Grandbois et Garneau

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poète est restreint dans son expression ce qui empêche son accomplissement en tant qu’être humain. L’auteur symbolise alors le trépas de l’être humain.

De son côté, Grandbois, identifie la fatalité à l’homme, à lui-même en tant qu’être humain. De ce fait, le poète utilise fréquemment «nous» et «vous» pour s’inclure et inclure l’humanité dans le concept d’homme. Nous pouvons aussi observer que l’écrivain utilise un champ lexical associé à la mort dans l’extrait suivant : «Bientôt, l’ombre nous rejoindra» (V.33). Ainsi, nous pouvons constater un lien direct entre l’humain et la mort. Nous pouvons aussi observer le procédé stylistique de l’euphémisme lorsque l’auteur utilise le mot «ombre» au lieu du mot «mort». Même si les deux poèmes mettent au jour le thème de la fatalité, ceux-ci ne l’abordent pas de la même façon. Garneau la représente par un oiseau pris dans une cage alors que Grandbois la voit par l’humain en tant que tel.

Malgré que les deux auteurs n’abordent pas la fatalité de la même façon, d’un côté Garneau qui la montre sous forme d’oiseau emprisonné dans une cage et de l’autre côté Grandbois qui la montre sous la forme de l’humain, les deux poètes abordent, malgré ses différences, la fatalité d’une façon commune. En effet, des deux côtés, les auteurs sont conscients de leur trépas imminent. De plus, tout deux ressentent un sentiment de repli face au monde ainsi que de l’isolement. Dans Cage d’oiseau, le poète transmet le sentiment d’enfermement et de solitude lorsqu’il dit : «Et quand on a ri beaucoup, si l’on cesse tout à coup, on l’entend qui roucoule, au fond, comme un grelot.». Dans cette citation, l’auteur évoque le repli sur soi-même, car lorsqu’il ne pense plus à cet oiseau de malheur qui le hante, celui-ci fait exprès pour plonger le poète dans un état de solitude où il pense à ce qu’il adviendra de lui face à cette menace intérieure. Dans le même sens, dans Ô torrents, Grandbois est affecté par les mêmes sentiments. Nous pouvons l’observer dans l’extrait suivant : «Et vos doigts tièdes sur nos poitrines aveugles, n’ont créé pour notre solitude qu’une solitude d’acier.». Avec ces propos, Grandbois montre le repli sur lui-même, car par sa poitrine aveugle, on peut considérer son cœur qui n’est pas ouvert au reste du monde mais bien refermé sur lui-même. L’isolement est aussi partie intégrante de ce vers. Le poète caractérise sa solitude «d’acier» ce qui en dit long sur celle-ci la définissant au même moment de froide et d’imperturbable. Même si les deux auteurs n’ont, à première vue, rien en commun par rapport à leur point de vue, ils se rejoignent, car tous deux ressentent un sentiment de solitude et de repli sur soi-même qu’ils transmettent dans leurs œuvres.

Pour conclure, Garneau et Grandbois abordent tout d’abord le thème de la fatalité de manière commune, car tous deux se soumettent à leur avenir qui, inévitablement, les mènera à leur perte. Dans Cage d’oiseau, le poète est sans espoir et appréhende son destin, qui est présenté comme sa mort inévitable alors que dans Ô tourments, l’écrivain accepte l’idée de l’extinction de masse de la race humaine. Malgré cela, les deux auteurs ne parlent pas de la fatalité de manière identique, car ils la perçoivent de façon différente. Dans Cage d’oiseau, le poète présente la fatalité comme un oiseau dans une cage alors que de l’autre côté la fatalité est liée à l’homme lui-même. Néanmoins, les deux auteurs abordent, malgré leurs différences, la fatalité d’une façon commune. Des deux côtés, les auteurs sont conscients de leur trépas imminent. De plus, tous deux ressentent un sentiment de repli face au monde ainsi que de l’isolement. Donc, nous pouvons en conclure que les deux poètes abordent le thème de la fatalité de manière similaire. En somme, Garneau et Grandbois sont tous deux témoins d’une époque sombre qu’ils décrivent chacun à leur manière à travers leurs écrits qui relatent les sentiments que cette époque leur fait ressentir.



Nombre de mots 1106

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