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L'amour ou l'abîme dans la psychose - Lucie Juliot

Par   •  15 Novembre 2017  •  865 Mots (4 Pages)  •  524 Vues

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la même manière, depuis ces évènements marquants dans la vie de Mme K, cette dernière adopte des stratégies d’adaptations telles que ne pas se parer, s’apprêter, et a même du mal à se laver, afin de ne pas attirer le regard de personnes qui lui voudraient du mal. Son corps est désormais pour elle, signe de honte et d’obscénité.

De plus, bien que « l’objet corps » représente pour elle une souillure ayant été possédée par le diable, il n’en est rien de « l’objet voix » qui au contraire représente une source de réconfort pour cette dame. Il nous ait d’ailleurs dit dans le texte que lors de ses épisodes délirants, Mme K a recourt à des appels téléphoniques compulsif à l’égard de voyants, médiums ou chamans. Nous revenons alors sur cette idée de relation « parents-enfants » et de la place qu’occupent les parents dans la construction du « Moi » de leur enfant.

En effet, Mme K décrit son père comme quelqu’un qui « ne parlait pas » du fait de l’omniprésence de la mère qui l’en empêchait. Mme K rechercherait-elle dans ces voix, celle de son père ? De son délire mystique, Mme K n’aurait-elle pas comblé le manque de son père par la figure de Dieu se manifestant par « l’objet voix » ?

Pour conclure, nous pouvons reprendre la citation dans le texte de la psychanalyste Colette Soler qui dit : « le travail de la psychose sera dès lors toujours une façon pour le sujet de traiter le retour dans le réel, d’opérer des conversions qui civilisent la jouissance jusqu’à la rendre supportable »

Ainsi, Mme K ne manque pas d’inventivité et de créativité pour s’évader même un temps de sa maladie, de s’ouvrir à une perspective positive d’avenir. Notamment par l’écriture, la peinture ou encore la musique. C’est à travers ces activités que Mme K peut pacifier ses angoisses, prendre confiance en ses capacités, et l’amener à entrevoir d’autres chemins que celui de ses fantômes. Car comme il est dit dans le texte : « Les productions artistiques de Mme K constituent un exutoire au passage à l’acte, une poétique lucide de sa souffrance et une tentative d’inscrire sa marque dans un monde où elle se sentait en trop ».

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