesure où de nombreuses communautés grecques sont expansionnistes. Ces communautés que l’on désigne souvent sous l’appellation de Cités-Etats ont pour point commun d’être gouvernées sur la base d’un système représentatif donc pas de séparation, pas de frontière entre un état souverain et le peuple ou communauté civique.

Le cadre géographique dans lequel se déploie ce modèle institutionnel est celui de la Grèce continentale, de la Grèce d’Asie et une partie du monde de la méditerranée.

Il faut savoir que la définition de la cité grecque a fait l’objet d’un long débat historiographique, qui entend traiter une question fondamentale dans l’histoire de la civilisation occidentale.

Pourquoi une question fondamentale ? Parce que deux questions presque universelles dominent ces débats :

- Qu’est-ce que l’Etat ? Qu’est-ce qu’une Cité-Etat ?

- Qui gouverne ? Comment ? Pourquoi ?

A l’heure actuelle nous sommes toujours confronté à ces questions.

C’est la raison pour laquelle l’expérience grecque archaïque, mais aussi classique, nous donne des clefs, des concepts, des réponses à ces questions.

Pour revenir au grecques le débat historiographique sur les origines des cités tourne autour de deux questions :

- Quelle est la date d’apparition des premières cités ? Quels facteurs l’ont favorisé ?

- Quel est le processus de formation de ce nouveau cadre politique qui distingue la cité des autres formes d’organisation politique ?

L’existence d’une autorité collective (assemblée, magistrature) est l’acte de naissance de la cité qui peut être fixé au début du VIIIème siècle av. JC. Tous les historiens s’accordent sur ce point. Ils s’accordent aussi sur la définition claire de la cité, donné par l’historien André Aymard (1900-1964) : « La cité grecque est une communauté de citoyens entièrement indépendante, souveraine sur les citoyens et les non-citoyens qui la compose, cimenté par des cultes et régit par des « Nomoi » (lois, singulier « Nomos »). »

Cette définition vaut pour l’époque classique (Vème – IVème siècles av. J.C.) et a pu fournir un point de départ pour l’étude de l’histoire de la cité grecque.

La définition que nous donne André Aymard et autres historiens est la reproduction de la conception grecque de l’époque classique : des intellectuels, des auteurs comme Platon, Aristote, Thucydide, Xénophon et bien d’autres ont véritablement pensé la cité comme une communauté civique souveraine politiquement et militairement. Sont exclus, de cette souveraineté, les esclaves, les affranchis, les étrangers, les métèques et les femmes.

Un étranger est de passage, un métèque habite avec le citoyen donc résident dans la cité et payent une taxe, le metoikion.

La cité se définie comme une communauté humaine ce qui confirme l’appellation que se donne les cités : à Athènes on se définie comme étant « les athéniens » (hoi Athenaioi) ce sentiment d’appartenance à une communauté humaine est magnifié par les cultes civiques, les droits politiques et matériels de la citoyenneté mais aussi un certain nombre de devoirs. Dans une cité chaque citoyen se considère comme le bénéficiaire des ressources-richesses naturelles de la cité, en matière politique ils participent directement aux affaires de la cité.

Seuls les hommes libres disposent de pouvoir politique : dans Les Politiques d’Aristote, le propre du citoyen est d’avoir part au pouvoir de délibération et de jugement ou de décision. Par ailleurs, l’attachement à la terre est aussi très important : la propriété est un privilège de citoyen, elle est aussi une condition d’accès à la citoyenneté.

Il y a des nuances à porter, nous ne sommes pas en présence d’une société égalitaire du point de vue de la participation politique, de la souveraineté politique et du point de vue social, parce qu’il existe une véritable hiérarchie au sein de la société archaïque. Il y a d’un côté les Aristoi, de l’autre les paysans et les artisans, il y a des riches et des pauvres. Tout l’histoire des cités grecques à l’époque archaïque est une quête, une recherche du certaine stabilité politique et sociale, qui permet aux paysans et aux pauvres d’avoir plus de droits politiques mais d’avoir aussi accès aux biens matériels.

Pour reprendre l’expression d’Aristote : « Le vrai génie politique, un surdoué de l’art de gouverner est un homme capable d’instaurer, de mettre en place une certaine harmonie sociale où les riches ne doivent pas exploiter les pauvres et inversement. »

Cet équilibrisme politique est un grand défi qui permet à Aristote de faire l’éloge du « juste-milieu » comme étant un idéal.

(Séance 3)

Les Cités grecques se caractérisent aussi par le fait que la collectivité de ses membres est dirigée par des magistrats et un conseil. A Athènes, ce dernier est appelé une « Boulé ».

A Sparte elle porte le nom de la Gérousie (28 membres/gérontes, âgés de plus de 60ans et les 2 rois spartiates). Le conseil à Athènes et la Gérousie à Sparte préparent les débats de l’assemblée des citoyens (Ekklésia).

Les citoyens délibèrent et votent sur les affaires qui les concernent, les décisions qui vont engager leur avenir :

- paix

- guerre

-

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