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L'urbanisme en France dans les années 1960

Par   •  16 Avril 2018  •  1 707 Mots (7 Pages)  •  409 Vues

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- Construction de grands ensembles, indiqués par les ZUP, Zones à Urbaniser en Priorité (1958), répondent à la demande croissante de logements (ex : Sartrouville crée en 1963 dans ce cadre)

- Modernisation des structures par la création de la DATAR (Délégation à l’aménagement du territoire et à l’action régionale) en 1963 : participe au développement d’une stratégie de grands projets avec la politique de «décentralisation industrielle». Met un zonage à l’échelle industrielle.

- Construction des grands ensembles, avec banlieues pavillonnaires, hors du centre historique des «Villes nouvelles» qui doivent permettre d’organiser la croissance urbaine autour de pôles urbains définis et dessinés par l’Etat. Dans Le DAV, HL critique cette tentative de créer artificiellement des espaces publics dans les Villes nouvelles (il les appelle même «agora») : comme s’il suffisait de nommer un espace pour immédiatement faire émerger une réalité (exemple typique de l’interventionnisme dénoncé par HL).

- La Loi d'orientation foncière (LOF) de 1967 établit les documents de planification urbaine : schémas directeurs - au niveau de l’agglomération + Plans d'occupation des sols (POS) établi par les services de l’Etat au niveau de la commune le POS définit de façon précise le droit des sols applicable à chaque terrain.

MAIS logique de l'habitat perd toute dimension sociale de la participation à la vie urbaine. En réalité, se réduit à une aliénation dans la ville quotidienne, métro boulot dodo. Car espace organisé au profit de l'industrialisation capitaliste en optimisant sa production (chaque secteur de la ville vouée à une activité de l'Homme, oublie ses besoins sociaux fondamentaux cités par HL), organisé pour optimiser travailleurs et consommateurs dans leurs rôles → Donc, individus aliénés, leurs désirs sont jugés inutiles et donc éloignés du centre urbain.

Ville réduite à sa valeur d'échange (citée par HL et opposée à valeur d'usage) à la fois dans le circuit de la production des produits ET elle même produit consommé (or, elle a toujours été une œuvre, définie par sa valeur d'usage que HL tente de reconquérir). Le pb, c'est que l'urbanisme et la logique d'habitat ont réduit les besoins humains à des fonctions abstraites (sans travail scientifique préalable). Or, la politique dirige l'urbanisme, mais il s'agit d'une politique avec une idéologie productiviste et consumériste et en ayant pour unique mot d'ordre le fonctionnel, oublie les besoins de chaque individu. Pour HL, il faut renouer avec l'homme urbain, qui vise à renouer avec des besoins d'émancipation. Il ne s'agit pas de retrouver les formes de la ville ancienne, mais les qualités et les valeurs de celle-ci.

CONCLUSION

Pour HL, la ville est un concept qui recouvre des besoins anthropologiques et spécifiques, une société et un mode de vie (la vie urbaine), des désirs de libération incompatibles avec les exigences et finalités du capitalisme (traduites dans cet urbanisme des années 60). Se réapproprier la ville (= droit à la ville) signifie autant la réappropriation, et même une conquête, des qualités et valeurs de vie associées à ces besoins sociaux (d'émancipation). Est ainsi visée ici la désaliénation, c’est-à-dire une reconquête par l’homme de ses besoins par réappropriation de son lieu de vie.

Pour cela, il doit (pour HL) réapproprier pour réinventer une vie collective digne de ce nom, tel semble être la ligne directrice. Pour amorcer cette société nouvelle (la société urbaine), Lefebvre affirme la nécessité d’une force politique (le prolétariat, à réinventer sans doute) et en appelle à une «autogestion généralisée». En aucun cas le droit à la ville ne peut se réduire à la «participation».

40 ans après, on voit encore cette forme d'urbanisme fonctionnel, mais tend à s'améliorer et prend peu à peu en compte ces besoins de l'H cités par HL. HL est l'un des premiers à dénoncer les pb de l'urbanisme fonctionnel des années 60. Influant, d'autres l'ont suivi.

Le Corbusier prenait aussi en compte les besoins de l'H dans ses 4 directives. HL les approfondissait quand meme plus. Or le Corbusier, même en ayant le souci des besoins sociaux de l'H a choisi urbanisme fonctionnel. Pourquoi ? Années 60 = reconstruction urgente + baby boom et donc pop encore plus imp qu'avant. Donc, il faut agir vite et au mieux et l'urbanisme fonctionnel semblait alors la « meilleure » solution.

THEMES DU DAV :

L'industrialisation provoque le processus d'urbanisation. S'installe en ville (rare) ou à la campagne (créé un nouvel espace avec de nouveaux emplois) = villes se détériorent et campagnes s'urbanisent. La ville s'étend (urbanisation) ET se dissout (perd ses qualités premières). L'industrie prend les centres historiques car centres de décisions. L'industrie a besoin de la ville et la reconfigure.

En s'étendant, la ville perd sa centralité. Ségrégation : les pauvres exclus du centre. La centralité devient une une centralisation du pouvoir et de la richesse (ville = centre de décision).

L'urbain provoque l'éclatement de la ville, HL l'un des premiers à le dire.

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