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La ville et le climat, étude de docs

Par   •  23 Juin 2018  •  3 095 Mots (13 Pages)  •  493 Vues

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Néanmoins avec le document 8, on comprend que le vent n’est pas stoppé net à son passage dans une zone urbaine et au contraire engendre à son tour par effet boule de neige des désagréments atmosphériques. Lorsque le vent traverse une ville, il entraine avec lui des particules polluantes qui une fois au contact d’une masse d’air plus importante comme en périphérie de ville ou à l’extérieur complètement, provoquent des anomalies de précipitations qui sous forme de grêle et d’orage abondants.

Dans la même lignée, l’urbanisation impact les brouillards. Comme le révèle le document 7, pour les villes moyennes comme Orléans et Beauvais, le nombre de jours de brouillard est relativement constant à la différence de Montsouris et la banlieue du Bourget qui baisse pendant qu’il augmente à Melun. En fait, l’influence de l’urbanisation est très contradictoire. Il oppose deux facteurs à la formation du brouillard : la pollution et l'ilot de chaleur. Ainsi, lorsque l'influence du réchauffement urbain est supérieure a celle de la pollution atmosphérique, l'importance de l'ilot de chaleur est telle que les particules en suspension dans l'air amenées par la pollution n'engendrent pas la condensation de la vapeur d'eau et donc le brouillard. Par contre, lorsque les conditions sont inverses, la teneur des particules dans l'air est élevée, la radiation globale diminue, le brouillard augmente. Le cas le plus fréquent est la diminution du brouillard.

L’influence de l’urbanisation sur les précipitations est tout aussi complexe. On observe pour le cas de Shanghai (doc 10) que les précipitations sont très importantes au niveau plus du centre ville et qu’elles diminuent au fur et à mesure que l’on s’en écarte. Pourtant ce n’est pas un cas type. La répartition des précipitations et leur intensité varient selon la place de la ville par rapport à la circulation atmosphérique. En effet, une masse instable tend à s’élever naturellement et l’augmentation de la rugosité, de la chaleur, de la pollution atmosphérique accélère le mouvement d’ascendance de l’air, donc le risques de fortes précipitations et d’orages. A l’inverse, le mouvement ascendant d’une masse d’air stable, limite l’action des aspects de l’urbanisme et donc les précipitations.

II/La ville, vulnérable face au climat.

L’urbanisation suppose une agglomération des populations et une artificialisation des paysages. Une ville s’étend sur des espaces plus ou moins soumis à des risques naturels liés au climat.

a) Les mécanismes du Climat

Les climats du globe se différencient par leurs régimes thermiques et pluviométriques, c’est à dire l’évolution des températures et la distribution des pluies au cours de l’année. Ils sont répartis dans de grandes catégories : les climats intertropicaux, subtropicaux, tempérés, arides et polaires. Ce découpage permet de donner une explication spatiale des climats. Néanmoins, il apparaît arbitraire. Il tranche des espaces climatiques qui méritent parfois d’être nuancés. Il y a en effet des subdivisions de climat lorsque l’on descend vers des échelles plus fines. Il faut aussi prendre en compte que les actions météorologiques sont sans cesse en mouvement et sont très variables. L’inégal réchauffement de la planète par le soleil provoque des différences zonales de températures. Une circulation atmosphérique et des courants marins se mettent alors en place afin de corriger ces déséquilibres. Le document 11 recense de manière générale la circulation atmosphérique. On observe alors les centres de basse pression (dépression) notamment en Afrique centrale et Amérique du nord ainsi que les centres de haute pression (anticyclone) dans l’Atlantique et en Russie. Les vents représentés par des flèches, soufflent des hautes pressions vers les basses pressions. Mais la rotation de la Terre dévie leur trajectoire : sur leur droite dans la partie nord et sur leur gauche dans la partie sud. On obtient ainsi divers trajets de vents dominants : vents d’est des hautes latitudes, vents d’ouest des latitudes moyennes et les alizés des basses latitudes. Toutefois, ces mécanismes du climat ne sont naturellement sont pas fixes. Ainsi, le volume et la durée des précipitations d’une année à l’autre varient pouvant causer parfois de violentes et longues moussons en Inde par exemple.

C’est là qu’est toute la difficulté en général dans la relation de l’Homme avec un climat imprévisible qu’il ne peut contrôler. Si l’on a pu constater précédemment que les villes avaient un rôle majeur dans le réchauffement climatique, il faut néanmoins prendre en compte que sans l’intervention de l’Homme, le climat évolue seul et provoque de lui même des risques naturels.

b) Les risques naturels.

Les risques naturels désignent un risque lié aux phénomènes naturels tel que avalanche, feu de forêt, inondation, mouvement de terrain, cyclone, tempête, séisme et éruption volcanique. Le dossier s’attarde davantage sur les risques climatiques qui sont les plus meurtriers : plus de quatre millions de victimes depuis 1900. Ce sont des phénomènes météorologiques dont l’intensité ou la durée sont exceptionnelles. Il peut s’agir de cyclones tropicaux caractérisés par des vents violents et des pluies diluviennes. Ils s’accompagnent d’ondes de tempête qui provoquent sur les côtes basses, des inondations catastrophiques. Ces dernières peuvent également résulter de la crue des cours d’eau. Ces risques climatiques liés notamment à l’eau sont très fréquents et dévastateurs dans les zones urbaines. En observant le document 14, on constate que les espaces urbains les plus denses sont situés sur des zones à inconvénients climatiques et sanitaires dont la majorité sont des zones inondables. En effet avec l’attraction des rivières, la beauté des paysages et l’intérêt des promoteurs, ont toujours été favorisés les constructions à proximité de l’eau. Cependant, on pourrait croire qu’avec le progrès technique, les risques diminuent ou disparaissent. Or les constructions sont plus fragiles car plus complexes. Une ligne de métro peut être bloquée en un rien de temps en cas d’inondations par exemple. Intervient aussi le problème de l’écoulement de l’eau qui rajoute de la violence à ces aléas du climat. Avant l’urbanisation, lors de fortes pluies, une partie de l’eau s’infiltrait dans la terre. La montée des eaux était ainsi plus lente et son intensité restait limitée. Après l’urbanisation, l’eau ne peut

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