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Pour ce qui est de la photographie, elle met en scène comme l'indique la note explicative en haut à gauche, l'héroine du film ; Violet, petite fille brune de 12 ans, vêtue comme une prostituée adulte est assise sur un lit en premier plan, dans un espace qu'on imagine être la chambre de "passe". Peut être ce dernier plan dont il est question quelques lignes plus haut dans le résumé du film, "laissant transparaitre le ravage" dans son regard.

Cette photo fige une action de la fillette : remet-elle son bas, le retire-t-elle ? Une situation trés équivoque accentuée par ce regard direct vers la caméra, dont on ne sait s'il est triste ou en colère.

Un regard qui complète les propos de F. Strauss sur ces enfants de la misère, ces enfants de l'horreur qui malgrés tout restent souriants, dignes et confiants.

- Comparaison de documents.

Le thème traité par ces trois documents est celui de l'exploitation infantile sous différentes formes. L'exploitation des enfants, quelle soit d'ordre lucrative, sexuelle ou autre, est universelle. Elle a traversé le temps et l'espace, du XIX ème au XXIème siècle, de l'Amérique blanche des années 20 à l'Afrique noire de nos jours pour finalement se transposer noir sur blanc sur les journaux du matin, révélant toute sa cruauté.

Ainsi, l'exploitation lucrative par la famille est un fait marquant et repri par les documents 1 et 3 :

En effet, dans l'article de Benoit Hopquin, les enfants africains sont envoyés par leurs familles dans les pays du Nord de l'Europe dans le seul but de trouver du travail pour envoyer de l'argent au pays. L'enfant est considéré comme un adulte, apte à contribuer aux besoins familiaux.

Cette idée est confirmée par l'article de F.Strauss à popos du film "La Petite", dans lequel l'héroine, Violet, est introduite dans le milieu de la prostitution américaine par sa propre mère. Une mère qui voit en sa fille de 12 ans l'opportunité de gagner un peu plus d'argent.

L'exploitation sexuelle, quand à elle, ressort des documents 2 et 3 :

La fresque du Cap dénonce les violences sexuelles avec le slogan "Stop abusing children".

Le document 3, lui, résume l'histoire d'une petite prostituée de 12 ans, véritable objet sexuel procurant du plaisir aux clients de la maison close dont elle dépend.

D'autres formes d'exploitations infantiles sont évoquées dans le document 2, notamment l'emprisonnement et l'usage des drogues.

Tous ces documents font référence à des conséquences non sans gravité sur ces enfants. Des conséquences relevant de souffrances et de maltraitances à la fois physiques et psychologiques.

Dans le premier document, nous remarquons les conditions difficiles de la traversée ; la faim, la soif, la maladie, la mort...les enfants clandestins sont confrontés de façon réelle à la douleur physique.

Les documents 2 et 3, font eux référence aux maltraitances sexuelles, viols ou prostitution, qui sont de véritibales maltraitances physiques.

De ce fait, les revendications à proprement parler des écoliers du Cap montre leur implication mais surtout leur préoccupation, leur inquiétude quand aux dérives des adultes.

L'auteur de l'article du télérama, évoque la souffrance de la petite Violet par l'emploi du terme "ravage". Et on ne peut qu'imaginer les séquelles physiques infligées à cette fillette dont le corps subit les assaults d'hommes forts.

Des séquelles externes donc, mais aussi internes, car la santé psychologique est ici mise à rude épreuve.

Les traumatismes liés à la douleur, la peur, la crainte sont bien ancrés et ce n'est pas sans mal, comme nous le confirme les documents 1 et 2, qu'ils peuvent être guéris ou du moins apaisés.

Ainsi, dans le premier document, les pays d'accueil mettent à disposition des psychologues et des éducateurs dans le but de faire sortir de leur torpeur les mineurs clandestins.

Le second document nous montre à travers cette fresque dessinée un peu à la manière d'une thérapie, combien bien des années plus tard le régime de l'apartheid a laissé des traces.

Le troisième document aussi fait référence à cette souffrance interne, dans l'évocation du "sourire" de Violet, et même dans le choix de la photographie, qui révèle ce fameux sourire a peine visible et soutenu par ce regard fixe.

Néanmoins, nous remarquons une volonté de ces enfants exploités de sortir de ces situations et de croire en un avenir meilleur. Cet avenir se matérialise par une scolarisation adaptée et régulière.

Les documents 1 et 2 évoquent cette aide par l'éducation :

A l'école du Hogar, les mineurs clandestins sont pris en charge au moyen de l'apprentissage d'un métier.

La fresque du Cap, à travers le dessin de l'enfant face à l'ordinateur montre un désir de pouvoir étudier avec les moyens modernes.

Ce qu’on peut voir, c'est qu'au travers de ces trois documents, bien que subissant l'exploitation, les enfants restent conscients de leur condition et de leurs droits. Le document 2 le précise bien, le droit à l'éducation, à l'expression, à la liberté....

- Ebauche de structure de synthèse.

- L'exploitation infantile, un phénomène devenu mondiale et variés.

- L'exploitation lucrative devient une affaire de famille (doc 1 et 3).

- L'exploitation sexuelle, un fléau qui est devenu universel (doc 2 et 3).

- Les traumatismes dus à cette exploitation.

- Les séquelles physiques subis par les enfants (doc 1 et 3).

- Les séquelles psychologiques endurés par les enfants (doc 1, 2 et 3).

- Une force de caractère qui est forgée dans la douleur (doc 1, 2 et 3).

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