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Fiche de lecture : Winock Michel, « Comment s’est dessinée la carte de l’Europe », L’Histoire, n°407, janvier 2015, p. 46-52

Par   •  23 Septembre 2018  •  1 406 Mots (6 Pages)  •  736 Vues

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nationalités est déclenché par la Révolution de 1789 puis par les guerres de l’Empire qui véhiculent les idées françaises dans toute l’Europe. L’Empire Ottoman est le premier à subir les conséquences de ces mouvements avec la Serbie (de Milos Obrenovic) qui obtient les prémices d’une autonomie politique. Mais le plus célèbre soulèvement est celui des Grecs, qui se mobilisent autour de l’appartenance à la religion orthodoxe. Aidé indirectement par l’intervention des grandes puissances (qui n’intervenaient pas dans les soulèvements jusque-là) contre l’Empire Ottoman ce qui a permis à la Grèce d’obtenir son indépendance en 1830.

La révolution de 1830 en France est un nouvel élément déclencheur pour les mouvements nationaux notamment en Belgique avec l’alliance des libéraux (contre domination Pays-Bas) aux catholiques (contre le pouvoir protestant) pour permettre l’indépendance de la Belgique le 4 octobre 1830. Pendant ce temps, le nationalisme italien et polonais inquiètent l’Autriche et la Russie ce qui les empêchent d’intervenir en Belgique. Mais nationaux italiens et polonais ont fait face à un échec et des politiques de répression car non soutenus par les grandes puissances.

Encore une fois, la révolution de 1848 en France est à l’origine du « printemps des peuples » qui va menacer particulièrement menacer l’empire autrichien avec les roumains qui veulent une union (car partagés dans deux empires), les Croates et les Serbes qui développe le nationalisme des Slaves, les tchèques qui réclament la Bohême et les italiens qui veulent leur unité. La chute de Metternich entraîne une multitude revendications indépendantistes avec la Hongrie en tête qui obtient sa propre Constitution mais elle se retrouve à son tour confrontée à des minorités ethniques (Roumains, Serbes, Croates) qui proclament leurs identités nationales.

Mais la répression va triompher dans tous ces soulèvements : en Autriche, les révolutionnaires perdent Vienne et leurs espoirs, le mouvement nationaliste italien est aussi « étouffé » et l’Autriche récupère sa domination en Lombardie-Vénétie.

Les mouvements de nationalités de cessants pas, l’Allemagne et l’Italie obtiennent l’unité qu’ils voulaient tant. Pour l’Allemagne cette unité a pu être possible par des guerres et des annexions avec par exemple celles de la Moselle et de l’Alsace justifiés par la langue commune : « la nation, c’est la langue ».

« Les trois empires multinationaux » ont continué d’être mis en danger des revendications nationalistes. La création de l’empire austro-hongrois et l’entente des Slaves du sud avec l’idée de création d’un Etat yougoslave en sont les exemples les plus importants. Quant à lui, l’empire Ottoman n’a rien pu face aux soulèvements des Balkans (Moldavie et Valachie pour former une petite Roumanie, Monténégro).

Citations/Evènements/Personnages clés :

« Si le sentiment national n’est pas né au XIXème siècle, c’est bien ce siècle qui a vu triompher, en Europe, le principe des nationalités ».

« Aujourd’hui que les rois sont généralement reconnus pour être les délégués et les mandataires des nations… » Merlin de Douai

« On naît Français par le hasard de la naissance […] C’est avant tout un phénomène d’hérédité » Charles Maurras

« La soumission d’un peuple à un autre est contre nature » Madame de Staël

Metternich (chancelier d’Autriche), Herder, Ernest Gellner (historien), Guillaume 1er, Mazzini.

Voir la chronologie de l’article qui permet de comprendre les dates clés de cette période.

Conclusion :

« Si le sentiment national n’est pas né au XIXème siècle, c’est bien ce siècle qui a vu triompher, en Europe, le principe des nationalités ». Cette citation résume bien la situation en Europe au début du XXème siècle. Pour Michel Winock, les soulèvements nationalistes se sont déroulés en quatre phases. A l’origine de ces soulèvements, un point commun : la France. La Révolution de 1789, celle de 1830 puis celle de 1848 sont à chaque fois l’élément déclencheur de nouvelles revendications nationales. A force de combats, ces mouvements ont transformé la géographie politique de l’Europe au XIXème siècle.

Cet article permet de mieux comprendre le rôle et le but des mouvements nationaux dans l’histoire politique de l’Europe au XIXème siècle. Mais Michel Winock a un avis tranché sur l’influence de ces mouvements nationaux ; pour lui la France en est la source. Pour d’autres historiens ce n’est pas le cas.

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