Afro-optimisme

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fort potentiel de rendements importants. C'est une discours principalement orienté vers les marchés économiques et autres investisseurs. Mais il caractérise lui aussi une vision et une approche aveugle du continent, limitant ainsi les problèmes persistants dont est victime le continent, tout comme d'autres. Si bien que, pour le bien de l'Afrique, comme l'a dit Mo Ibrahim, milliardaire anglo-soudanais, « Il ne s'agit pas non, d'établir au contraire de l'afro-pessimisme, un afro-optimisme, mais bien un afro-réalisme ».6

L'Afro-réalisme et la situation en Afrique :

Dans cette partie nous étudierons ce que peut être l'afro-réalisme et des dynamiques en cours en Afrique.

L'Afro-réalisme se veut d'avoir un œil pragmatique sur l'Afrique. Ce qui consiste d'à la fois saluer les différents progrès de l'Afrique depuis ses dernières années, mais de rester conscient des problèmes qui persistent dans le continent, se rendre compte des disparités entre chaque pays. Pour cela, l'indice Ibrahim de la gouvernance en Afrique (IIAG) est un bon moyen de se rendre compte des divers progrès et recul au sein du continent. Il classe les évolutions effectuées par chaque pays dans divers domaines, allant des législation contre les violences faites aux femmes à la couverture médiatique. 7

Mais cet indice montre principalement un cheminement vers une grande disparité des évolutions entre chaque pays. On remarque des inégalités de plus en plus croissantes dans tous les domaines entre les pays les plus compétitif et ceux qui le sont moins. 8

Un exemple pour tourner court aux thèses afro-pessimiste : il était prévu que seul 1 % des ménages soit équipés en téléphonie mobile, alors qu'en 2008, 25 % en était équipé, même dans les pays les plus pauvres.9 Et pour contrecarrer les thèses afro-optimistes, les crédits alloués aux aides publiques de développement sont celles portant sur les aides d'urgences, qui sont faites pour les réfugiés, les sécheresses, les inondations ou encore le manque de nourriture10.

Mais un bon exemple du chemin parcouru par l'Afrique depuis le début des thèses afro-pessimistes est celui de la croissance actuelle du continent. En effet, la croissance africaine était en 2014 estimée à 5,3 %, alors qu'au début des années 2000, le continent était considéré comme sans espoir.

Évidemment, comme pour tous les autres continents, des progrès restent à faire, comme par exemple avec la situation au Soudan, en Centrafrique, ou la montée de Boko-Haram en Afrique Centrale, mais de nombreux indicateurs permettent d'être optimiste vis-à-vis de l'avenir africain, comme un processus de démocratisation en progrès. Ainsi, 12 pays font partie de la catégorie des pays libres comme la France ou l'Allemagne. Mais après, 20 sont catégorisés comme partiellement libres, et une autre vingtaine comme non libres.11 Ainsi, les disparités entre chaque pays sont bien trop grandes pour que l’afro-pessimisme ou positivisme soit véritablement crédible, et seul l'afro-réalisme, qui prendrait lui en compte les différents problèmes de chaque pays, semble être une solution adéquat à l'avenir, ce qui semble être le cas.

Conclusion :

Pour conclure, l'afro-pessimisme est un courant qui ne rend pas grâce à l'Afrique. Tout autant que l'Afro-optimisme. En effet, l'Afrique est bien trop diversifiée pour la réduire à un « sous-continent » ou règne misère, guerre famine, ou à un continent de croissance économique en voie de devenir un « super-continent ». Seul l'Afro-réalisme, qui prend en compte les différents facteurs de chaque pays africain, semble une perspective viable pour l'avenir du continent.

BIBLIOGRAPHIE :

1. et 4.DIOP, Boubacar Doris, « Afro-pessimisme », Afiavimagazine, [en ligne], le 14/06/2013, http://www.afiavimagazine.com/afro-pessimisme/

2. et 3. Smith, Stephen, « Négrologie, Pourquoi l'Afrique meurt [compte rendu] de Yves Goudin », Persee, politique étrangère, Volume 69, 2004, pp. 195-196, http://www.persee.fr/doc/polit_0032-342x_2004_num_69_1_1281_t1_0195_0000_1

5. COLLON, Michel, « De l'Afro-péssimisme à l'Afro-optimisme : les enjeux d'un changement de paradigme », Investig'action, [en ligne], Journal de l'Afrique, le 12 juin 2015, http://www.michelcollon.info/De-l-Afro-pessimisme-a-l-Afro.html

6. OLIVIER, Mathieu, « Mo Ibrahim : « Ni l’afro-pessimisme ni l’afro-optimisme ne rendent justice à l’Afrique » », JeuneAfrique, [en ligne], le 14 octobre 2014,

http://www.jeuneafrique.com/167870/politique/mo-ibrahim-ni-l-afro-pessimisme-ni-l-afro-optimisme-ne-rendent-justice-l-afrique/

7. et 8.(Pas de nom d'auteur, uniquement signé par la rédaction du journal), « Mo Ibrahim appelle à une analyse « afro-réaliste » du continent africain », FinancialAfrik, [en ligne], le 14 octobre 2013,

http://www.financialafrik.com/2013/10/14/mo-ibrahim-appelle-a-une-analyse-afro-realiste-du-continent-africain/

9 Zinsou, Lionel, « Dynamiques économiques et politiques », Le Seul, Pouvoirs, 2009/2 numéro 129, pp. 169 à 180, CAIRN, http://www.cairn.info/revue-pouvoirs-2009-2-page-169.html

10 http://www.lemonde.fr/afrique/article/2015/07/09/le-terrorisme-fragilise-la-democratisation-en-afrique_4676978_3212.html

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